Solidarité Corse avec l'Artsakh !
L'Artsakh est un Etat indépendant mais n'est reconnu par aucun Etat membre de l'ONU.
Solidarité corse avec l'Artsakh !L’Artsakh est un Etat indépendant mais n'est reconnu par aucun État membre de l'ONU.
Ses quelques 200 000 habitants et leurs frères d’Arménie qui combattent à leur côtés n’en méritent pas moins notre solidarité.
Depuis plus d’un mois, l’Azerbaïdjan agresse l’Artsakh (Haut-Karabagh) et l’Arménie. La Turquie soutient cette agression par tous les moyens. Le dictateur Erdogan fournit des avions de combat, des drones, des missiles et des mercenaires recrutés parmi les djihadistes syriens.
La France n’ignore rien de la situation. D'une part, dès le début des combats, le président Emmanuel Macron a accusé l’Azerbaïdjan d'avoir engagé les hostilités et dénoncé l'envoi d’armes et de mercenaires syriens par la Turquie.
D’autre part, 173 maires, députés et sénateurs français ont appelé la France à sortir de sa position de neutralité face à « l'agression azerbaïdjanaise contre les Arméniens » et expliqué : «La neutralité ne saurait être un blanc-seing aux offensives qui n'ont pour seul objectif que la disparition des populations arméniennes de ce territoire.»
Pourtant la France reste neutre. Ce positionnement a été expliqué par le Ministre de l'Europe et des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian. Il l’a fait en développant un argumentaire hypocrite et cynique. Côté hypocrisie, le ministre a prétexté une nécessaire impartialité de la France liée à son statut de médiateur. Selon lui, un mandat de l'OSCE (Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe) contraint la France à la neutralité car, avec la Russie et les USA, elle doit rechercher une solution pacifique. Côté cynisme, le ministre a invoqué « une longue relation avec l'Azerbaïdjan » et mis en exergue que ce pays dispose d'importantes réserves en hydrocarbures et représente des débouchés importants pour nombre d'entreprises internationales.
La France ferme donc les yeux et se propose de laisser les mains libres à deux dictatures et à l’islamisme.
Lâche neutralité
Le positionnement de la France est condamnable et irrecevable car les Arméniens qui peuplent l’Artsakh sont dans leur droit.
Artsakh est le nom arménien et véritable du territoire que l’Azerbaïdjan appelle Karabagh. Pourtant peuplé d’Arméniens, ce territoire a été intégré en 1918 à l’Azerbaïdjan par Lénine pour inciter la Turquie de Mustapha Kemal à se ranger aux côtés du camp bolchévique puis, en 1922, par Staline lors de la création de l’URSS.
Le positionnement de la France est immoral car il est en réalité inspiré par un pragmatisme économique et financier de bazar fondé sur l’espérance que l’Azerbaïdjan, en contrepartie d’une lâche neutralité, sollicitera davantage d’entreprises françaises. Il est d’autant plus immoral que l’Azerbaïdjan est sous la coupe d’un dictateur, le président Ilham Aliyev qui a succédé à un père qui ne valait pas mieux que lui. Il bafoue les Droits de l’Homme. Il se comporte en népote : en 2017, il a nommé son épouse vice-présidente ; sa famille détourne à son profit une partie de la manne pétrolière du pays.
Le positionnement de la France est ignoble car, lorsque l’URSS s’est disloquée, les Azéris ont commis des pogroms contre les populations arméniennes après que, lors d’un référendum, les habitants de l’Artsakh aient demandé l’autonomie de leur territoire. Il est d’autant plus ignoble que le président Ilham Aliyev a ouvertement appelé à la spoliation et au massacre : «Nous chasserons les Arméniens comme des chiens et les noierons dans leur sang.»
Depuis la fin des années 1980, les Arméniens de l’Artsakh luttent pour leur survie. Depuis le 2 septembre 1991, l’Artsakh est un Etat indépendant mais n'est reconnu par aucun État membre de l'ONU. Ses quelques 200 000 habitants et leurs frères d’Arménie qui combattent à leur côtés n’en méritent cependant pas moins notre solidarité.
