• Le doyen de la presse Européenne

L' usage républicain ?

Le problème s’aggrave. Paris grillagé, Paris défiguré, Paris ridiculisé, mais Paris abandonné par les touristes et les parisiens qui ont fui à tire d'ailes la saumâtre rigolade organisée par des clowns revêtus de leur seule prétention, qui pour la ville

L’usage républicain ?


Le problème s’aggrave. Paris grillagé, Paris défiguré, Paris ridiculisé, mais Paris abandonné par les touristes et les parisiens qui ont fui à tire d'ailes la saumâtre rigolade organisée par des clowns revêtus de leur seule prétention, qui pour la ville, qui pour l’Etat, au prix vertigineux de la ruine et de la honte. Grotesques de bout en bout, même Hollande en scooter ne peut rivaliser avec eux au chapitre de la pitrerie, si bien qu'il échet de dédier à ces Zavattas d'exception la création d'un néologisme qui leur serait en toute éternité réservé ad futurum, (la châpitrerie des temps présents ).



Quant à lui, réfugié sur son île et les yeux voguant de son balcon au delà des îles sanguinaires sur le vaste large, l'auteur de ces lignes se prend à rêver. Comme c'est bon de s'être extirpé du foyer qui purule dans les capitales, Paris comme Bruxelles, sans que l’on sache celle qui aura l'apanage d'abriter la multiplication qui s’enchevêtre, aux accents des menaces, des costumes et des crimes. Le Parlement Européchose, cette trouvaille, n'a -t-il pas ces jours passés été cochonné par les propos de celle se disant Rima Hassan, qui a promis au doux Bellamy (Ah!le souvenir de Maupassant!) horions et torgnoles, comme on dit dans le beau monde, pour s'être opposé à la farce qu'aurait constitué son élection à la vice-présidence de la commission des droits de l’homme. Les"droits de l’homme"?!! Ah ! sic et re-sic ! avec ou sans parenthèses, pour celle qui se félicite du carnage du 7 octobre, sombre oiseau déjà mort chû d'un désastre plus qu'obscur comme l'eût écrit Stephane Mallarmé, pastiché ici avec respect. Comme c'est bon d'être loin de qui grouille, grenouille et gribouille dans le fatras des ruines de ce qui fut la France, mère des arts, des armes et des lois.

Sautant d'une chaine à l’autre, Caligumane commente comme il se doit les effets de ces jeux insensés et dit à qui veut bien l'entendre que tout ce qui arrive est le fruit de son art. Comiquement il attend l'éloge de ses victimes, le peuple français, l’Histoire avec un grand H, le récit national sans compter l'honneur et l'intégrité des lettres françaises. Danseur comme derviche à tout faire, Caligupied s'émerveille de lui-même et nous contraint à assister comme muets à la pantomime de ses désastres. Tout çà à la télévision.

Les jeux ? Zolympiques et pique et colédrame?
La souris verte qui courrait dans l'herbe?


Prenons-y garde, le réel est en marche, il se nommera Brumaire, deux décembre ou treize mai, mais il est inévitable. Ô Bel Ami, Ô Rima Hassan ou tout autre encore, nul ne met en marche le destin si bien que cet enfant touche-à-tout au caprice impérieux. Une île est un vaisseau et tel Pline l'ancien au large de Pompeï, attendons l’éruption, du Grand Dieu Vésuve qui grommelle.


Rimage assène, c’est le cas de le dire, des menaces à Bel ami, et s'en flatte mazette, ce n'est pas très étonnant. Comment faire des phrases quand on ne sait pas les mots ? L’ignorance, on le sait, guide le poing de qui ne sait pas dire. En conclusion, j'engage les curieux à se rendre au pied du carrousel des tuileries et lire les plaques apposées aux quatre faces de l’Arc.

Europe aux larges flancs, adieu foulards, adieu madras.

Téléspectateurs insulaires à vos télés, le spectacle va commencer.


On a connu les archontes, ces gouverneurs des cités hellènes, nous venons de découvrir les arcons, nouveaux gouverneurs de la pensée licite, telle qu'elle devrait s'exprimer pour flatter l'assentiment des imbéciles galonnés du nouvel ordre informatif. Le retrait des licences des fréquences de la TNT pour C8 et NRJ 12 démontre, plus qu'à l’envi, la bêtise au cou de taureau dont parle Flaubert. Comme me le disait mon maître révéré le sénateur Henri Caillavet, l'obéissance aux idiots ne dégrade pas que l'intelligence mais enlève tout honneur et dignité à ceux qui s'y adonnent. Ce qui signifie qu'il faut bien choisir les chaînes d'information parmi les plus libres. L'observation par les journalistes qui s'y expriment des règles de la grammaire française et la proscription de l'usage du charabia en vogue sont un bon critère de sélection.

Et à propos, et pour finir, le terme approximatif d’arc républicain" c'est du charabia, et de la plus belle eau.



J'ai parlé de charabia, c'est sans compter la lassitude qui s'empare des oreilles obligées de supporter la répétition de ces antiennes à l'idiotie circulaire dont il est question incessamment quand on parle d'usage républicain. C'est évidemment de la blague et cela procède uniquement d'un mécanisme de pression psychologique. « Cet usage républicain » si fréquemment invoqué, ne renvoie évidemment à rien. Cet usage républicain, c'est comme l'usage de se coucher tôt. Tout usage domestique se pare de cette vertu. Ah ! La République !

Ainsi de l'usage archi-républicain de ne pas écouter délirer les imbéciles contrariés.



Jean-François Marchi
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