Face au désastre, continuer de se battre
Soyons lucides...Les mois à venir vont être désastreux pour l'humanité et donc pour l'Europe et dons pour la France et donc pour la Corse
Face au désastre, continuer de se battre
Soyons lucides… Les mois à venir vont être désastreux pour l’humanité et donc pour l’Europe et donc pour la France et donc pour la Corse. C’est ainsi qu’il faut voir le futur. On voudrait pouvoir espérer. On le peut mais à très court terme et avec des objectifs modestes : freiner le nombre de décès, réduire au mieux les faillites, aider les plus misérables et retrouver les chemins de la solidarité sociale. Il ne s’agit plus de refaire le monde mais que chacun cherche autour de lui à rendre les lendemains un peu plus supportables dans notre île à l’économie si fragile.
Être unis comme les doigts de la main
La tâche qui nous attend en Corse est immense d’autant que le nouveau confinement ne pas arranger une économie déjà mal en point.
Les dégâts promettent d’être sans pareils. Il va vraisemblablement falloir remonter aux années 1918-2020 pour trouver une situation aussi calamiteuse. Il y avait eu alors la saignée épouvantable du conflit : plus de dix mille jeunes gens tués au front. Puis là-dessus s’était greffée la grippe dite espagnole : cinquante millions de morts à travers le monde, 4 000 en Corse et, fait exceptionnel, encore des jeunes gens.
Bien sûr, le drame actuel n’est pas comparable en termes de malheurs définitifs. Il risque hélas de l’être en conséquences financières, sociales, économiques.
Autrefois, il existait une formidable soupape de sécurité : l’administration continentale et les colonies. Aujourd’hui, le monde entier est touché. Il n’y a pas de secteur épargné. Dans notre île, il n’existe pas de grandes entreprises si ce n’est celles du bâtiment et du commerce. Toutes les autres sont marquées par leur exiguïté. Nous battons des records d’autoentrepreneurs. Que vont-ils devenir ? Il va donc falloir que nous comptions comme jamais sur la solidarité nationale. Sans elle, le nombre de nos pauvres va doubler.
Les moyens de la lutte
On ne le redira jamais assez : les gestes barrière, aussi simples soient-ils sont déterminants surtout en période hivernale. Se laver soigneusement les mains (pas moins de trente secondes), porter un masque correctement (arrêter avec le port sous le nez), ne plus s’embrasser, éviter les endroits confinés (quel paradoxe en une période où le confinement est à nouveau préconisé), aérer les maisons quand bien même cela les refroidit… bref des actes tout bêtes destinés à faire baisser le nombre des hospitalisations. Sans une conscience aiguë de la solidarité, nous risquons un désastre absolu.
Les plus âgés pourront avoir l’impression que désormais, ils sont laissés sur le bord de la route par des jeunes dont les risques sanitaires sont moindres. Or notre île est particulièrement âgée et la pandémie a envahi les villages. Le deuxième risque est celui qui apparaît lors des crises : la prise de pouvoir par les vautours, les mafieux de tous poils de l’argent public nécessaire aux plus démunis.
Seule l’alliance des pouvoirs publics et des citoyens empêchera ces parasites de sévir comme seule cette même alliance peut permettre de vaincre l’épidémie. Enfin, la pandémie mal gérée peut entraîner une désespérance, un amoindrissement des liens sociaux qui forment la trame de toute société policée.
Ne pas sous-estimer le danger
Le plan blanc a été activé le 22 octobre en Corse. Force est de constater que les optimistes qui pensaient que le danger était surestimé ont eu tort (et j’en faisais partie). Nous nous trouvons face à l’inconnu. Nous ne connaissons pas ce virus et nous ne pouvons prédire les multiples paramètres qui interfèrent avec son développement. Dans une société familiale comme la nôtre, le pire serait que les soignants aient à choisir qui peut vivre et qui doit mourir.
Nous ne sommes hélas pas loin d’une telle échéance. Il faut tout faire pour ne pas atteindre un pareil cap. Il est vrai que le gouvernement commet des impairs comme celui de ne pas travailler avec les corps intermédiaires, les élus de tous bords. Mais, désormais, toute polémique est destructrice.
La France et donc la Corse font face à une crise sociale, économique. Elle doit se prémunir contre le terrorisme islamiste et combattre la pandémie. C’est une tâche immense.
Mais personne n’a droit au désespoir. Churchill promettait à son peuple du sang et des larmes alors même qu’il s’apprêtait à combattre le nazisme. Sans aller jusque-là, il y a un peu de ça et cela exige de mettre de côté toute lâcheté et tout égoïsme corporatiste.
