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I puttachji di Carl' Antò

i Puttachji de la semaine
Carl’Antò  : I PUTTACHJI



Incivisme mais aussi ras-le-bol


Cet été, la commune de Muratu a constaté un non-respect de l’arrêté préfectoral demandant aux habitants de restreindre leur consommation d’eau potable en raison de la sécheresse. Ce comportement incivique a conduit le maire à imposer des coupures d’eau nocturnes et à menacer de procéder à des coupures diurnes. Le comportement incivique d’une partie des administrés est regrettable voire intolérable. Mais dans cette commune qui compte 600 habitants l’hiver et le double l’été, cette incivisme est peut-être aussi une manifestation de ras-le-bol. En effet, à Muratu comme dans bien d’autres communes, les habitants acceptent de moins en moins de devoir se restreindre, du fait de la hausse de consommation d’eau dopée par la présence massive d’estivants qui trop souvent n’ont cure d’économiser la ressource.

D’abord la tirelire ?


La police municipale bastiaise est très active et empressée quand il s’agit de verbaliser le dépassement des durées de stationnement étant régentées par les parcmètres. En revanche, elle fait preuve d’indulgence ou de passivité en d’autres circonstances. Les trottinettes et les vélos traversent à grande vitesse la place Saint-Nicolas ou forcent le passage sans ménagement sur le Spassimare au détriment du promeneur ou du jogger, sans que le moindre policier municipal se manifeste. Quasiment impunément - en dehors des rues de l’extrême-centre (boulevard Paoli, rue César Campinchi et artères adjacentes) - des voitures s’arrêtent longuement en double file ou stationnent carrément sur la moitié ou la totalité d’un étroit trottoir. Apparemment, remplir la tirelire municipale est jugé plus important que veiller à la sécurité de la mamie qui se promène d’un pas hésitant, du bambin qui court ou déambule, des passants qui devisent en marchant ou de la maman qui fait prendre le soleil à bébé dans sa poussette.

En conscience ?


Tous les jours à tous points de vue le tourisme en Corse va de mieux en mieux. Répéter 20 fois de suite deux à trois fois par jours. Ce travail nécessite un état de détente complet appelé par Emile Coué « état de conscience limitée ». Emile Coué nous excusera nous l’espérons, d’avoir légèrement détourné sa méthode pour faire comprendre à nos lecteurs dans quel état doit se trouver la présidente de l’Agence du Tourisme de la Corse et néanmoins maire de l’Ile Rousse Angèle Bastiani. En effet dans une pleine page du quotidien unique, celle-ci a indiqué aux professionnels que ceux-ci sont trop alarmistes et que le nombre de passagers n’a cessé d’augmenter même cette année par la mer et par les airs. Le plus important pour l’avenir est de savoir si la présidente a réalisé cet entretien en conscience ?
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