• Le doyen de la presse Européenne

Sapè fà : Miellerie u Bugnu, la passion apicole de Sandrine Robaglia

La passion apicole de Sandrine Robaglia

Miellerie u Bugnu : la passion apicole de Sandrine Robaglia


Au terme d’un parcours professionnel dans la communication, Sandrine Robaglia, qui a ses racines dans l’Extrême Sud de l’île, a renoué il y a une dizaine d’années avec sa passion pour la nature. Une passion qui a favorisé sa reconversion dans l’apiculture....
Nous sommes sur les hauteurs de San Gavinu di Carbini. C’est ici que Sandrine Robaglia, s’est installée il y a une dizaine d’années avec son mari, après son retour dans l’île, où elle a ses racines


Un parcours atypique

C’est un parcours atypique mais non moins authentique qui lui a permis de vivre un rêve d’enfant. « J’étais à Mercantour, dans l’arrière-pays niçois, précise l’intéressée, et je travaillais dans la communication quand un accident de la route m’a mise à l’arrêt. »

Un arrêt qui permet à la jeune femme d’éveiller, en elle, l’amour des plantes, animaux, forêts et plus globalement la nature. « J’ai su, ajoute-t-elle, que cet univers professionnel de la communication n’était pas fait pour moi. Je me suis donc reconvertie une première fois dans le métier de garde-champêtre. »

Sandrine débute donc l’activité de garde-champêtre à cheval et se sent véritablement dans son élément au milieu de « mère nature ». Puis, un nouvel accident met un terme à cette reconversion. « J’ai mis une année pour remarcher. Tout s’est arrêté à nouveau. »

Quelques temps plus tard, c’est de retour à Mercantour que Sandrine Robaglia renoue avec la nature et découvre l’activité apicole à Roquebillière. Plus plus particulièrement au Lou Cair Del Mel, « le rocher du miel » où jadis, les apiculteurs escaladaient les parois afin de récolter le miel. « Il s’agissait d’abeilles sauvages. J’ai rencontré, dans ce village, un apiculteur qui m’a fait partager sa passion. Et c’est en rentrant en Corse que j’ai souhaité cette nouvelle reconversion. L’apiculture est une révélation, c'est un métier qui m'interroge en permanence. L’ouverture de la miellerie au public m’a permis de la partager et la transmettre … »


50 ruches

Courant 2021, Sandrine créée l’entreprise « U bugnu » et ouvre, dans son sillage, la miellerie, installée à proximité de la maison familiale. L’apicultrice y met en place une cinquantaine de ruches et travaille sur les six miels développés : miellat du maquis, printemps, maquis de printemps, maquis d’été, châtaigneraie et maquis d’automne…

« Je ne transhume pas mes ruches. Je dispose de deux ruchers : un au barrage de Talza, à Figari, à 150 mètres d’altitude. L’eau du barrage apporte l’humidité nécessaire au développement de certaines fleurs. L’autre est à Gualdariccio à 600 m d’altitude en plein coeur de l’Alta Rocca. Le rucher est en contrebas de la miellerie, dans un ancien verger. Le miel y est fruité et gourmand. Tout ici est dédié aux abeilles et à leur bien être. »


Des pâtisseries à base de miel

Si les premières récoltes se sont plutôt avérées abondantes, 2024 s’avère plus compliqué pour l’apicultrice, qui a intégré l’AOP miel de Corse ainsi que « A strada di i sensi ». « Une année très difficile. Entre le froid et la sécheresse, peu de miel. On espère que cela ira mieux en novembre et décembre avec le miel d’arbousier. »

Une donne qui a contraint l’apicultrice à diversifier son activité en créant des pâtisseries, toutes à base de miel : canistrelli, madeleines, pain d’épices, langues de chat...Pour ce qui est du miel, il est vendu sur place ou à l’occasion de différents marchés et d’événements (marché de Noël, Médiévales de Levie). Sandrine, elle, poursuit le chemin amorcé il y a une dizaine d’années. Une voie qu’elle compte bien développer.

Philippe Peraut
Photo : Ph.P


Miellerie « U bugnu »
20170, San Gavinu di Carbini
site internet : www.mielleriebugnu.corsica
Contact : 06-13-41-16-20
Pages Facebook et Instagram


.
Partager :