Protéger les enfants vulnérables
Renforcer la prévention et adapter l'offre d'accueil
Protéger les enfants vulnérables
Agnès Canayer, la nouvelle ministre déléguée à la famille et à la petite enfance a du pain sur la planche, notamment le dossier de l’aide sociale à l’enfance (ASE). En Corse, ce dispositif est piloté par la Collectivité de Corse qui a adopté un nouveau schéma directeur pour la période 2022-2026. Il prévoit de renforcer la prévention et d'adapter l'offre d'accueil. Car l’ASE joue un rôle crucial dans la protection des mineurs en difficulté.
Un dispositif en tension
L’ASE est régie par le Code de l'action sociale et des familles. Ce cadre légal vise à protéger les mineurs en danger. En 2021, la loi « Pour une école de la confiance » a renforcé les dispositifs d'accompagnement. Selon le Conseil départemental de la Corse-du-Sud, le nombre d'enfants suivis par l'ASE a augmenté de 15 % en trois ans. Les profils se complexifient.Les mesures d'ASE concernaient 1,2 % des 0-20 ans, légèrement au-dessus de la moyenne nationale. Selon les chiffres de l'Observatoire régional de la protection de l'enfance, en 2023, plus de 3 000 enfants corses ont bénéficié de l'aide sociale à l'enfance. Ce dispositif, essentiel pour accompagner les jeunes en difficulté, fait l'objet d'un examen attentif des pouvoirs publics. Le budget consacré à la protection de l'enfance est en hausse. En 2021, les départements ont consacré 9,1 milliards d’euros à l’aide sociale à l’enfance. Cette augmentation est principalement due aux dépenses d'accueil. Les places en établissements restent cependant insuffisantes. La Corse compte 2 places pour 1 000 jeunes de 0 à 20 ans, contre 6 au niveau national.
Un nouveau schéma directeur ambitieux
Face à ces enjeux, la Collectivité de Corse a adopté un schéma directeur pour 2022-2026. Il vise à unifier la politique de protection de l'enfance sur l'île. Cinq orientations stratégiques ont été définies : renforcer la prévention, diversifier l'accompagnement à domicile, développer l'offre d'accueil, améliorer le suivi des parcours individuels, structurer le pilotage partenarial. L'objectif est d'adapter l'offre aux besoins du territoire. La Corse fait face à des défis spécifiques en matière d'aide sociale. L'isolement géographique complique l'accès aux services. Les familles en difficulté peuvent avoir du mal à trouver des solutions adaptées. De plus, la stigmatisation sociale entoure souvent les interventions de l'ASE. Comme le souligne l'association « SOS Enfants », il est crucial de sensibiliser la population sur ces problématiques. L'enjeu est de garantir la protection et l'épanouissement de tous les enfants.
Initiatives locales et partenariats
Les services de l'aide sociale à l'enfance interviennent lorsqu'un mineur est en danger ou en risque de l'être, que ce soit sur le plan physique, psychologique ou social. Ils évaluent la situation et mettent en place un suivi adapté, allant du soutien à domicile à un placement en établissement spécialisé. L'ASE mobilise de nombreux acteurs en Corse, notamment des établissements publics et associatifs. En Haute-Corse, plusieurs établissements sont répertoriés. La maison d'enfants A Scalinata et U Bellavista à Bastia accueillent des jeunes. La pouponnière A Ciucciarella prend en charge les tout-petits jusqu'à 6 ans. Sa capacité est de 14 places. La Corse-du-Sud compte un foyer éducatif à Ajaccio et deux lieux de vie. La Fédération des Associations laïques et d'Éducation populaire (FALEP) intervient sur toute l'île. Des initiatives locales émergent pour améliorer le soutien aux enfants et aux familles. Des partenariats entre l'ASE, les associations locales et les écoles contribuent à renforcer l'accompagnement. Par exemple, le programme « Familles solidaires » facilite l'accueil d'enfants en difficulté dans des familles d'accueil. Ces dispositifs visent à créer un environnement sécurisant pour les enfants. La justice joue également un rôle important. En 2020, 78 % des mesures d'accueil et 70 % des actions éducatives relevaient de décisions judiciaires. Le nouveau schéma directeur insiste sur la nécessité de renforcer la coordination entre ces différents acteurs. La formation des professionnels est également une priorité. Elle doit permettre de mieux répondre aux besoins des enfants et des familles. L'objectif est d'améliorer le parcours des enfants et des familles accompagnés. L'ASE en Corse fait donc face à des défis importants. Le manque de places d'accueil reste problématique. Il nécessite une adaptation des structures existantes.
