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Abbé Frédéric Constant : << La venue du Pape en Corse, c'est un miracle >>

Vicaire général du diocèse depuis un peu plus d’un an, l’abbé Frédéric Constant analyse, lui aussi, la venue du Souverain pontife dans l’île le 15 décembre.

Abbé Frédéric Constant : « La venue du Pape en Corse, c’est un miracle ! »


Vicaire général du diocèse depuis un peu plus d’un an, l’abbé Frédéric Constant analyse, lui aussi, la venue du Souverain pontife dans l’île le 15 décembre.



Le Pape François sera en Corse le 15 décembre. Comment cette venue a-t-elle pu s’organiser ?

Le Pape François a accepté l’invitation du Cardinal Bustillo à venir participer au colloque sur la piété populaire qui va se tenir à la mi-décembre à Ajaccio. Il vient en Corse parce que c’est une petite île située au coeur de la Méditerranée, la Foi y est ancrée depuis des siècles et il viendra tout simplement confirmer ses frères dans la Foi. Le Pape est le successeur de l’apôtre Pierre et comme l’Église est universelle et apostolique, il est là pour nous encourager à avancer dans la lumière de l’Evangile. Et si le Saint-Père a accepté de venir en Corse, c’est sans doute pour mieux la connaître et entrer dans notre culture, notre quotidien par cette proximité qu’il partage avec notre Cardinal Bustillo.


Qu’est-ce que cette visite représente pour les Corses ?

Comme vous avez pu le constater, l’engouement est énorme. Une joie indescriptible habite le coeur des Corses, partout dans l’île, sans oublier tous les amis de la Corse. Le Pape aura quelques éléments ce qui est fait dans l’île au niveau religieux, culturel et patrimonial par les plus proches qui vivent autour de lui. Et puis le Cardinal Bustillo lui présentera son diocèse afin qu’il puisse nous aider à avancer.

Le Cardinal Bustillo vous a nommé préparateur et coordonnateur de l’événement. En quoi cela consiste-t-il ?

Je dois veiller au bon déroulement de cette manifestation. Et je vais m’efforcer de m’y atteler entouré d’une équipe. Un comité de pilotage a été mis en place avec la municipalité, le diocèse et les services de la Préfecture. Mais l’implication concerne également la Collectivité de Corse. Toutes les équipes sont engagées. Nous aurons un gros travail de logistique en amont afin de préparer cette visite comme il se doit, d’accueillir le Pape et de le saluer au sortir de cette journée, le coeur rempli de joie.


Comment le diocèse se prépare-t-il à cet événement d’ampleur mondiale ?

L’Église de Corse prépare l’accueil des évêques, des prêtres et diacres, des confréries. Il y a une dimension économique et logistique sans précédent. C’est un moment important où nous allons demander aux acteurs de la vie ecclésiale locale de participer, chacun à son niveau, à cet événement.


Que représente cette visite pour le diocèse ?

C’est un miracle !La venue du Pape en Corse, c’est je crois, le plus beau défi de l’Evangélisation. Par sa présence, sa parole et son action, elle peut redonner un renouveau et des forces vives à chacune et chacun d’entre nous.


On attend 100000 à 150000 personnes sur une journée. Comment gérer cet afflux important ?

On accueillera toutes celles et ceux qui viendront frapper à la porte et ils auront tous la joie de partager, avec nous, ce bel événement.


Entre la guardia papale et la Corse terre vaticane, les liens sont étroits avec Rome. Un atout ?

L’histoire de la Corse démontre, en effet, que ces liens ont toujours existé. C’est le moment, à travers cette visite, de renforcer et poursuivre notre relation intime, forte, ecclésiale avec Rome.


Quelles sont les priorités du Pape ?

Nous savons que depuis le début de son Pontificat, trois axes ont été privilégiés : les périphéries, la pauvreté et la piété populaire. Cela n’exclut en rien d’autres axes puisqu’il est le Pape, et qu’à cet effet, il reste très attentif à toutes les questions du monde et de l’Église. Néanmoins, tous les gestes qu’il pose, toutes les paroles qu’il offre, c’est d’aller vers les plus petits, vers toutes celles et ceux qui, bien souvent, n’ont pas leur place dans notre société actuelle.

Interview réalisée par Philippe Peraut
Photos : Ph.P
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