Trump ou le docteur Folamour aux commandes de l'empire américain
Pas de contestation possible...........
Trump ou le docteur Folamour aux commandes de l’empire américain
Donald Trump est donc devenu le 47e président des États-Unis d’Amérique sans contestation possible. La victoire de Kamala Harris n’aurait pas été une bonne nouvelle pour nous autres Européens, celle de Trump est une très mauvaise nouvelle. Les États-Unis se rétractent sur eux-mêmes. Mais dans un même temps, ils cessent d’avoir le regard rivé vers l’ouest et désormais surveillent l’Orient où menace le bloc sino-coréen du nord.
Trump et l’Europe
L’Europe a commencé à devenir une cible économique pour les USA durant la Première Guerre mondiale. Soucieux de ne pas laisser les vastes empires à l’Allemagne bismarckienne, ils ont envoyé en 1917 des troupes qui associées à celles du Canada, ont permis la victoire des Alliés et la fin des empires ottomans, austro-hongrois et allemands. Ce sont encore les USA qui préoccupés par l’avance soviétique vers l’Europe de l’Ouest dès la débâcle de Stalingrad, ont débarqué d’abord en Algérie avant d’atteindre l’Italie et prendre à revers les forces de l’Axe en 1944. C’est le 4 avril 1949, alors que guerre froide prend son essor et que l’Union soviétique s’apprête à faire exploser sa première bombe atomique que l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) est fondée par douze pays d’Europe et d’Amérique du Nord rejoints par vingt autres pays au fil de dix élargissements. Après l’effondrement du mur de Berlin, l’OTAN semble n’être plus d’actualité au point qu’en 2000 Poutine envisage de demander son adhésion au Pacte ce qui lui avait été refusé. La guerre en Ukraine, commencée en 2014 au Dombass et devenue effective avec l’invasion de l’Ukraine par la Fédération de Russie le 24 février 2022 a encouragé des pays jusque là neutres comme la Suède ou la Finlande a rejoindre l’Alliance dont l’existence tient essentiellement à l’effort financier et en armement des USA.
Ce que peut changer l’élection de Trump
Trump semble être dans un esprit de neutralité avec Vladimir Poutine qui semble se méfier des caprices géopolitiques du nouveau président américain dont l’ennemi économique et peut-être militaire est la Chine. On aura compris que désormais les alliances sont bouleversées. C’en est fini du multilatéralisme et bienvenue dans un monde incertain. La Chine est l’alliée de la Russie qui n’est pas l’adversaire des USA, mais qui soutient Téhéran contre Israël sous haute protection de Donald Trump. Dans cet imbroglio international, l’Europe se retrouve seule et désarmée. Car s’il devait éclater une guerre avec la Russie, ce qui est hautement improbable, celle-ci ne ferait qu’une bouchée de nos armées totalement mises à nue par l’aide fournie à l’Ukraine. Le danger viendrait plutôt d’une OTAN abandonnée à son triste sort par la puissante Amérique et incapable de répondre à des velléités russes de recréer l’Empire d’autrefois avec ses ouvertures maritimes sur la mer Noire et la Baltique.
Une question économique majeure
L’économie européenne tient aux. échanges qu’elles pratiquent à travers la planète. Elle exporte pour 500 milliards de dollars vers les USA. La guerre en Ukraine qui a succédé à la crise civilisationnelle provoquée par la pandémie de la COVID a démontré notre dépendance vis-à-vis de la Chine, de l’Inde et des USA. L’Allemagne de son côté a connu un fléchissement provoqué par le dynamitage du gazoduc Nord Streamn vraisemblablement par les services secrets ukrainiens. La France enfin subit le contrecoup de sa désindustrialisation causée par les délocalisations industrielles. Donald Trump a promis de taxer à 50 % les produits chinois et à 20 % les produits européens. La Chine en grande crise économique va être tentée d’inonder ses productions à très bas prix sur l’Europe détruisant un peu plus ce qui nous restait d’industrie. Si Trump tient cette promesse électorale qui équivaut à rapatrier sur le sol américain la production jusque là produite en Europe, il ne fait aucun doute qu’il va provoquer une crise économique majeure et renforcer le pôle illibéral européen qui tend vers Poutine. Sans l’aide en armement des USA, l’Ukraine ne va guère tenir longtemps et va être amenée à négocier avec la Russie en position de faiblesse. Inversement au Moyen-Orient, le gouvernement Netanyahou va être renforcé au détriment des Palestiniens et l’axe Syrie-Téhéran ce qui ne devrait pas déplaire aux pétromonarchies toutes sunnites. L’histoire planétaire est en train de créer de nouvelles dynamiques. Qui peut savoir ce que ça va donner ?
Les femmes, les immigrés et l’écologie
Les grands perdants du trumpisme vont être d’abord les femmes dont le droit à l’IVG va être interdit dans les états les plus réactionnaires et les plus religieux. Les secondes victimes seront les immigrés, stigmatisés en des termes d’une grossièreté inouïe par le candidat Trump et pourtant indispensable à l’économie de la fédération. Enfin, et c’est là un drame pour la planète entière, le pays qui pollue le plus au monde est désormais entre les mains d’un climatosceptique aux idées incertaines et à la politique vacillante.
GXC
Photo : DR