Alexandra Sereni
Ses quelques 200 000 habitants et leurs frères d’Arménie qui combattent à leur côtés n’en méritent pas moins notre solidarité.
Depuis plus d’un mois, l’Azerbaïdjan agresse l’Artsakh (Haut-Karabagh) et l’Arménie. La Turquie soutient cette agression par tous les moyens. Le dictateur Erdogan fournit des avions de combat, des drones, des missiles et des mercenaires recrutés parmi les djihadistes syriens.
La France n’ignore rien de la situation. D'une part, dès le début des combats, le président Emmanuel Macron a accusé l’Azerbaïdjan d'avoir engagé les hostilités et dénoncé l'envoi d’armes et de mercenaires syriens par la Turquie.
D’autre part, 173 maires, députés et sénateurs français ont appelé la France à sortir de sa position de neutralité face à « l'agression azerbaïdjanaise contre les Arméniens » et expliqué : «La neutralité ne saurait être un blanc-seing aux offensives qui n'ont pour seul objectif que la disparition des populations arméniennes de ce territoire.»
Pourtant la France reste neutre. Ce positionnement a été expliqué par le Ministre de l'Europe et des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian. Il l’a fait en développant un argumentaire hypocrite et cynique. Côté hypocrisie, le ministre a prétexté une nécessaire impartialité de la France liée à son statut de médiateur. Selon lui, un mandat de l'OSCE (Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe) contraint la France à la neutralité car, avec la Russie et les USA, elle doit rechercher une solution pacifique. Côté cynisme, le ministre a invoqué « une longue relation avec l'Azerbaïdjan » et mis en exergue que ce pays dispose d'importantes réserves en hydrocarbures et représente des débouchés importants pour nombre d'entreprises internationales.
La France ferme donc les yeux et se propose de laisser les mains libres à deux dictatures et à l’islamisme.
Lâche neutralité
Le positionnement de la France est condamnable et irrecevable car les Arméniens qui peuplent l’Artsakh sont dans leur droit.
Artsakh est le nom arménien et véritable du territoire que l’Azerbaïdjan appelle Karabagh. Pourtant peuplé d’Arméniens, ce territoire a été intégré en 1918 à l’Azerbaïdjan par Lénine pour inciter la Turquie de Mustapha Kemal à se ranger aux côtés du camp bolchévique puis, en 1922, par Staline lors de la création de l’URSS.
Le positionnement de la France est immoral car il est en réalité inspiré par un pragmatisme économique et financier de bazar fondé sur l’espérance que l’Azerbaïdjan, en contrepartie d’une lâche neutralité, sollicitera davantage d’entreprises françaises. Il est d’autant plus immoral que l’Azerbaïdjan est sous la coupe d’un dictateur, le président Ilham Aliyev qui a succédé à un père qui ne valait pas mieux que lui. Il bafoue les Droits de l’Homme. Il se comporte en népote : en 2017, il a nommé son épouse vice-présidente ; sa famille détourne à son profit une partie de la manne pétrolière du pays.
Le positionnement de la France est ignoble car, lorsque l’URSS s’est disloquée, les Azéris ont commis des pogroms contre les populations arméniennes après que, lors d’un référendum, les habitants de l’Artsakh aient demandé l’autonomie de leur territoire. Il est d’autant plus ignoble que le président Ilham Aliyev a ouvertement appelé à la spoliation et au massacre : «Nous chasserons les Arméniens comme des chiens et les noierons dans leur sang.»
Depuis la fin des années 1980, les Arméniens de l’Artsakh luttent pour leur survie. Depuis le 2 septembre 1991, l’Artsakh est un Etat indépendant mais n'est reconnu par aucun État membre de l'ONU. Ses quelques 200 000 habitants et leurs frères d’Arménie qui combattent à leur côtés n’en méritent cependant pas moins notre solidarité.
Alexandra Sereni