"All' Uscita" Luigi Pirandello mis en scène en langue corse
Mise en scène par François Orsoni
Luigi Pirandello mis en scène en langue corse
« All’Uscita », œuvre du célèbre écrivain sicilien du XXe siècle, est mise en scène par François Orsoni. Une œuvre qui a été traduite en corse par Ghjuvan Santu Plasenzotti. Et un spectacle qui fait l’objet d’une tournée estivale dans l’île.
Deux personnes décédées qui, depuis l’au-delà, échangent sur le monde des vivants et le monde des morts... ». Tel est le thème de l’oeuvre « All’uscita » écrite en 1916 par Luigi Pirandello. Une œuvre qui a séduit le metteur en scène insulaire François Orsoni. Originaire de Santa Reparata et de Rusazia, il s’est formé au célèbre cours Florent à Paris, a déjà mis en scène une vingtaine d’oeuvres dont deux de Pirandello. Acteur (L’enquête corse, Liberata, Mafiosa…), il a créé en 1999, « Nénéka », une compagnie de théâtre basée à Ajaccio. Passionné depuis fort longtemps par l’oeuvre de Pirandello, François Orsoni a travaillé sur « All’uscita » avec la particularité de traduire l’oeuvre en langue corse. « C’est un texte que j’apprécie tout particulièrement, explique-t-il, le fait de vouloir le traduire s’est imposé naturellement. Les deux langues sont très proches et le corse, et c’est aussi mes racines. J’ai donc contacté Ghjuvan Santu Plasenzotti, une référence en la matière que je connais depuis longtemps, il s’est chargé de traduire le texte. »
Trois acteurs sur scène
François Orsoni s’est également appuyé sur son enfance ajaccienne pour mettre en scène, sans en perdre l’authenticité, l’oeuvre de l’écrivain sicilien. « Quand j’étais enfant, ajoute-t-il, ma mère, ma grand-mère et ma tante m’emmenaient régulièrement au cimetière marin. C’était un véritable rituel où je me suis aperçu, au fil du temps, que ce monde était bien « vivant »...Et depuis ma découverte de l’oeuvre de Luigi Pierandello, mon premier amour théâtral, j’ai souvent voulu mettre en scène cette pièce aux accents « beckbettiens », cachée dans une pléiade entre deux œuvres monumentales du maître sicilien. »
Une œuvre métaphysique
Le metteur en scène aborde donc, à sa manière, l’aspect philosophique et métaphysique de l’oeuvre. « L’interrogation qui ressort de ce texte peut se résumer ainsi : « Que signifie être au monde ? ». C’est une lutte entre la vie et la forme. Finalement, les deux êtres qui se retrouvent dans l’au-delà s’aperçoivent que rien n’a changé. Il y a un aspect drôle que la langue corse était à même de retranscrire parfaitement. Le corse, c’est notre héritage... »
François Orsoni, qui met en scène et joue dans l’oeuvre a fait appel à Pascal Tagneti et Davia Benedetti pour interpréter deux des trois rôles. Baptisée « l’escita », la pièce a nécessité plusieurs mois de répétition afin de répondre, durant l’été, aux exigences du metteur en scène. « J’ai souhaité, après une première en janvier à Corte effectuer une tournée estivale... »
Un spectacle où la sonorisation réalisée par Valentin Chancelle, et mêlant adaptation et création revêt une grande importance.
Une nouvelle tournée en 2025
« L’escita » a déjà fait escale à Carghjese, Rusazia sur les terres de François Orsoni, Ulmetu (festival de l’Olmu), Ajaccio (Lazaret Ollandini), Portivechju, Palasca, Olmi Cappella (dans le cadre des rencontres théâtrales) et Pietrosella le 12 août dernier. « Le retour est très positif. L’idée va consister à continuer de tourner l’an prochain... »
Quelques nouvelles escales (Ajaccio, Corte, citadelle de Bastia) sont d’ores et déjà programmées. Par ailleurs, François Orsoni va poursuivre son travail avec la compagnie « Nénéka ». Avec d’autres mises en scène en perspective.
