Soldes en berne
Depuis quelques années , les soldes ne font plus autant recette
Soldes en berne
Depuis le 10 juillet, les soldes ont commencé en Corse, pour quatre semaines de remises. Il fut un temps où la période des soldes était considérée comme celle des bonnes affaires. Les fashionistas attendaient ce moment pour renouveler leur garde-robe ou acquérir la pièce repérée. Mais depuis quelques années, les soldes ne font plus autant recette. Les clients les boudent et les commerçants ont tendance à baisser le montant des réductions.
Rabais programmés
Les soldes sont une période de rabais avec un double objectif : permettre aux magasins d’écouler rapidement leurs stocks et offrir aux acheteurs la possibilité d’acquérir des produits à des prix réduits. C’est un équilibre délicat entre la nécessité pour les commerçants de renouveler leur offre et le désir des consommateurs de faire de bonnes affaires. En France, lessoldes sont strictement réglementées et fixées par arrêté du ministre chargé de l’économie. Les dates précises sont établies pour une durée de 3 à 6 semaines, généralement en janvier/février pour les soldes d’hiver et en juin/juillet pour les soldes d’été. Cette régulation assure que les soldes restent un événement spécial et évite une concurrence déloyale entre les commerçants. Les produits doivent avoir été proposés à la vente et payés depuis au moins un mois avant d’être soldés, ce qui garantit l’honnêteté des promotions proposées. Si un article n'est plus disponible, le commerçant ne peut pas se réapprovisionner pour le vendre au prix soldé. Les soldes concernent les marchandises neuves et les marchandises d'occasion. Par ailleurs, le commerçant a la possibilité de solder tout son stock ou seulement une partie de ses produits. Il est également libre de ne pas participer aux soldes.
Y’a plus de saison de promo
Même si les rabais affichés sont attractifs, les foules ne se précipitent plus dans les magasins pour dévaliser les rayons des soldes. Les consommateurs boudent les soldes. Et cela se retrouve dans les chiffres des commerces, surtout dans l’habillement. Les explications de ce phénomène sont multiples.
La concurrence d’Internet où foisonnent ventes privées et promos explique en partie que les consommateurs aient perdu la notion d’exclusivité des soldes et viennent davantage en magasin pour passer un bon moment que pour chercher une bonne affaire. Les ventes en ligne ont effectivement modifié le comportement des consommateurs, réduisant l'affluence dans les magasins physiques. Les consommateurs sont devenus plus avertis et recherchent davantage des articles à prix intéressants tout au long de l'année, plutôt que d'attendre les périodes de soldes. Autre facteur d’explication du changement dans les habitudes d’achat, notamment pour l’habillement, l’engouement pour la seconde main et l’occasion.
Contexte socio-économique
Les vitrines ont beau afficher des promotions intéressantes et les commerçants organiser des braderies dynamiques, l'inflation et la compression du pouvoir d'achat des ménages ont réduit le budget alloué à l'habillement et aux achats non essentiels. Les consommateurs sont plus prudents dans leurs dépenses, et également plus sensibles à la qualité et à l'éthique des produits, au-delà des simples considérations tarifaires. Ce qui est fabriqué localement aura plus d’attrait que le prix bas.
Le made in Corse a de quoi plaire, à condition de prouver l’authenticité, car les consommateurs sont aussi devenus plus exigeants et recherchent des expériences d'achat plus personnalisées, au-delà des simples réductions de prix. Autre problématique, les soldes d’été, pendant la période des vacances, arrivent pendant un moment où le budget des ménages est déjà sollicité pour les loisirs. Cette tendance à la baisse dans la consommation des ménages en période des soldes était déjà constatée par l’Insee depuis 2022, qui avait noté que « les surcroîts de transactions par carte bancaire sont plus modérés pour l’ensemble des postes les plus concernés ». L'effet d'aubaine et l'excitation liés aux soldes se sont estompés au fil du temps. Les consommateurs ne ressentent plus le même enthousiasme qu'auparavant. Ces facteurs combinés ont transformé les soldes en une période de ventes ordinaire pour de nombreux commerçants, plutôt qu'un événement exceptionnel attirant les foules. Les soldes sont désormais davantage un moyen pour les commerçants de liquider leurs stocks et de remplir leur trésorerie que de réaliser des bénéfices importants. Au point de se demander si les soldes ont encore du sens.
