• Le doyen de la presse Européenne

Sur le mythe de l'Etat de droit et les migrants

Une terre d'accueil.........
Sur le mythe de l’État de droit et les migrants


On a pu lire, dans la presse régionale de ce mois d’août des considérations relatives au fait que la Corse n’accueillerait pas assez de migrants et même pas du tout. Des associations de défense des droits de l’homme (et de la femme et toutes autres catégories bien évidemment en notre époque de diversité obligée …) viennent notamment se plaindre que notre Île ne jouerait pas assez son rôle de terre d’accueil.


Cette question de l’accueil mérite pour autant un traitement un peu plus subtil loin des questions des « valeurs » et autres billevesées de ceux qui n’ont en réalité pour seule mission de détruire le peu qui reste d’une société organisée. Les observateurs sérieux savent que la question migratoire est globale et constitue également un moyen de déstabilisation des États très largement utilisé par nombre d’entités. De tout temps on a pu considérer, et on considère encore, que relève du choix souverain de chaque État celui de décider qui peut entrer ou non sur son territoire. Dans notre « Occident » qui n’est plus le centre du monde, ce que ne veulent pas voir d’aucuns, car les puissances dominantes, et celles plus qu’émergentes, sont ailleurs, on veut nous faire accroire que la règle universelle est celle de la libre entrée et même davantage, celle de susciter la venue de tous.

On oublie que les trois quarts des États (et on procède à une évaluation a minima), qui entendent rester maîtres chez eux - car ils sont souverains - et préserver ainsi un « être ensemble » qui a l’assentiment du plus grand nombre, ne partagent notre vision du...partage. Les tenants d’un « laisser faire laisser passer », qui se trouve généralisé à tous les domaines de la vie, poussent des cris en voyant qu’il y a des résistances à cette libéralisation généralisée qui n’est qu’une extension, non pas du « domaine de la lutte », mais de celui de la marchandisation. De ce fait, naturellement, tous ceux qui veulent migrer doivent pouvoir le faire, attirés, et c’est humain, par le mirage de sociétés dites ouvertes où l’herbe serait très verte.
Mais la volonté de migrer ne peut être instituée en droit comme tentent de le présenter ceux qui sont pour la suppression des frontières. On sait que des vastes réseaux criminels - que l’on alimente donc avec les bons sentiments à courte vue, à très courte vue, de certains - font un commerce très lucratif de cette détresse humaine, aidés nolens volens par certaines organisations caritatives qui pourraient se trouver, dans certaines configurations, complices des visées criminelles précitées.
Quoi qu’il en soit, poser le principe d’un droit pour quiconque à l’accueil, hors situation exceptionnelle de détresse (pour laquelle la procédure de l'asile est ouverte conformément au droit national et international, notamment la convention de Genève), ne peut valablement être admis face à ces organisations migratoires qui n’ont rien de spontané, comme il vient d’être précisé (parfois dans un dessein lucratif inavoué ou en usant à l'étranger de procédés criminels envers les migrants eux-mêmes). Dès lors également le paravent de « l’État de droit » qui imposerait l’accueil relève de l’artifice.
On rappellera que la notion d’État de droit ne signifie rien d’autre que le fait d’indiquer que la puissance publique et l’État sont soumis au droit. Vaste programme quand on sait que le droit ne peut être une fin en soi, car il n’est qu’un instrument au service d’objectifs qui le dépassent nécessairement. Cette sorte de fétichisme de la règle et ou de la norme juridique cache en réalité une confiscation du pouvoir par des structures technocratiques sans réel mandat populaire.
Si le droit est instrument, l’État, bras armé de la nation ne peut être soumis à un quelconque instrument puisqu’il est souverain et détenteur de la puissance originaire. Ainsi « l’État de droit » se dégonfle pour devenir ce qu’il est vraiment à savoir pas grand-chose, sauf un outil qui peut être bien ou mal utilisé, mais qui reste un outil désincarné. Il n’y a donc pas lieu de se référer au « totem » de l’État de droit pour prétendre par cet usage se croire investi d’un atout et de la capacité de faire prévaloir son point de vue car il serait celui du « droit ».

La vraie question est alors celle de savoir si le droit est juste ou plus précisément conforme aux aspirations du corps social et du peuple, seul souverain. Mais les tenants du libre-échange généralisé ne s’en soucient guère, tant ils sont obnubilés par la mise en place du Meilleur des mondes.
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