Cela demande de tendre la main aux plus démunis et de savoir exprimer ce qu’on appelle l’amour chrétien, un amour désintéressé mais efficace.
GXC
Soyons lucides… Les mois à venir vont être désastreux pour l’humanité et donc pour l’Europe et donc pour la France et donc pour la Corse. C’est ainsi qu’il faut voir le futur. On voudrait pouvoir espérer. On le peut mais à très court terme et avec des objectifs modestes : freiner le nombre de décès, réduire au mieux les faillites, aider les plus misérables et retrouver les chemins de la solidarité sociale. Il ne s’agit plus de refaire le monde mais que chacun cherche autour de lui à rendre les lendemains un peu plus supportables dans notre île à l’économie si fragile.
Être unis comme les doigts de la main
La tâche qui nous attend en Corse est immense d’autant que le nouveau confinement ne pas arranger une économie déjà mal en point.
Les dégâts promettent d’être sans pareils. Il va vraisemblablement falloir remonter aux années 1918-2020 pour trouver une situation aussi calamiteuse. Il y avait eu alors la saignée épouvantable du conflit : plus de dix mille jeunes gens tués au front. Puis là-dessus s’était greffée la grippe dite espagnole : cinquante millions de morts à travers le monde, 4 000 en Corse et, fait exceptionnel, encore des jeunes gens.
Bien sûr, le drame actuel n’est pas comparable en termes de malheurs définitifs. Il risque hélas de l’être en conséquences financières, sociales, économiques.
Autrefois, il existait une formidable soupape de sécurité : l’administration continentale et les colonies. Aujourd’hui, le monde entier est touché. Il n’y a pas de secteur épargné. Dans notre île, il n’existe pas de grandes entreprises si ce n’est celles du bâtiment et du commerce. Toutes les autres sont marquées par leur exiguïté. Nous battons des records d’autoentrepreneurs. Que vont-ils devenir ? Il va donc falloir que nous comptions comme jamais sur la solidarité nationale. Sans elle, le nombre de nos pauvres va doubler.
Les moyens de la lutte
On ne le redira jamais assez : les gestes barrière, aussi simples soient-ils sont déterminants surtout en période hivernale. Se laver soigneusement les mains (pas moins de trente secondes), porter un masque correctement (arrêter avec le port sous le nez), ne plus s’embrasser, éviter les endroits confinés (quel paradoxe en une période où le confinement est à nouveau préconisé), aérer les maisons quand bien même cela les refroidit… bref des actes tout bêtes destinés à faire baisser le nombre des hospitalisations. Sans une conscience aiguë de la solidarité, nous risquons un désastre absolu.
Les plus âgés pourront avoir l’impression que désormais, ils sont laissés sur le bord de la route par des jeunes dont les risques sanitaires sont moindres. Or notre île est particulièrement âgée et la pandémie a envahi les villages. Le deuxième risque est celui qui apparaît lors des crises : la prise de pouvoir par les vautours, les mafieux de tous poils de l’argent public nécessaire aux plus démunis.
Seule l’alliance des pouvoirs publics et des citoyens empêchera ces parasites de sévir comme seule cette même alliance peut permettre de vaincre l’épidémie. Enfin, la pandémie mal gérée peut entraîner une désespérance, un amoindrissement des liens sociaux qui forment la trame de toute société policée.
Ne pas sous-estimer le danger
Le plan blanc a été activé le 22 octobre en Corse. Force est de constater que les optimistes qui pensaient que le danger était surestimé ont eu tort (et j’en faisais partie). Nous nous trouvons face à l’inconnu. Nous ne connaissons pas ce virus et nous ne pouvons prédire les multiples paramètres qui interfèrent avec son développement. Dans une société familiale comme la nôtre, le pire serait que les soignants aient à choisir qui peut vivre et qui doit mourir.
Nous ne sommes hélas pas loin d’une telle échéance. Il faut tout faire pour ne pas atteindre un pareil cap. Il est vrai que le gouvernement commet des impairs comme celui de ne pas travailler avec les corps intermédiaires, les élus de tous bords. Mais, désormais, toute polémique est destructrice.
La France et donc la Corse font face à une crise sociale, économique. Elle doit se prémunir contre le terrorisme islamiste et combattre la pandémie. C’est une tâche immense.
Mais personne n’a droit au désespoir. Churchill promettait à son peuple du sang et des larmes alors même qu’il s’apprêtait à combattre le nazisme. Sans aller jusque-là, il y a un peu de ça et cela exige de mettre de côté toute lâcheté et tout égoïsme corporatiste.
Cela demande de tendre la main aux plus démunis et de savoir exprimer ce qu’on appelle l’amour chrétien, un amour désintéressé mais efficace.
GXC