• Le doyen de la presse Européenne

Pour en finir avec l'article sur le Trottel

Un boute- feu ?

Pour en finir avec l’article sur le Trottel



Après la parution de l’article que j’ai écrit sur le Trottel, quelques esprits grincheux se sont crus en devoir de me mettre personnellement en cause sans vraiment affiner leurs positions et bien évidemment sans apporter la moindre proposition de solutions. Je vais donc mettre les choses au point sur le détail (ma petite personne qui en définitive n’a pas grande importance) et le sujet traité à savoir les inconvénients majeurs d’une incivilité qui indispose les citoyens et prête le flanc au racisme.


Le point de détail : ma petite personne


J’écris dans ce journal depuis presque un tiers de siècle. Je chronique la vie corse telle que je la ressens et certainement pas telle qu’elle est objectivement. Qui en aurait d’ailleurs le pouvoir et le savoir ? Mes chroniques sont donc évidemment en partie subjectives ce que je n’ai jamais caché. Pour ce qui concerne le Trottel, je me suis enquis auprès de personnes qui vont vécu les agressions quotidiennes, notamment proches du personnel chargé de la sécurité et du bien-être des personnes en situation de handicap. Il se trouve que les agresseurs forment une bande bien connue sur Ajaccio et qui a déjà fait parler d’elle. Et il se trouve que ce sont de jeunes Corses d’origine maghrébine. C’est ainsi et il me semble que le véritable racisme consisterait à ne pas énoncer cette réalité au prétexte que les grands-parents de ces jeunes gens ont autrefois été colonisés par la France. Un délinquant est un délinquant et j’ai suffisamment écrit sur les voyous corso-corses pour me permettre de décrire la réalité telle qu’elle peut être vérifiée par toute personne sincère. On m’a accusé de virer à l’extrême droite bien que j’ai usé dans l’article de mille précautions de style et de forme afin de ne pas donner lieu à des interprétations racistes.

Un boute-feu ?


Deux visiteurs du site, usant curieusement des mêmes expressions, me traitent de boute feu. Incroyable rhétorique qui voudrait que celui qui dénonce un délit est coupable de l'avoir provoqué. A mes yeux, les origines d'un criminel ne constituent ni une une circonstance atténuante ni aggravante. Sinon c’est considérer que des catégories d’individus ont plus de droits que d’autres et qu’il leur serait de fait accordé des facilités criminelles. Mais allons plus loin. Les sites sur lesquels les voyous marseillais s’expriment dans un français trébuchant partagent tous une admiration regrettable pour les voyous corses devenus des personnages de légende tandis que les « reubeus » corses sont traités de « petites bites » parce qu’ils n’auraient pas eu le courage de tout casser lors des dernières émeutes. Quand on connaît la psychologie sommaire des bandes de quartier, on sait l’émulation criminelle qui existe entre elles. Est-ce un hasard si parmi les agresseurs du Trottel, certains adoptaient un accent et un parler des cités marseillaises ?

Implantation de points de deal


La DCRI s’est rendue sur place. D’après les renseignements que j’ai pu glaner, « on »a s’était inquiété jusqu’au sommet de l’État de « problèmes » qui auraient pu éclater en Corse, provoqués par des militants de la Mossa ou inversement par des jeunes « racisés » des « quartiers » d’Ajaccio et de Bastia. On ne voulait surtout pas de problèmes à la veille des Jeux olympiques. La consigne a été d’étouffer l’affaire. Je présume que les petits caïds des Cannes dûment sermonnés par les services de renseignement ont mis — provisoirement ? — un terme à leur conquête de nouveaux territoires. Dans mon article, j’ai pris soin de préciser que le gros du trafic des drogues dures dans notre île était souvent le fait de « corso corse ». L’herbe et le shit sont désormais partagés pour des raisons géographiques et de réseaux par des bandes mixtes. On ne voit pas très bien pourquoi les causes qui ont été à l’origine du trafic sur le continent ne donneraient pas les mêmes effets en Corse. Ou plutôt si : il en existe une, la peur des conséquences. La Corse est un pays violent et les armes à feu y sont légion. C’est aussi un pays où le racisme et la xénophobie ne sont jamais très loin. Les jeunes d’origine étrangère savent qu’il serait terriblement dangereux pour eux de provoquer des incidents entre communautés. C’est d’après moi ce qui explique le fait que la Corse est la seule région de France où les émeutes de janvier n’ont pas pris. Est-ce un bien ? Est-ce un mal ? À chacun de juger, mais cela créé un certain équilibre qui a permis d'échapper à des drames bien plus grands. Pour conclure ça n’est certainement le messager qui est la cause de la mauvaise nouvelle. Je vais donc continuer à chroniquer mon île en toute liberté comme je l'ai toujours fait me ficher comme d'une guigne des esprits grincheux.

GXC
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