2ème Edition du festival Isulimondi jusqu'au 2 octobre

Le Japon invité d’honneur du festival Isulimondi


La deuxième édition du festival Isulimondi, organisé par l’association éponyme, a débuté ce mardi au Lazaret. Une manifestation qui va s’étaler jusqu’au 2 octobre avec, cette année, le Japon en guise de fil rouge…

Après l’Islande, invité de la première édition l’an dernier, c’est le Japon qui est à l’honneur du festival Isulimondi, organisé par l’association éponyme, et dont le but est, chaque année, d’établir un pont culturel, mais pas que, entre la Corse et une autre île du monde. « Pour la première édition l’an dernier, souligne Anne-Marie Luciani, présidente de l’association, tout était nouveau et nous partions un peu dans l’inconnu. Mais le choc culturel et émotionnel créé avec l’Islande, première île invitée, a séduit un public nombreux et nos invités ont été contents. »

Pour la deuxième édition, l’écrin du Lazaret ouvre, de nouveau ses portes mais les organisateurs ont choisi d’aller beaucoup plus et d’inviter le pays du soleil levant : le Japon. « On est toujours dans le concept du festival, rappelle la présidente, celle de mettre en résonnance la Corse et une île du monde. Le Japon étonne plus encore que l’Islande, avec ses 6000 îles et ses 130 millions d’habitants. Le but, à travers cette nouvelles éditions, sera de trouver les singularités de cette île et aussi les similtudes avec la Corse. »

Nous allons ainsi découvrir, au chapitre des similitudes, les défis auxquelles toutes les îles sont confrontées (environnement, écologie, économie) mais aussi l’organisation de la famille (sens du devoir très important) et même le clan, voire les dérives mafieuses. Et puis, nous ne manquerons pas de citer, au niveau gastronomique, la châtaigne, développée, mais de manière différente, dans les deux îles.

Après une soirée inaugurale mardi dernier et une première journée dédiées à des arts divers et aux ateliers jeune public, on rentre de plains pieds dans la manifestation à compter de ce jeudi avec des rencontres littéraires « La noyée d’Oganawa, de Maryline Bertoncini et « Minoru », de Jean-Michel Neri, les deux animées par Norbert Paganelli. Suivra une conférence « Vieillir au Japon/Corse » de Xavier Emmanuelli, du théâtre et deux concerts (Fumie Hihara et « l’île enchantée, d’Henry Roussel (un film muet accompagné par le musicien Orso...


Tous les arts au programme

« Tous les arts sont représentées entre les deux îles. Des ateliers culinaires, expositions, spectacles, poterie. Une véritable passerelle culturelle, patrimoniale, litteraire, musicale et cinématographique entre Corse et Japon. »

Pour les plus jeunes, un atelier dédiés aux dessins Manga est prévu samedi (10.00-16.00), de même qu’un autre consacré aux cosplayers, une démonstration de karaté, dégustation de Saké, l’alcool de riz japonais et, chaque soir, un apéritif musical. Au total, une trentaine d’invités des deux îles viendront évoquer leur art ou leur expérience.


Le septième art à l’honneur

Avec, n’oublions pas, une large page consacrée au septième art de samedi à mercredi. Ainsi, le ciné plein air prévoit, ce samedi, « les délices de Tokyo » (21.00) de Naomi Kasawe, « Suzume », de Makoto Shinkai (samedi à 18.30 à l’Ellipse), « La Beauté du geste » (dimanche 16.00), l’oeuvre mythique de Kurosawa « Les sept samouraïs » (dimanche 20.30), « My Sunshine » d’Okuyama (mardi 20.30 au cinéma Laetitia), « La ballade de Narayama », de Shohei Imamura (mercredi 15.00 au Laetitia ou encore « Une affaire de famille », de Koré Eda, palme d’or du festival de Cannes en 2018 (lors de la soirée de cloture mercredi 20.30). « La première partie a débuté ce mardi et va s’étaler jusqu’à ce dimanche au Lazaret avec, notamment l’exposition de Bizen, ville du Japon, véritable institution de la poterie et la céramique. Une exposition de sept artistes et 50 œuvres, qui fait le tour de l’Europe.Et un lien avec les poteries de Francesca Lantieri et Julie Pontaut.Et une deuxième partie dédiée au cinéma, de ce samedi et jusqu’à mercredi. Une programmation hors norme. »

Une manifestation qui est, très certainement appelée à se pérenniser dans le temps.

Philippe Peraut
Photos : F.P