• Le doyen de la presse Européenne

Acculturation où la soumission à l'autre ....

Un phénomène d'accultuartion , hélas même chez nous.......

Acculturation où la soumission à l’autre…



Notre terre dite de forte identité n’échappe pas – hélas – au phénomène d’acculturation.
Qui l’eut cru pourtant ?


N’a-t-on pas entendu que nous étions si différents, si attachés à nos traditions, à notre âme si singulière que nous entendions à tout prix protéger contre « toutes pollutions » extérieures qui viendraient porter atteinte à sa pureté ?

Et pourtant à quoi assistons-nous ?


L’écriture inclusive est mise en œuvre dans certaines structures publiques, ou l’en entend également sensibiliser au « genre ». Le mauvais sans aucun doute !
Par ailleurs que ne voit-on des familles entières à longueur d’année puiser dans leurs économies pour payer le « pèlerinage » à Disneyworld. Est-il indispensable si l’on veut protéger son identité de contribuer à la colonisation des imaginaires des générations de demain avec cette vision du monde venue d’Outre Atlantique ? Comme on sait tout cela est loin d’être gratuit et ces images déversées à flux tendu ne tendent qu’à asseoir les parts de marché de notre ami américain.

Est-on même conscient des enjeux ?
Est-on conscient du fait qu’en agissant ainsi nous sapons les fondements mêmes de ce que nous prétendons protéger ardemment ?
C’est l’acculturation !

Nous intégrons la culture d’un autre, avec ses modes de pensée, son rapport au monde, son approche des relations avec « l’Autre », cet « autre moi-même ». Nous portons atteinte à notre intégrité psychique et pire – car ils sont en construction et donc fragiles – à celle de nos enfants. Nous noyons nos jardins secrets, nous oublions le legs de nos ancêtres qui pourtant nous constitue, alors que nous disons les vénérer au plus haut point, car nous sommes – paraît-il – différents. Nous tendons à devenir une peuplade de l’empire qui après avoir méthodiquement détruit les siennes en les ayant abreuvées de whiskys bon marché élargit son périmètre d’intervention pour se soucier de notre cas.

Notre sort sera scellé – s’il ne l’est déjà – si nous ne réagissons pas vigoureusement.


En cessant tout d’abord d’invoquer une différence sans faire quoi que ce soit pour la cultiver.
En cessant de fêter nos bacheliers en organisant des cérémonies grotesques pendant lesquelles les récipiendaires envoient dans le ciel bas et lourd de nos renoncements des toques de toqués, noir corbeau, comme celui de la désespérance.
En parlant corse à nos enfants, dans nos familles, sans en confier le soin à des institutions, car c’est au foyer que se crée l’intimité avec la langue.
En cessant de fêter Holloween, car bientôt si cela continue nous allons fêter le Thanksgiving passant du cabri à la dinde, belle évolution...
En cessant de vénérer le Veau d’Or de mondialisation, nos yeux tournés vers les États-Unis, où ceux qui ont quelques moyens envoient leurs enfants dans quelque école de commerce pour faire du « trading » tout en disant aux « minables » qui restent sur place de défendre la Corse authentique.

En prenant des mesures fortes pour ce qui concerne la fiscalité du patrimoine permettant la transmission sans laisser un droit commun, au prétexte d’une égalité mortifère, s’installer peu à peu. C’est là un point essentiel dont on n’a pas le sentiment qu’il fasse l’objet d’une grande préoccupation de la part de ceux qui peuvent avoir la capacité de faire avancer les choses. Si une fiscalité adaptée n’est pas mise en place (mais elle existait et existe encore un peu, il n’y a rien à inventer finalement et elle résulte, non pas d’une faveur quelconque, mais d’une conquête historique), les biens familiaux devront être cédés pour s’acquitter des droits, et ainsi le patrimoine de nos ancêtres fera la joie de ces nouveaux venus qui disposeront d’un pied à terre dans des espaces protégés par nos chers militants de l’extrême écologie toujours vent debout contre tout ce qui n’est pas conforme à leur œillère idéologique.

Voilà où nous en sommes et ce n’est guère glorieux.


Jean-François Poli
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