Noël : tout a vraiment commencé à Bethléem
Dans une bergerie de Bethléem
Noël : tout a vraiment commencé à Bethléem
Ce qui donne toute sa dimension à la Nuit de Noël, ne peut se limiter au passage d’un gentil monsieur à la barbe blanche et habillé en rouge, et à la distribution de cadeaux aussi beaux et chers soient-ils.
Le Père Noël est un personnage légendaire
lié à la fête de Noël.
Il a pour origine la mythologie nordique. Sa mission est de distribuer des cadeaux aux enfants dans les maisons durant la nuit de Noël. Nous devons son irruption dans l’univers enfantin à l’influence croissante de la culture US au sortir de la première guerre mondiale (aux USA, il s’appelle Santa Claus) et aux commerçants qui ont très vite compris le parti qu’il pouvait en tirer. Mais pour les enfants occidentalisés, qu’ils vivent le début de l'hiver dans l'hémisphère nord ou le début de l'été dans l'hémisphère sud, il représente tout simplement du bonheur et de l’émerveillement. Il est le monsieur avec une barbe blanche, habillé de vêtements de couleur rouge avec des liserés de fourrure blanche , qui entre dans les maisons par la cheminée pour déposer des cadeaux.
Je me souviens encore de ces minuits magiques où, encore persuadée de l’existence du père Noël, je trouvais auprès de mes chaussures disposées devant la cheminée, un sapin décorés de guirlandes et de boules scintillantes, et les cadeaux dont j’avais dressé la liste quelques semaines plus tôt. Le bonheur et l’émerveillement qu’il suscite ont même permis au Père Noël de supplanter ou concurrencer « Saint Nicolas » pourtant présenté, au sein de la Chrétienté, comme le protecteur des tout-petits.
D’ailleurs, dans les pays d’Europe du Nord et de l’Est, mais aussi en Alsace et en Lorraine, les enfants reçoivent des cadeaux lors de la Saint Nicolas (début décembre) puis durant la Nuit de Noël.
Dans une bergerie de Bethléem
De nos jours, le Père Noël reste le meilleur ami des enfants. Il représente aussi une source de repères moraux et pédagogiques car, très souvent, les parents conditionnent sa venue et sa générosité au bon comportement de l’enfant (obéissance aux adultes, travail scolaire satisfaisant...) De plus, devenus adolescents ou adultes, beaucoup d’entre nous gardent au cœur et s’efforcent de revivre ou faire partager la magie de Noël. En revanche, à mon sens, la mise à l’écart du religieux et du sacré au profit de marchands du temple, et aussi de prétendus libre penseurs ne trouvant leur consistance intellectuelle que dans la profanation ou la diabolisation des croyances, contribuent à tuer Noël.
En effet, ce qui fait la magie de la nuit de Noël, ce qui donne toute sa dimension à cette nuit unique, ne peut se limiter au passage d’un gentil monsieur à la barbe blanche et habillé en rouge, et à la distribution de cadeaux aussi beaux et chers soient-ils. La force de la magie de Noël réside essentiellement dans le miracle de Noël. Il s’agit de la venue au monde, dans une bergerie de Bethléem, sous la menace criminelle d’un roi sanguinaire et les souffles de vie d’un âne et d’un bœuf, d’un enfant dont la parole a révélé à l’humanité la volonté divine de paix, de pardon, de compassion et de réconciliation, et dont l’existence a été vouée au rachat des péchés du monde.
La célébration de la Nativité apporte à Noël la richesse spirituelle et la dimension divine, le sens, qui en font une fête sans pareille. Aussi, il est plus que regrettable que, trop souvent, beaucoup d’entre nous omettent d’en instruire leurs enfants. Il est aussi dommage que une société comme la nôtre, se voulant encore très majoritairement chrétienne, les crèches dans les vitrines ou sous les sapins illuminés de nos foyers, et les fidèles lors des offices du Minuit chrétien, se fassent trop rares.
Alexandra Sereni
Crédit photo : Pexels