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Pour que l'enfance heureuse ne soit plus un privilège de classe

La pauvreté qui affecte les enfants

Pour que l’enfance heureuse ne soit plus un privilège de classe


Ghjuventú di Manca a publié un document étant le produit d’une important travail consacré à la question de la lutte contre la pauvreté qui affecte les enfants.


Ghjuventú di manca vient de souffler sa deuxième bougie d’anniversaire. Ce collectif qui réunit des jeunes de gauche (17 à 28 ans), revendique être transpartisan (participants pouvant appartenir à différentes structures politiques, syndicales ou associatives, y compris nationalistes, qui se reconnaissent dans des valeurs de la gauche). Ce collectif s’est construit à partir d’un objectif. Il entend peser dans le débat public à partir de la prise en compte d’une carence (gauche sous-représentée sur la scène politique), d’une aspiration (beaucoup de jeunes se reconnaissant dans les valeurs de la gauche écologiste, féministe, sociale et antiraciste, veulent s’engager pour les défendre), d’une capacité à aborder sans complexe la question corse (ouverture à des évolutions institutionnelles si elles peuvent contribuer à la construction d’une Corse plus inclusive, plus sociale, plus écologiste). Ghjuventú di manca est en train d’atteindre son objectif. Il est représenté et très participatif à l’Assemblea di a Ghjuventù. Il a été un acteur très investi lors des dernières élections législatives (notamment dans la première circonscription de Bastia). Ces derniers jours, à l'occasion de la Sant'Andria - date qui n’a pas été choisie au hasard car il est écrit dans l’introduction du document : « Ramintemuci chì, in i tempi, u 30 di nuvembre era un mumentu di spartera incù i piùpoveri in giru à a Sant’Andria. Femu chì, oramai, sta sulidarità sia ogni ghjornu ! » - Ghjuventú di manca a publié un rapport étant le produit d’une important travail consacré à la question de la pauvreté affectant les enfants (téléchargeable sur : https://urlr.me/PtcgKs).


« 1 sur 4 » , cela représente 15 000 enfants


Ce travail a été inspiré par la révélation, dans une publication de l’INSEE datant de mai dernier, qu’un enfant de Corse sur quatre vit sous le seuil de pauvreté et que cette situation ne suscite que peu de réactions alors que « 1 sur 4 » : cela représente 15 000 enfants qui « grandissent dans des conditions indignes » et « sont confrontés à des privations et difficultés qui limitent leurs chances de réussite et d’épanouissement » ; cela signifie qu’aujourd’hui en Corse « pauvreté et inégalités se transmettent d’une génération à l’autre, amplifiées par un système éducatif qui peine à intégrer les plus précaires, et par des politiques publiques insuffisamment mobilisées ». Dans l’introduction de ce rapport est situé l’enjeu de sa publication. Il se veut opérationnel et ambitieux : « Nous cherchons à rendre visibles ces réalités souvent ignorées. Témoignages poignants, analyses des causes structurelles de la pauvreté, état des lieux des politiques locales, recommandations concrètes : nous espérons que ces pages résonneront et porteront la voix de ceux qui restent trop souvent inaudibles [...] Le droit à une enfance heureuse et à un avenir prometteur ne doit pas être un privilège de classe mais une nécessité universelle ».



JPB
 Crédit Photo : Journal de la corse
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