Déportés kanaks : soutien total de Sulidarità
Sept militants ont été transférés dans différentes maisons d’arrêt de l’Hexagone. Un soutien politique et humanitaire se met en place.
Déportés kanaks : soutien total de Sulidarità
Sept militants ont été transférés dans différentes maisons d’arrêt de l’Hexagone. Un soutien politique et humanitaire se met en place.
En Kanaky, la répression a dernièrement frappé la CCAT (Cellule de coordination des actions de terrain), structure étant accusée d’avoir organisé la contestation violente du dégel du corps électoral. Des mises en examen ont été prononcées. Plusieurs chefs ont été retenus (complicité de tentative de meurtre, vol en bande organisée avec arme, destruction en bande organisée du bien d'autrui par un moyen dangereux pour les personnes, participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un crime). Sept militants ont été transférés dans différentes maisons d’arrêt de l’Hexagone. Un soutien politique et humanitaire se met en place. Dans la Nièvre, le 24 juin, des militants d’associations humanistes et des familles kanaks se sont réunis devant la maison d'arrêt de Nevers. En Alsace, du 27 au 29 juin, le collectif Solidarité Kanaky du Haut-Rhin a organisé des rassemblements devant la maison d’arrêt de Mulhouse-Lutterbach. Le 1er juillet, des parlementaires écologistes qui se sont rendus dans les maisons d’arrêt de Riom, Mulhouse-Lutterbach, Dijon et Blois pour « rendre visite aux prisonniers politiques kanaks », ont dénoncé « un éloignement à 17000 kilomètres qui rappelle les pires heures de la France, empire colonial » et les conditions d’incarcération (notamment l'isolement). Chez nous, les organisations autonomistes et indépendantistes ont, elles aussi, exprimé une solidarité politique avec le peuple kanak et exigé la libération de tous les militants indépendantistes emprisonnés. Sulidarità, association qui apporte une aide morale, juridique et matérielles aux prisonniers politiques corses et à leurs familles, est allée plus loin. Le 4 juillet dernier, par lettre adressée aux responsables du FLNKS et de la CCAT, l’association a fait savoir qu’elle avait décidé d’intégrer les sept prisonniers kanaks déportés à sa liste de prisonniers politiques et de leur apporter un soutien financier.