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Le boom du marché de la photoprotection

Fini le temps où les peaux s'exposaient sans protection
Le boom du marché de la photoprotection

Quand le soleil brille, les étals des pharmacies et des supermarchés mettent en avant toutes les gammes de produits solaires. Et ça marche. Fini le temps où les peaux s’exposaient sans protection. Aujourd’hui, la protection solaire est un enjeu de santé publique, et les chiffres de ventes prouvent que les consommateurs tiennent à leur peau. Même si des irréductibles préfèrent suivre le mouvement anti-sunscreen.

Produits sous surveillance

Les produits de protection solaires (PPS) composés de filtres chimiques et/ou de filtres minéraux occupent une place importante en photoprotection. Ils représentent le troisième segment de la dermocosmétique (en valeur), après l’anti-âge et les émollients. Ils suscitent cependant des doutes sur leur efficacité et des craintes sur leurs dangers potentiels. Selon les contrôles menés par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), la présence fréquente de nanomatériaux non conformes dans les produits solaires est préoccupante. Ces nanomatériaux peuvent en effet présenter des risques pour la santé. Les autorités sanitaires appellent donc à plus de transparence de la part des fabricants sur la composition de leurs produits. D’autant que les filtres UV se classent en seconde position, après les AINS, parmi les allergènes les plus fréquents. Oxybenzone et octocrylène sont en tête des agents de protection responsables de photoallergies. L’année dernière, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) avait d’ailleurs demandé le retrait de l’octocrylène, notamment à cause de ses effets sur l’environnement. Ce composant est aussi soupçonné d’être un perturbateur endocrinien.

#anti-suncreen

Les dangers du soleil sont bien documentés. Outre le vieillissement prématuré de la peau, 80 % des cancers cutanéssont dus à une exposition excessive et non protégée, principalement durant l’enfance. Pourtant, au-delà des recommandations officielles, un mouvement « anti-sunscreen » ou #nonsunscreen prend de l'ampleur, surtout sur les réseaux sociaux. Certains consommateurs remettent en cause l'efficacité et la sécurité des crèmes solaires, leur préférant des moyens de protection plus « naturels » comme les vêtements couvrants ou l'ombrage. Ce mouvement met en cause les effets potentiellement néfastes de certains filtres UV chimiques comme l'oxybenzone ou l'octocrylène et la présence de nanoparticules dans les écrans solaires minéraux, dont les effets à long terme sur la santé sont mal connus. Les préoccupations concernant l'impact environnemental des produits solaires, notamment sur les écosystèmes marins, sont aussi à l’origine du mouvement, qui prône des solutions « naturelles» comme les vêtements, les chapeaux ou l'ombrage, considérées plus sûres et plus respectueuses de l'environnement. Si ce mouvement inquiète les dermatologues, c’est que ces solutions « naturelles » ne protègent pas assez. La photoprotection, qu'elle soit naturelle ou artificielle, a pour but de prévenir les dommages cutanés liés aux UV. Les experts recommandent donc de bien choisir ses produits solaires, en privilégiant ceux qui respectent les normes de sécurité et d'étiquetage.

À fond la protection

Même si les pharmacies représentent la moitié des ventes de photoprotection en France, devant la grande distribution, les parfumeries sélectives et les parapharmacies, la distribution des produits solaires évolue, avec une part croissante des ventes en ligne. Et la vigilance s’impose sur les produits à préférer. Bien regarder la composition et favoriser les produits avec un indice de protection solaire (IPS) élevé (50+ recommandé). La photoprotection correspond à l'ensemble des moyens naturels et/ou artificiels capables de s'opposer aux dommages cutanés UV-induits. Pour se protéger efficacement du soleil, les bons gestes sont essentiels, comme appliquer généreusement la crème solaire sur toutes les zones exposées, 20 minutes avant l'exposition et renouveler l'application toutes les 2 heures et après chaque baignade, tout en évitant les heures les plus ensoleillées (entre 12 h et 16 h). Les photoprotecteurs sont la meilleure arme pour la prévention contre les dommages causés par l’exposition aux rayons ultraviolets et peuvent réduire l’apparition du cancer de la peau. Suivre les recommandations des experts, c’est préserver sa santé et profiter du soleil en sécurité.

Maria Mariana
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