Philippe Peraut
« All’Uscita », œuvre du célèbre écrivain sicilien du XXe siècle, est mise en scène par François Orsoni. Une œuvre qui a été traduite en corse par Ghjuvan Santu Plasenzotti. Et un spectacle qui fait l’objet d’une tournée estivale dans l’île.
Deux personnes décédées qui, depuis l’au-delà, échangent sur le monde des vivants et le monde des morts... ». Tel est le thème de l’oeuvre « All’uscita » écrite en 1916 par Luigi Pirandello. Une œuvre qui a séduit le metteur en scène insulaire François Orsoni. Originaire de Santa Reparata et de Rusazia, il s’est formé au célèbre cours Florent à Paris, a déjà mis en scène une vingtaine d’oeuvres dont deux de Pirandello. Acteur (L’enquête corse, Liberata, Mafiosa…), il a créé en 1999, « Nénéka », une compagnie de théâtre basée à Ajaccio. Passionné depuis fort longtemps par l’oeuvre de Pirandello, François Orsoni a travaillé sur « All’uscita » avec la particularité de traduire l’oeuvre en langue corse. « C’est un texte que j’apprécie tout particulièrement, explique-t-il, le fait de vouloir le traduire s’est imposé naturellement. Les deux langues sont très proches et le corse, et c’est aussi mes racines. J’ai donc contacté Ghjuvan Santu Plasenzotti, une référence en la matière que je connais depuis longtemps, il s’est chargé de traduire le texte. »
Trois acteurs sur scène
François Orsoni s’est également appuyé sur son enfance ajaccienne pour mettre en scène, sans en perdre l’authenticité, l’oeuvre de l’écrivain sicilien. « Quand j’étais enfant, ajoute-t-il, ma mère, ma grand-mère et ma tante m’emmenaient régulièrement au cimetière marin. C’était un véritable rituel où je me suis aperçu, au fil du temps, que ce monde était bien « vivant »...Et depuis ma découverte de l’oeuvre de Luigi Pierandello, mon premier amour théâtral, j’ai souvent voulu mettre en scène cette pièce aux accents « beckbettiens », cachée dans une pléiade entre deux œuvres monumentales du maître sicilien. »
Une œuvre métaphysique
Le metteur en scène aborde donc, à sa manière, l’aspect philosophique et métaphysique de l’oeuvre. « L’interrogation qui ressort de ce texte peut se résumer ainsi : « Que signifie être au monde ? ». C’est une lutte entre la vie et la forme. Finalement, les deux êtres qui se retrouvent dans l’au-delà s’aperçoivent que rien n’a changé. Il y a un aspect drôle que la langue corse était à même de retranscrire parfaitement. Le corse, c’est notre héritage... »
François Orsoni, qui met en scène et joue dans l’oeuvre a fait appel à Pascal Tagneti et Davia Benedetti pour interpréter deux des trois rôles. Baptisée « l’escita », la pièce a nécessité plusieurs mois de répétition afin de répondre, durant l’été, aux exigences du metteur en scène. « J’ai souhaité, après une première en janvier à Corte effectuer une tournée estivale... »
Un spectacle où la sonorisation réalisée par Valentin Chancelle, et mêlant adaptation et création revêt une grande importance.
Une nouvelle tournée en 2025
« L’escita » a déjà fait escale à Carghjese, Rusazia sur les terres de François Orsoni, Ulmetu (festival de l’Olmu), Ajaccio (Lazaret Ollandini), Portivechju, Palasca, Olmi Cappella (dans le cadre des rencontres théâtrales) et Pietrosella le 12 août dernier. « Le retour est très positif. L’idée va consister à continuer de tourner l’an prochain... »
Quelques nouvelles escales (Ajaccio, Corte, citadelle de Bastia) sont d’ores et déjà programmées. Par ailleurs, François Orsoni va poursuivre son travail avec la compagnie « Nénéka ». Avec d’autres mises en scène en perspective.
Philippe Peraut