Secours Catholique de Corse : Une pauvreté toujours aussi préoccupante dans l'île
Une plus grande solidarité familiale
Secours Catholique de Corse : une pauvreté toujours aussi préoccupante dans l’île
Au Secours Catholique de Corse, près de 200 bénévoles répartis en huit antennes dans l’île s’efforcent d’aider, chaque année à travers leurs différentes actions, plus de 2500 personnes. Un chiffre dans les normes de la moyenne nationale, qui tend à se stabiliser. Mais une situation qui reste préoccupante dans une région qui est, rappelons-le, la plus pauvre de France.
La pauvreté représente, à l’échelle de l’Hexagone, un million de personnes chaque année, dont 500 000 enfants. Le tout témoignant d’une très grande précarité et d’une solidarité qui tend à s’éloigner de plus en plus de par l’évolution de la société. En Corse, où 63000 personnes sont touchées par la pauvreté, les associations se mobilisent pour lutter contre ce fléau. C’est le cas, notamment, du Secours Catholique où près de 200 bénévoles travaillent dans les huit sites concernés : Ajaccio, Bastia, Propriano, Sartène, Bonifacio, Porto-Vecchio, Ghisonaccia et Lucciana. « Nous touchons à peu près 2500 personnes par an, souligne Hervé Rameau, vice-président de la structure à l’échelle régionale, un chiffre qui reste dans la moyenne nationale et tend à se stabiliser mais une situation toujours aussi préoccupante. D’autant que le rapport annuel sur la pauvreté en France, paru mi-novembre est de plus en plus inquiétant. La solidarité recule. »
Le revenu médian, toujours au niveau national est, en 2024, de 555 euros, soit 19 euros de moins que l’an dernier. Un chiffre bien en deçà du seuil de pauvreté (1200 euros) et de l’extrême pauvreté (875 euros). « Dans l’île, ajoute le vice-président, nous sommes sensiblement sur des moyennes identiques en ajoutant qu’un quart des personnes concernées, n’ont aucun revenu. »
Lever des fonds et créer des événements
Depuis un an, l’Ajaccienne Dominique Knezevic est aux commandes du Secours Catholique de Corse où elle a pris la suite du regretté Michel Kemel. « On s’inscrit dans la continuité des missions engagées depuis des années, explique-t-elle, les liens avec Germaine Bourdais, l’ancienne déléguée, permettent de maintenir un certain cap. »
Autour du leitmotiv de resocialiser les familles et les ayant-droits, le Secours Catholique de Corse mène diverses actions : lever des fonds, enrichir les relations indispensables avec les institutions et créer des événements. « Au-delà de ces missions, rappelle Hervé Rameau, on doit aider les familles en difficulté et créer du contact. À cet effet, le coeur de notre action se caractérise par l’accueil de jour. Une aide avant tout morale pour tenter de resocialiser les familles, favoriser l’aide aux devoirs des enfants, créer des ateliers divers et bien sûr, proposer des denrées alimentaires. »
Une plus grande solidarité familiale
Parmi les actions, figurent les boutiques solidaires. Ce sont des objets ou vêtements à la portée des plus petites bourses. Autre action, notamment sur Bastia, une laverie itinérante dans un camion ainsi qu’un restaurant solidaire. Enfin, des actions dans les trois centres pénitentiaires que compte l’île permet d’apporter du réconfort aux familles ainsi qu’aux détenus. Le tout avec la journée dédiée aux enfants à l’occasion des fêtes de Noël où un repas est organisé et des cadeaux distribués.
« Il est important également d’évoquer la ruralité, conclut Hervé Rameau, c’est un espace qui caractérise également la société corse...Globalement, la situation est identique à ce que l’on perçoit sur le Continent, avec, toutefois, une plus grande solidarité familiale qui s’exprime. »
Autant d’actions qui permettent de lutter contre un fléau qui est loin d’épargner la Corse.
Philippe Peraut
Photo: Ph.P
Au Secours Catholique de Corse, près de 200 bénévoles répartis en huit antennes dans l’île s’efforcent d’aider, chaque année à travers leurs différentes actions, plus de 2500 personnes. Un chiffre dans les normes de la moyenne nationale, qui tend à se stabiliser. Mais une situation qui reste préoccupante dans une région qui est, rappelons-le, la plus pauvre de France.
La pauvreté représente, à l’échelle de l’Hexagone, un million de personnes chaque année, dont 500 000 enfants. Le tout témoignant d’une très grande précarité et d’une solidarité qui tend à s’éloigner de plus en plus de par l’évolution de la société. En Corse, où 63000 personnes sont touchées par la pauvreté, les associations se mobilisent pour lutter contre ce fléau. C’est le cas, notamment, du Secours Catholique où près de 200 bénévoles travaillent dans les huit sites concernés : Ajaccio, Bastia, Propriano, Sartène, Bonifacio, Porto-Vecchio, Ghisonaccia et Lucciana. « Nous touchons à peu près 2500 personnes par an, souligne Hervé Rameau, vice-président de la structure à l’échelle régionale, un chiffre qui reste dans la moyenne nationale et tend à se stabiliser mais une situation toujours aussi préoccupante. D’autant que le rapport annuel sur la pauvreté en France, paru mi-novembre est de plus en plus inquiétant. La solidarité recule. »
Le revenu médian, toujours au niveau national est, en 2024, de 555 euros, soit 19 euros de moins que l’an dernier. Un chiffre bien en deçà du seuil de pauvreté (1200 euros) et de l’extrême pauvreté (875 euros). « Dans l’île, ajoute le vice-président, nous sommes sensiblement sur des moyennes identiques en ajoutant qu’un quart des personnes concernées, n’ont aucun revenu. »
Lever des fonds et créer des événements
Depuis un an, l’Ajaccienne Dominique Knezevic est aux commandes du Secours Catholique de Corse où elle a pris la suite du regretté Michel Kemel. « On s’inscrit dans la continuité des missions engagées depuis des années, explique-t-elle, les liens avec Germaine Bourdais, l’ancienne déléguée, permettent de maintenir un certain cap. »
Autour du leitmotiv de resocialiser les familles et les ayant-droits, le Secours Catholique de Corse mène diverses actions : lever des fonds, enrichir les relations indispensables avec les institutions et créer des événements. « Au-delà de ces missions, rappelle Hervé Rameau, on doit aider les familles en difficulté et créer du contact. À cet effet, le coeur de notre action se caractérise par l’accueil de jour. Une aide avant tout morale pour tenter de resocialiser les familles, favoriser l’aide aux devoirs des enfants, créer des ateliers divers et bien sûr, proposer des denrées alimentaires. »
Une plus grande solidarité familiale
Parmi les actions, figurent les boutiques solidaires. Ce sont des objets ou vêtements à la portée des plus petites bourses. Autre action, notamment sur Bastia, une laverie itinérante dans un camion ainsi qu’un restaurant solidaire. Enfin, des actions dans les trois centres pénitentiaires que compte l’île permet d’apporter du réconfort aux familles ainsi qu’aux détenus. Le tout avec la journée dédiée aux enfants à l’occasion des fêtes de Noël où un repas est organisé et des cadeaux distribués.
« Il est important également d’évoquer la ruralité, conclut Hervé Rameau, c’est un espace qui caractérise également la société corse...Globalement, la situation est identique à ce que l’on perçoit sur le Continent, avec, toutefois, une plus grande solidarité familiale qui s’exprime. »
Autant d’actions qui permettent de lutter contre un fléau qui est loin d’épargner la Corse.
Philippe Peraut
Photo: Ph.P