Maria Mariana
Photo : Maria Mariana
Agnès Canayer, la nouvelle ministre déléguée à la famille et à la petite enfance a du pain sur la planche, notamment le dossier de l’aide sociale à l’enfance (ASE). En Corse, ce dispositif est piloté par la Collectivité de Corse qui a adopté un nouveau schéma directeur pour la période 2022-2026. Il prévoit de renforcer la prévention et d'adapter l'offre d'accueil. Car l’ASE joue un rôle crucial dans la protection des mineurs en difficulté.
Un dispositif en tension
L’ASE est régie par le Code de l'action sociale et des familles. Ce cadre légal vise à protéger les mineurs en danger. En 2021, la loi « Pour une école de la confiance » a renforcé les dispositifs d'accompagnement. Selon le Conseil départemental de la Corse-du-Sud, le nombre d'enfants suivis par l'ASE a augmenté de 15 % en trois ans. Les profils se complexifient.Les mesures d'ASE concernaient 1,2 % des 0-20 ans, légèrement au-dessus de la moyenne nationale. Selon les chiffres de l'Observatoire régional de la protection de l'enfance, en 2023, plus de 3 000 enfants corses ont bénéficié de l'aide sociale à l'enfance. Ce dispositif, essentiel pour accompagner les jeunes en difficulté, fait l'objet d'un examen attentif des pouvoirs publics. Le budget consacré à la protection de l'enfance est en hausse. En 2021, les départements ont consacré 9,1 milliards d’euros à l’aide sociale à l’enfance. Cette augmentation est principalement due aux dépenses d'accueil. Les places en établissements restent cependant insuffisantes. La Corse compte 2 places pour 1 000 jeunes de 0 à 20 ans, contre 6 au niveau national.
Un nouveau schéma directeur ambitieux
Face à ces enjeux, la Collectivité de Corse a adopté un schéma directeur pour 2022-2026. Il vise à unifier la politique de protection de l'enfance sur l'île. Cinq orientations stratégiques ont été définies : renforcer la prévention, diversifier l'accompagnement à domicile, développer l'offre d'accueil, améliorer le suivi des parcours individuels, structurer le pilotage partenarial. L'objectif est d'adapter l'offre aux besoins du territoire. La Corse fait face à des défis spécifiques en matière d'aide sociale. L'isolement géographique complique l'accès aux services. Les familles en difficulté peuvent avoir du mal à trouver des solutions adaptées. De plus, la stigmatisation sociale entoure souvent les interventions de l'ASE. Comme le souligne l'association « SOS Enfants », il est crucial de sensibiliser la population sur ces problématiques. L'enjeu est de garantir la protection et l'épanouissement de tous les enfants.
Initiatives locales et partenariats
Les services de l'aide sociale à l'enfance interviennent lorsqu'un mineur est en danger ou en risque de l'être, que ce soit sur le plan physique, psychologique ou social. Ils évaluent la situation et mettent en place un suivi adapté, allant du soutien à domicile à un placement en établissement spécialisé. L'ASE mobilise de nombreux acteurs en Corse, notamment des établissements publics et associatifs. En Haute-Corse, plusieurs établissements sont répertoriés. La maison d'enfants A Scalinata et U Bellavista à Bastia accueillent des jeunes. La pouponnière A Ciucciarella prend en charge les tout-petits jusqu'à 6 ans. Sa capacité est de 14 places. La Corse-du-Sud compte un foyer éducatif à Ajaccio et deux lieux de vie. La Fédération des Associations laïques et d'Éducation populaire (FALEP) intervient sur toute l'île. Des initiatives locales émergent pour améliorer le soutien aux enfants et aux familles. Des partenariats entre l'ASE, les associations locales et les écoles contribuent à renforcer l'accompagnement. Par exemple, le programme « Familles solidaires » facilite l'accueil d'enfants en difficulté dans des familles d'accueil. Ces dispositifs visent à créer un environnement sécurisant pour les enfants. La justice joue également un rôle important. En 2020, 78 % des mesures d'accueil et 70 % des actions éducatives relevaient de décisions judiciaires. Le nouveau schéma directeur insiste sur la nécessité de renforcer la coordination entre ces différents acteurs. La formation des professionnels est également une priorité. Elle doit permettre de mieux répondre aux besoins des enfants et des familles. L'objectif est d'améliorer le parcours des enfants et des familles accompagnés. L'ASE en Corse fait donc face à des défis importants. Le manque de places d'accueil reste problématique. Il nécessite une adaptation des structures existantes.
Maria Mariana
Photo : Maria Mariana