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Michel Ferracci "U Elegante"

Originaire du petit village de Quenza dans l’Alta Rocca, dont les parents tenaient un petit café de quartier à Porto Vecchio, et dont le père était aussi agriculteur, Michel Ferracci n’était pas prédestiné à devenir l’un des comédiens Corses les plus reco
MICHEL FERRACCI
« U Elegante »



Originaire du petit village de Quenza dans l’Alta Rocca, dont les parents tenaient un petit café de quartier à Porto Vecchio, et dont le père était aussi agriculteur, Michel Ferracci n’était pas prédestiné à devenir l’un des comédiens Corses les plus reconnus aujourd’hui.

Quoique… Après avoir répondu presque instinctivement, avec beaucoup d’humilité, que sa carrière d’acteur était un peu due au hasard ; il s’est revu lui-même, immédiatement, avec un petit sourire, lorsqu’il était enfant : « J’étais fou de cirque, et de théâtre aussi. Je me mettais toujours en jeu pour émouvoir ou amuser les autres - J’avais peut-être déjà ça en moi… » Mais avec la perte de son père, très tôt, et par conséquent le travail au café pour aider sa mère, à l’époque, il n’y avait pas songé.

Et du petit établissement de débit de boissons familial, où les parties de cartes locales s’enchainaient, et les Cercles de jeux Parisiens qu’il intègre dans sa jeunesse, il n'y avait qu’un pas.

Alors qu’il y travaille, débarque un jour « par hasard » dans ce Cercle, Éric Rochant et Pierre Leccia en plein de tournage de Mafiosa… Les deux réalisateurs (et Comédien pour le second) l’imaginent immédiatement dans la peau d’un personnage de la saison 2 de la série et lui proposent le rôle. Cela se passe si bien qu’alors que son personnage meurt dans la saison, Leccia et Rochant vont se battre auprès de canal + pour lui en attribuer un autre dans les saisons suivante... Sa carrière d’acteur est lancée.

Comédien éclectique, Michel Ferracci est capable d’interpréter des personnages de comédie comme dans « On aurait dû aller en Grèce » où il tient un des rôles principaux avec Gérard Jugnot et Elie Seimoun (Sortie le 13 novembre) ; et où notamment son binôme avec Fred Poggi est un pur régal ; Mais aussi des rôles beaucoup plus noirs, et dramatiques, empreints d’émotions (Un Mohican, de Frederic Farrucci, Mostra de Venise 1er
septembre 2025 – Plaine Orientale – Capitaine Marlowe etc.).


Quel est son but, en deux mots ? : « Participer au rayonnement cinématographique de la Corse... » Et ses projets ? En dehors du Festival d’avant-premières du 20 au 22 sept à Porto-Vecchio qu’il coorganise avec la municipalité, et en collaboration avec l’association Sinema Paradisu ; Festival agrémenté de comédiens et réalisateurs de renom : « Continuer à tourner le plus longtemps possible. Mais aussi, à produire, de plus en plus… J’aime aider ! »


Dans ces deux mots respire l’essence de la personnalité de Michel Ferracci... Non seulement c’est un comédien, et un producteur généreux, qui pense aux jeunes ou nouveaux artistes (comédie(ne)s, Réalisat(rices)eurs, technicien(ne)s etc.) Nustrale, insulaires... Mais c’est aussi un Parrain d’association contre les violences intra-familiales très actifs. Un père attentionné et respectueux pour ses deux fils et sa fille. Et un Mari aimant, qui soutient sa femme sans concession, avec force et courage, la comédienne Émilie Dequenne, dans son combat contre la maladie. « On se bat ensemble ! On a pris un semi-remorque en pleine tête, mais on finira pas gagner, ensemble ».


L’Amour et la Solidarité, voilà ce qui meut Michel Ferracci : « Tout le reste est secondaire : Ma famille, la santé, ma femme, le travail. Et aider en retour ». Sans nul doute, Michel Ferracci est un élégant… Et c’est au diapason de cet adage, que nous nous sommes rencontré « chez Jeff », à l’Alzelli, en plein cœur de la Balanina à l’occasion de la 30ème
édition du festival de Lama.



Jean SOAVI
Photo :Malvina SOavi Kopec
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