25e édition du festival italien du 9 au 17 novembre
Le cinéma italien s'invite au Palais des Congrés d'Ajaccio
Le cinéma italien s’invite au Palais des Congrès d’Ajaccio
La 25e édition du festival du film italien se déroule du 9 au 17 novembre au Palais des Congrès d’Ajaccio. Dix-neuf films parmi lesquels des inédits et des avant-premières constituent le programme d’une édition très attendue.
C’est désormais une habitude depuis un quart de siècle, le cinéma italien fait escale dans la Cité Impériale avec un festival concocté par l’association « Cinéma du monde » et Agnès Leca, sa cheville ouvrière. Et cette année, il s’agira d’une édition particulière puisque le festival va souffler ses vingt-cinq bougies. « Une édition assez dense, rappelle la présidente, habituellement, nous tournons autour de seize films. Nous en aurons dix-neuf cette année. Cela n’a pas été facile de mettre en place la programmation mais nous sommes heureux de fêter tous ensemble, ce moment particulier. »
Au programme donc, dix-neuf films sur des thèmes, comme à l’accoutumée, très variés de la comédie aux films historiques en passant par les thrillers, romances ou films sociétaux. On retrouvera ainsi, deux avant-premières, « Parthenope » de Paolo Sorrentino, une épopée féminine éprise de liberté, et « La Vita accanto » de Marco Tullio Giordana, l’un des maîtres du nouveau cinéma italien. Un film qui retrace l’histoire de Rebecca, à Vicenza, qui, dès sa naissance, est ostracisée par sa famille et le monde qui l’entoure parce qu’elle ne se conforme pas aux canons esthétiques de la beauté. Une avant-première très attendue.
Un cinquième prix décerné
Pour le reste, il y en aura pour tous les goûts entre « Campo di battaglia » de Gianni Amelio (2024), un film qui raconte de deux médecins militaires amis d’enfance qui se retrouvent dans le même hôpital militaire lors de la première guerre mondiale, une œuvre présentée à la biennale de Venise, « La coda del diavolo », de Domenico Emanuele De Feudis, un thriller sur un ancien policier devenu gardien de prison et accusé d’un meurtre qu’il n’a pas commis ou encore « Un oggi à la volta », de Nicola Conversa, une comédie pour adolescents, mais pas que...À voir. Pour le reste, il s’agira de films inédits qui ne sont pas distribués par la France et proviennent directement d’Italie. Particularité de cette édition, la création d’un jury supplémentaire. « Pour remercier tous les fidèles qui nous suivent depuis toutes ces années, ajoute Agnès Leca, on a choisi des personnes qui constitueront un jury en plus de ceux que nous avons habituellement, à savoir le prix Serge Leca, le prix du public, le prix des lycéens et le prix des médiathèques. »
Concernant les étudiants, deux établissements scolaires, le lycée Fesch avec M. Affre et le lycée Laetitia avec Mme Fabiani seront au rendez-vous de cette étudiant. « L’italien n’est plus prisé en deuxième langue dans les collèges insulaires d’où l’intérêt de maintenir ce partenariat avec les établissements. Nous aurons, à cet effet, des films sous-titrés et une approche très ludique. Quoi de mieux qu’un film contemporain pour ancrer nos scolaires dans la réalité italienne actuelle. Et nous avons également le partenariat avec les médiathèques de Corse-du-Sud qui permet aussi un lien important. »
Autre partenariat, avec l’Université de Corse, celui-là, via Fabien Landron, vice-président de l’association « Cinéma du monde » et professeur d’italien à Corte. Enfin, des invités sont attendus à l’occasion de cette vingt-cinquième édition qui devrait attirer foule. L’occasion, pour tous, d’apprécier un septième art transalpin qui reste toujours très apprécié.
Philippe Peraut
Photo Ph.P