Le patriarcat au sommet du crime : L'affaire Pelicot
L'affaire Pelicot
Le patriarcat au sommet du crime
L’affaire Pelicot — cet homme qui droguait son épouse et la faisait violer par des hommes de passage —, les viols perpétrés par l’abbé Pierre, les récentes mesures prises par les talibans cloîtrant un peu plus les femmes, les nombreux féminicides, mettent en exergue le poids du patriarcat sur l’humanité et les crimes qui en découlent. Face à cela le combat des femmes et plus encore celui des féministes apparaissent comme o combien légitimes !
En France un féminicide tous les trois jours
Ouvrons les yeux : femmes et enfants sont les principales victimes des assassinats survenus en période de paix et plus encore en période de guerre. En moyenne, un féminicide survient tous les trois jours en France. 60 mineurs sont décédés de mort violente dans le cadre intrafamilial en 2022. En 2023, plus de 60 enfants ont été tués par leurs parents, selon La Voix de l’Enfant. Le nombre de femmes et de filles assassinées dans le monde a atteint en 2022 son plus haut niveau depuis 20 ans. Environ 89 000 femmes et filles ont été délibérément tuées l’année dernière, selon un rapport publié jeudi par deux organismes de l’ONU. Plus de la moitié de ces meurtres, soit environ 55 %, ont été commis par des membres de la famille ou des partenaires (45 000 sur 81 000), ont indiqué ONU Femmes, l’entité des Nations unies consacrée à l’égalité des sexes et à l’autonomisation des femmes, et l’ONUDC, l’Organisation des Nations Unies chargée des drogues et de la criminalité. Comparativement, seulement 11 % des homicides contre des hommes sont perpétrés dans la sphère privée. La plupart des meurtres de femmes et de filles (20 000 cas) ont eu lieu en Afrique, suivie de l’Asie. C’est donc un génocide insidieux qui a lieu sous nos yeux.
Une violence souvent intrafamiliale
On estime que dans le monde 736 millions de femmes — soit près d’une sur trois — ont subi au moins une fois des violences sexuelles et/ou physiques de la part d’un partenaire intime, des violences sexuelles en dehors du couple, ou les deux ce qui représente 30 % des femmes âgées de 15 ans et plus. Et ce sont que des chiffres qui ne reflètent pas les taux de dépression, d’infections sexuellement transmissibles et de VIH sont plus élevés chez les femmes qui ont subi des violences que chez celles qui n’en ont pas subi. Près d’une adolescente sur quatre âgée de 15 à 19 ans ayant eu une relation de couple — un quart du total — a subi des violences physiques de la part d’un partenaire intime ou d’un mari. 16 % des jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans ont subi cette forme de violence au cours des 12 derniers mois [.
Des mutilations génitales
Au moins 200 millions de femmes et de filles âgées de 15 à 49 ans ont subi des mutilations génitales féminines dans les 31 pays où se concentre cette pratique. En Afrique subsaharienne, une femme ou une fille sur quatre a subi des mutilations génitales féminines, mais les niveaux varient fortement d’un pays à l’autre. Il existe toujours des pays comme le Mali ou certains autres pays musulmans d’Afrique où les mutilations génitales féminines sont presque universelles et où au moins neuf filles et femmes sur dix âgées de 15 à 49 ans ont subi une excision, alors qu’elles ne concernent pas plus de 1 % des filles et des femmes au Cameroun et en Ouganda. À cela s’ajoute l’un des trafics les plus lucratifs du crime organisé : la traite des femmes. En 2020, sur 10 victimes de la traite des êtres humains détectées dans le monde, environ quatre étaient des femmes adultes et deux étaient des filles. Les autres victimes étaient des migrants victimes de réseaux de passeurs qui pratiquaient l’esclavage. La plupart des victimes détectées de la traite à des fins d’exploitation sexuelle soit 91 % sont des femmes. L’analyse des affaires judiciaires montre que les femmes victimes sont soumises à des violences physiques ou extrêmes de la part des trafiquants, dans une proportion trois fois plus élevée que les hommes.
Des droits moindres que celui des animaux
Il faut enfin aborder le sort des femmes dans les pays islamistes comme l’Afghanistan ou même l’Iran où les femmes sont comme des fantômes : vêtues de pied en cap d’un immense voile, interdites de musique, de culture, de chant, de peinture tout cela étant décidé par des régimes uniquement masculins et pratiquant un islam impitoyable permettant les châtiments corporels comme le fouet ou des peines de mort comme la lapidation.
Les femmes ont raison de se révolter
Les lois étant faites par les hommes pour les hommes où, dans les démocraties impuissantes à enrayer la dictature de certains mâles, les femmes se rebellent et souvent avec efficacité. Depuis le féminisme des années soixante-dix jusqu’au mouvement Metoo en passant par les manifestations d’Inde contre le viol, elles se sont levées et ont crié leur refus d’être considérées comme des marchandises ou des morceaux de viande. Face à un courant mondial réactionnaire qui tend à revenir sur les acquis comme l’IVG, elles prennent leur destin en main.
GXC