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CFA de Haute-Corse. : Un Pôle « métiers de bouche » attractif

Dans une région touristique telle que la Corse, les métiers liés à la restauration (cuisinier, serveur, pâtisserie en restauration…) ont vocation à se tailler la part du lion en termes de formation.
CFA de Haute-Corse. :  Un Pôle « métiers de bouche » attractif


Dans une région touristique telle que la Corse, les métiers liés à la restauration (cuisinier, serveur, pâtisserie en restauration…) ont vocation à se tailler la part du lion en termes de formation. Pourtant, certains métiers ont du mal à se pérenniser…


On distingue deux grandes familles de métiers de bouche : les métiers de la restauration, qui s’exercent en équipe, en salle ou en cuisine, et les métiers dits artisanaux, tournés vers l’élaboration et la vente de produits alimentaires. Le pôle dédié aux métiers de bouche donne accès, au CFA2B, à 17 diplômes ouvrant sur une vingtaine de métiers parmi lesquels cuisinier, chef de rang, pâtissier, boulanger, maître d’hôtel, traiteur...Le CFA2B a, en outre, inclus dans son offre les diplômes liés au service hôtelier. Ce pôle est assuré par une équipe de 22 formateurs dont 9 en enseignement technique en lien avec les professionnels du secteur. Le plateau technique s’étend sur 700m2 et le restaurant d’application, qui permet aux apprentis d’être placés en situation réelle, accueille une trentaine de clients chaque jour.


Attractif mais...

Pour autant, le secteur des métiers de bouche liés à la restauration devrait constituer le pôle majeur du CFA2B en termes de formation. Mais nous sommes loin du compte. « Ce pôle était en deuxième position derrière le BTP, explique Xavier Luciani, directeur de l’établissement depuis fin 2002, or, il est aujourd’hui dépassé par le pôle soins et santé...Ces métiers restent très attractifs mais on s’aperçoit que de nombreux apprentis passés par nos formations, se reconvertissent souvent dans un autre métier au bout de trois ou quatre ans. »


Serveur, cuisinier, pâtissier, un secteur en perte de vitesse

Si le secteur reste très attractif-on note tout de même 36 apprentis par métier de bouche- (serveurs un peu moins), les conditions de travail (peu de plage de repos durant la saison estivale, le rapport au travail de la jeunesse actuelle) ne sont guère propice à la pérennisation. « Ce malgré les émission TV et/ou les grandes écoles, qui constituent une belle promo, ajoute le directeur du CFA2B, la réalité du terrain est, bien souvent, différente et il va falloir se pencher sérieusement sur ce problème. »

Le pôle « métiers de bouche » concerne également la boucherie. Et dans ce domaine, en revanche, les formations semblent plus pérennes. « Un secteur en nette progression, insiste Xavier Luciani, surtout l’artisanat. Nous avons une formation sur deux ans et un potentiel de 24 personnes, principalement des jeunes.Les apprentis sortent avec un diplôme et/ou achèvent leur formation en entreprise. »

Enfin, troisième secteur, lui aussi, à la hausse, le métier de boulanger. Le CFA2B met en place une formation de deux ans pour une vingtaine d’apprentis. « Les conditions de travail ne sont plus ce qu’elles étaient, le boulanger n’est plus contraint, aujourd’hui, de travailler la nuit, c’est donc un secteur qui attire nos jeunes... »

Le comparatif serveur, cuisinier, pâtissier de restauration (36 apprentis par secteur), boucher (24) et boulanger (20) met, en effet, en exergue l’attractivité de la restauration par rapport aux deux autres. Pour autant, ce sont les deux autres qui tirent leur épingle du jeu. Une carence à rectifier impérativement. Mais cela va nécessiter une implication des élus et/ou professionnels concernés.

Philippe Peraut

Diplômes des métiers de bouche
-CAP glacier fabricant
CAP commercialisation et services en hôtel, café, restaurant,
Bac Pro commercialisation et services en restauration,
Bac Pro cuisine, CAP cuisine,
CAP chocolatier-confiseur, BP boucher,
CAP boucher, CAP boulanger, CAP pâtissier, BP boulanger
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