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Sapè Fà : Ange- françois Félix, l'artiste du fer

Un sculpteur : du figuratif à l'abstrait
Ange-François Félix : l’artiste du fer


Installé à Altagène, Ange-François Félix s’est reconverti en tant que sculpteur après un parcours de kiné. Un choix qui s’est dessiné il y a une quinzaine d’années pour une activité découverte pas hasard...


Après avoir « malmené » les corps de par son métier de kiné, Ange-François Félix, en fait de même avec le fer et depuis quelques temps, le plâtre et l’argile. Une passion qui s’est imposée progressivement il y a une quinzaine d’année. « Tout est né quand l’un de mes fils passait son bac, raconte t-il, il avait une option arts plastiques et avait effectué une pièce en fer dans notre maison familiale .C’est en jetant ce qu’il restait que deux morceaux se sont entremêlés et j’y ai vu un oiseau. Partant de là, je me suis mis à sculpter. »


De kiné à sculpteur

Ange-François Félix va ainsi cumuler les deux activités durant huit ans, en sculptant surtout pour le plaisir. « Je récupérais de vieux outils dans la cave de mes patients, ajoute-t-il, et j’ai commencé à sculpter. Le plus souvent des animaux. Il a fallu, ensuite faire un choix et j’ai décidé d’être sculpteur. »

Après avoir exercé le métier de kiné dans le Sud-Ouest, le futur sculpteur est rentré en Corse au début des années 2000. Originaire de Moca Croce, il s’est installé avec sa famille à Altagène. C’est ici, qu’il façonne, depuis tout ce temps, ses pièces dans un atelier prévu à cet effet, à l’aide de machines pour des finitions effectuées à la main.


Du figuratif à l’abstrait

« Quand je sculpte, reprend-il, je ne sais jamais quelle pièce je veux réaliser. Je récupère ça et là, des morceaux de fer, matériaux agricoles. C’est la pièce de départ qui va me servir de guide et conditionner mes futures créations. »

Le sculpteur a débuté avec des pièces relativement petites, principalement des animaux (oiseau, cheval, poisson, dinosaure, panthère, lionne...) Avant, progressivement, de s’orienter vers des personnages (cycliste, valet, un hiéroglyphe, le professeur Raoult !...) et un style beaucoup plus abstrait caractérisé par la Sagesse. Et le fait d’être répertorié comme artiste lui permet aujourd’hui, de travailler avec des communes et de réaliser de très grandes pièces : « Ma femme et moi », sort de Sisyphe mais qui traîne le rocher (monde?) derrière lui sans le faire monter ni descendre, « Wellington », « l’âme » ou encore « Menhir »...L’assemblage de pièces hétéroclites (boulons, tenailles, ressorts…) donne naissance à des entités qui semblent tout droit sorties du néant. Mais l’auteur, lui, ne dévoile pas ses secrets. Parmi ses pièces les plus fascinantes, « L’alchimiste », non pas celui de Coelho mais simplement la parfaite union réussie entre la lourdeur du métal et la fragilité du verre, constitue sans nul doute l’une de ses plus fascinantes créations. Mais l’artiste ne s’arrête pas en si bon chemin. Il façonne, toujours autour du métal, des tableaux en restant dans son style caractéristique. Le fameux « Si six scies... », « Cruciffissione », « Timpesta », « Acqua d’aostu... » et se met, depuis quelques temps à travailler l’argile et le plâtre. « Le fer reste mon activité principale, celle qui m’inspire le plus. Mais je dois dire que le travail de l’argile et du plâtre m’offrent de nouvelles perspectives. Ce n’est qu’un début. »

Ange-François Félix ne produit que des pièces uniques. Un travail qui est désormais renommé. Et un artiste-il se reconnaît à juste titre comme tel- qui donne vie à ses œuvres. À voir pour qui fera le détour vers l’Alta Rocca.


Philippe Peraut
Photo : F.P


Ange-François Félix, sculpteur
Piantollello, 20112 Altagène
site internet : www.angefelix.com
Contact : 06-03-53-42-14
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