Maria Mariana
Depuis le 10 juillet, les soldes ont commencé en Corse, pour quatre semaines de remises. Il fut un temps où la période des soldes était considérée comme celle des bonnes affaires. Les fashionistas attendaient ce moment pour renouveler leur garde-robe ou acquérir la pièce repérée. Mais depuis quelques années, les soldes ne font plus autant recette. Les clients les boudent et les commerçants ont tendance à baisser le montant des réductions.
Rabais programmés
Les soldes sont une période de rabais avec un double objectif : permettre aux magasins d’écouler rapidement leurs stocks et offrir aux acheteurs la possibilité d’acquérir des produits à des prix réduits. C’est un équilibre délicat entre la nécessité pour les commerçants de renouveler leur offre et le désir des consommateurs de faire de bonnes affaires. En France, lessoldes sont strictement réglementées et fixées par arrêté du ministre chargé de l’économie. Les dates précises sont établies pour une durée de 3 à 6 semaines, généralement en janvier/février pour les soldes d’hiver et en juin/juillet pour les soldes d’été. Cette régulation assure que les soldes restent un événement spécial et évite une concurrence déloyale entre les commerçants. Les produits doivent avoir été proposés à la vente et payés depuis au moins un mois avant d’être soldés, ce qui garantit l’honnêteté des promotions proposées. Si un article n'est plus disponible, le commerçant ne peut pas se réapprovisionner pour le vendre au prix soldé. Les soldes concernent les marchandises neuves et les marchandises d'occasion. Par ailleurs, le commerçant a la possibilité de solder tout son stock ou seulement une partie de ses produits. Il est également libre de ne pas participer aux soldes.
Y’a plus de saison de promo
Même si les rabais affichés sont attractifs, les foules ne se précipitent plus dans les magasins pour dévaliser les rayons des soldes. Les consommateurs boudent les soldes. Et cela se retrouve dans les chiffres des commerces, surtout dans l’habillement. Les explications de ce phénomène sont multiples.
La concurrence d’Internet où foisonnent ventes privées et promos explique en partie que les consommateurs aient perdu la notion d’exclusivité des soldes et viennent davantage en magasin pour passer un bon moment que pour chercher une bonne affaire. Les ventes en ligne ont effectivement modifié le comportement des consommateurs, réduisant l'affluence dans les magasins physiques. Les consommateurs sont devenus plus avertis et recherchent davantage des articles à prix intéressants tout au long de l'année, plutôt que d'attendre les périodes de soldes. Autre facteur d’explication du changement dans les habitudes d’achat, notamment pour l’habillement, l’engouement pour la seconde main et l’occasion.
Contexte socio-économique
Les vitrines ont beau afficher des promotions intéressantes et les commerçants organiser des braderies dynamiques, l'inflation et la compression du pouvoir d'achat des ménages ont réduit le budget alloué à l'habillement et aux achats non essentiels. Les consommateurs sont plus prudents dans leurs dépenses, et également plus sensibles à la qualité et à l'éthique des produits, au-delà des simples considérations tarifaires. Ce qui est fabriqué localement aura plus d’attrait que le prix bas.
Le made in Corse a de quoi plaire, à condition de prouver l’authenticité, car les consommateurs sont aussi devenus plus exigeants et recherchent des expériences d'achat plus personnalisées, au-delà des simples réductions de prix. Autre problématique, les soldes d’été, pendant la période des vacances, arrivent pendant un moment où le budget des ménages est déjà sollicité pour les loisirs. Cette tendance à la baisse dans la consommation des ménages en période des soldes était déjà constatée par l’Insee depuis 2022, qui avait noté que « les surcroîts de transactions par carte bancaire sont plus modérés pour l’ensemble des postes les plus concernés ». L'effet d'aubaine et l'excitation liés aux soldes se sont estompés au fil du temps. Les consommateurs ne ressentent plus le même enthousiasme qu'auparavant. Ces facteurs combinés ont transformé les soldes en une période de ventes ordinaire pour de nombreux commerçants, plutôt qu'un événement exceptionnel attirant les foules. Les soldes sont désormais davantage un moyen pour les commerçants de liquider leurs stocks et de remplir leur trésorerie que de réaliser des bénéfices importants. Au point de se demander si les soldes ont encore du sens.
Maria Mariana
