Pourquoi la campagne pour la libération du capitaine Paul Watson regarde aussi la Corse
L'accord Pelagos
Pourquoi la campagne pour la libération du capitaine Paul Waton regarde aussi la Corse
L’arrestation du militant écologiste Paul Watson a créé une vague de solidarité sans précédent. Arrêté par la police danoise le 21 juillet, au Groenland, le fondateur de l’ONG Sea Shepherd risque d’être extradé vers le Japon et de croupir en prison pour le restant de ses jours. Mais une campagne internationale bat son plein pour le sauver. Paul Watson possède un lien particulier avec notre île. Il s’est marié en Corse en 1995, invité par Nicolas Hulot. Mais ce que beaucoup ignore c’est que la Corse est au cœur du sanctuaire Pelagos, créé en novembre 1999 pour protéger les espèces animales et végétales qui s’y trouvent.
L’Accord Pelagos
Le 25 novembre 1999, l’Accord Pelagos créant le Sanctuaire pour les mammifères marins en Méditerranée, est signé à Rome par la France, l’Italie et la Principauté de Monaco. Entré en vigueur le 21 février 2002, cet Accord a pour objectif de mettre en œuvre des actions concertées et harmonisées entre les trois pays pour la protection des mammifères marins et de leurs habitats contre toutes les causes de perturbation : pollutions, bruit, captures et blessures accidentelles, dérangement, etc. Voici comment est présenté ce magnifique projet sur le site dédié : Le Sanctuaire Pelagos est la seule zone maritime internationale dédiée à la protection des mammifères marins et de leurs habitats en Méditerranée. Il a été créé par un accord multilatéral entre la France, l’Italie et la Principauté de Monaco, signé à Rome en 1999 et entré en vigueur en 2002. C’est en 2001 que le Sanctuaire Pelagos est inscrit sur la liste des Aires Spécialement Protégées d’Importance Méditerranéenne (ASPIM) dans le cadre de la Convention de Barcelone..
Le capitaine Watson, un héros du Vivant
Les actions du Capitaine Watson et de Sea Sheperd ont permis elles aussi de sauver des milliers de cétacés et des milliards de poissons que la pêche intensive notamment pratiquée par la Chine. Le capitaine Watson est considéré par une majorité de citoyens soucieux de la préservation de la diversité du Vivant et opposés à la marchandisation de celui-ci comme un héros. Aujourd’hui ce sont des millions de personnes qui à travers la planète ont signé les pétitions qui circulent sur le Net. Des personnalités du monde entier se sont adressées aux autorités danoises qui se déshonorent en ayant prêté la main au Japon dans ce qui apparaît aujourd’hui comme un piège et le viol de la parole donnée. Les associations animalistes multiplient leurs communiqués de solidarité tandis que le hashtag #FreePaulWatson est devenu viral sur les réseaux sociaux.
La pétition initiée par Hugo Clément déclare : « Un monde capable de traquer Paul Watson comme un criminel est un monde qui se prépare à vivre sans baleines. Et un monde sans baleines, c’est un monde sans nous », s’écrie Lamya Essemlali, la présidente de Sea Shepherd France. Derrière Paul Watson se joue rien moins qu’une partie de l’histoire du mouvement écologiste, de la répression qu’il subit, de sa bataille pour la défense du droit et de la beauté. » Soyons conscients que si Paul Watson est envoyé au Japon, il y mourra.
Les politiques militent aussi pour la libération de Paul Watson
Paul Watson reste dans le centre pénitentiaire de Nuuk situé au Groenland. Son appel pour sa remise en liberté a été rejeté et la demande d’extradition sera examinée le 15 août. Contacté par le média Reporterre, le président de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) Allain Bougrain-Dubourg a rappelé que Paul Watson avait accompagné Brigitte Bardot sur la banquise à la fin des années 1970 pour sensibiliser l’opinion mondiale sur le sort des bébés phoques.
Au sein du monde politique, les soutiens s’activent aussi. La jeune députée européenne insoumise Emma Fourreau, issue de la « génération climat », à l’origine d’une lettre de soixante parlementaires adressée au gouvernement danois pour réclamer la fin de sa détention parle du capitaine Watson comme d’un exemple. « Paul Watson a compris que les manifestations ne suffisaient pas et qu’il fallait s’engager dans l’action directe pour obtenir des victoires. C’est un exemple. » L’une des raisons de la trahison du Danemard est le combat acharné que mène Watson et son association contre, le « grind », qui consiste aux îles Féroé à encercler des petits cétacés puis à les tuer au couteau dans un déluge de sang et d’horreur.
Pourquoi ne pas donner à Paul Watson la nationalité française et que la Collecitivité de Corse s’implique dans la campagne pour sa libération ?
Le président Macron en personne aurait apporté son soutien à Paul Watson. Pourquoi ne pas offrir au capitaine la nationalité française et pourquoi la Collectivité de Corse directement impliquée dans la protection des espèces marines à travers le Sanctuaire Pelagos, ne s’impliquerait pas dans la campagne pour la libération du capitaine courageux ?
GXC