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Sapè Fà : Ferme bio de Santa Giulia

L'amour de la terre d'Erik Clementz
Sapè fà :  Ferme bio de Santa Giulia : l’amour de la terre d’Erik Clementz


Installé sur la commune de Santa Giulia, Erik Clementz, maraîcher, cultive fruits et légumes bio et élèves des poules. Une passion, celle du travail de la terre, qui s’est naturellement imposée pour cet ancien paysagiste.


On pourrait dire d’Erik Clementz qu’il est en quelque sorte « L’ouvrier de la onzième heure ». Entendez par là qu’il aura attendu la cinquantaine passée pour libérer son amour de la nature et faire en sorte d’en vivre. Passer du métier de paysagiste à celui d’agriculteur, un pas qu’il a osé franchir il y a près d’une dizaine d’années. « J’ai été trente ans paysagiste, précise-t-il, uen 2014, j’ai souhaité me rapprocher de la terre. » Issu d’une famille d’agriculteur et fils de viticulteur, le choix de travailler dans la nature s’est imposé naturellement. « Le travail de la terre a été une évidence pour moi, ajoute-t-il, j’ai donc écouté mes choix et surtout mon coeur et tout a ensuite suivi. »


De l’oliveraie au maraîchage

De fait, Erik a grandi dans ce lieu appelé « La ferme », qui fait face à Santa Giulia. Un terrain loué par sa famille dans les années soixante. EN 1990, l’ancien paysagiste fait l’acquisition d’un terrain de quatorze hectares sur la baie de Santa Giulia. Sans le savoir, il prépare déjà sa « reconversion ». En 2015, il décide d’abandonner sa voie professionnelle pour renouer avec celle de son enfance : « Mon grand-père et mon père ont travaillé sur ce terrain, j’aidais à ramasser les olives. Mon frère plantait des melons et vendait les stocks... »
Le destin d’Erik était sans doute déjà tracé. Il défriche six hectares, plante 1700 pieds d’oliviers classés en agriculture biologique et la ferme de Santa Giulia prend forme. Mais il faut attendre, malgré une première production, la maturité des oliviers pour être en mesure de faire de l’huile. Et dans un souci de se diversifier, Erik Clementz fait le choix de l’élevage de poules -il en possède près de 250- et du maraîchage avec 2000 plants la première année (2020). Une surface triplée en une seule année.


Les marchés clé de voûte de l’activité

Depuis quatre ans, le maraîcher ne cesse de développer son activité. Il plante, nettoie, arrose, met les tuteurs et cultive fruits et légumes au gré des saisons. Une activité qui lui permet également de faire des coulis et autres confitures et d’être présent sur les marchés, renouant ainsi avec une tradition chère à ses parents. « Ils avaient un magasin « L’espace vert », route de Bonifacio. »
Erik est donc présent sur le marché de Porto-Vecchio mais pas que et propose fruits, légumes de son potager mais aussi les œufs. « Tout part très rapidement. J’aime le rapprochement avec les gens, tout cela s’est fait d’une manière très fluide. Ils reviennent et bien souvent, tout est parti à midi. »

Cette nouvelle vie, Erik la savoure et il n’a qu’un regret, celui de ne pas l’avoir initiée vingt ans auparavant. Passionné et amoureux de la terre, il se lève et travaille avec plaisir. « Ce ne sont pas des produits que l’on vend, c’est la nature, conclut-il. Mois de dix années auront suffi à l’ancien paysagiste pour développer sa nouvelle activité et renouer, ainsi, avec un passé familial.

Philippe Peraut
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