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Sapè Fà, Maxime Ansaloni : Pastore, une tradition familiale

Pastore, une tradition familiale

Maxime Ansaloni : Pastore, une tradition familiale


À Muratellu, où il a ses racines, Maxime Ansaloni s’efforce de perpétuer une tradition ancestrale à travers le « casgiu sartinesu », brocciu et brocciu passu…


Dans la famille Ansiloni, on ne compte plus le nombre d’éleveurs. L’histoire de Maxime Ansaloni semble, depuis son enfance, toute tracée. Tombé dans la « Pignatta », ce fils d’agriculteurs (Jocelyne et Jean-Luc) a grandi à Muratellu, à quelques kilomètres de Porto-Vecchio au milieu des brebis. « J’ai été pour ainsi dire, élevé dans cet environnement,confie le berger, la nature, les bêtes et j’aidais bien sûr mes parents dans leur tâche. »


210 bêtes


Plus qu’une vocation, c’est la passion qui a animé le jeune Maxime, lequel savait déjà tout jeune, quelle serait sa destinée. Une destinée transmise par Jocelyne et Jean-Luc, ses parents. « Franchement, ajoute-t-il, je ne me voyais pas faire autre chose que ce métier. J’ai donc évolué dans cette ambiance, appris à faire le fromage et le brocciu avec ma mère et j’ai repris naturellement l’exploitation. »
Même si ses parents ne sont jamais très loin, Maxime a pris les choses en main. Il dispose, aujourd’hui, de 210 bêtes (brebis, agnelles et béliers) et concentre essentiellement son activité sur le fromage, brocciu et brocciu passu.
« C’est du « casgiu sartinesu », ajoute le berger, il se caractérise par une pâte pressée à bord arrondi. C’est un savoir-faire particulier, différent de ce qui se fait ailleurs dans l’île. Le fromage peut vieillir de 40 à 60, voire 80 jours. J’en conserve certains plus de deux ans mais pour une consommation personnelle. Ils ont un goût extraordinaire ! »
Maxime débute son activité à 3.00 du matin, « afin, dit-il, de traire au plus tôt d’avoir du brocciu rapidement. Des brocciu de 500 g à 1 kg. Ceux qui ne sont pas vendus, deviennent du « brocciu passu ».


Des brebis de race « nustrale »


Au-delà des produits laitiers, qui constituent l’essentiel de son activité, le jeune berger propose également des agneaux pour Noël et quelques-uns pour Pacques. Cet été est, bien sûr, dédié à la « muntagnera » (transhumance). Les brebis, qui sont toutes de race « nustrale », sont parties début juin sur le plateau du Cuscionu et pour une durée de trois mois. Les jeunes et 90 % des béliers restent sur Muratellu. Côté commercial, Maxime vend essentiellement sur place mais dispose également de quelques points de vente à Porto-Vecchio, Propriano et Corte. Le troupeau est renouvelé chaque année à 20 %. La fromagerie Ansiloni fait, ainsi son chemin. « ce sont des métiers difficiles, rappelle l’agriculture, mais on en vit et il ne faut surtout pas compter les heures. »


Vers une activité diversifiée ?


Aujourd’hui, le savoir-faire de Maxime, lui a permis de collectionner les prix d’excellence. La reconnaissance d’un travail de bien des années. L’avenir ? « J’aimerais peut-être, à terme, diversifier l’activité avec de l’oléiculture et pourquoi pas quelques cochons. Mais ce sera pour plus tard.
Toujours aux côtés de ses parents, le berger s’efforce de perpétuer une tradition ancestrale…

Ph.P.

Fromagerie Ansiloni
Muratellu-centre village
20137 Erbalunga
Contact : 04-95-70-52-05
06-22-24-86-18
Mail : [email protected]
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