Sapè Fà : A tarra di l'apa : de l'apiculture au vignoble
Le Domaine " Tara di l'Apa "
A tarra di l’apa : de l’apiculture au vignoble
C’est plaine de Peri, aux portes d’Ajaccio, et à Carbuccia, que Romain Salasca produit miel et vin. Un choix, celui du monde agricole, qui s’est dessiné il y a une dizaine d’années.
« A tarra di l’apa » est l’histoire d’un enfant du riacquistu qui choisit, dans les années 2010, d’abandonner ses études et de se lancer dans la grande aventure de l’agriculture. C’est histoire est celle de Romain Salasca, originaire de Peri et qui semblait promis à être enseignant en corse. « Après mon bac, souligne-t-il, j’ai poursuivi jusqu’à la licence. Je préparais un capes de corse. Et puis, j’ai découvert, chemin faisant, que cette voie ne m’était pas destiné. Je me devais d’exprimer d’une autre manière, mon « militantisme ».
D’études d’enseignant à l’agriculture
Sans avoir véritablement baigné dans l’univers du monde agricole, c’est vers cette voie que Romain Salasca se dirige à la fin des années 2000. « Comme beaucoup d’enfants, ajoute-t-il, les anciens pratiquaient de nombreuses activités au village. Mais à vrai dire, je n’ai pas réellement baigné dans ce domaine. Pour autant, je me suis dirigé dans cette voix, y trouvant un certain enracinement à nos valeurs. »
Le futur apiculteur suit donc une formation au lycée agricole de Borgu, s’installe en 2013 sur des terrains familiaux, loués ou achetés et débute son activité apicole avec une vingtaine de ruches. « A tarra di l’apa » est en route. Rapidement, l’exploitation se développe autour des six miels principaux : printemps, maquis de printemps, miellat du maquis, maquis d’automne, maquis d’été, châtaigneraie. Aujourd’hui, l’apiculteur dispose de 300 ruches qu’il fait transhumer durant l’été. « Ce n’est pas une activité facile, nous avons dû faire face à la sécheresse, aux conditions climatiques et même au cynips pour le miel de châtaignier. Pour s’en sortir et avoir une activité pérenne, il faut avoir un cheptel très important. »
Trois à quatre tonnes de miel par an
L’apiculteur travaille seul, de la récolte à la mise en pots et à la commercialisation. Il produit 3 à 4 tonnes de miel par an en AOP.
Dans les années 2015, et sur une commune où la vigne domine, Romain Salasca décide également, d’être vigneron, renouant, par là-même, avec une tradition chère à son grand-père. Au terme d’une nouvelle formation, il plante sept hectares de vigne dans les plaines de Peri et Carbuccia. Le domaine, qui porte le même nom, s’étend sur 25 hectares. Romain Salasca plante une première parcelle : u castedducciu. D’autres plantations suivront, « l’incalcinatu » et « Stagnolu » sur la commune de Peri. Et puis en 2018, le domaine prend une nouvelle dimension avec l’association de Laurent Canessa.
Viticulture : une production de 30000 bouteilles par an Entre 2019 et 2021, le domaine se développe également sur la plaine de Carbuccia avec six hectares supplémentaires. Le domaine « A tarra di l’apa » a pris une ampleur considérable. Le rouge et le rosé sont issus de la parcelle plantée de Sciacarellu, dans un terroir très réputé. « Au Moyen-Âge, se dressait un casteddu qui a donné son nom au lieu. »
Le blanc est issu d’une parcelle plantée de Vermentinu. « A tarra di l’apa », également en AOP, produit 30000 bouteilles par an et exporte sur le Continent, aux USA et même jusqu’en Corée. Pour le reste, la production est vendue sur place ou dans les commerces qui lui sont dédiés. Apiculture et vignoble, deux activités issues d’une même passion pour la terre. Une passion que Romain Salasca compte bien transmettre à ses enfants.
Philippe Peraut
Photos : Philippe Peraut
Domaine « Tarra di l’Apa »
Lieu-dit Albitronu, 20133, Carbuccia
Contact : 06-13-02-69-85
C’est plaine de Peri, aux portes d’Ajaccio, et à Carbuccia, que Romain Salasca produit miel et vin. Un choix, celui du monde agricole, qui s’est dessiné il y a une dizaine d’années.
« A tarra di l’apa » est l’histoire d’un enfant du riacquistu qui choisit, dans les années 2010, d’abandonner ses études et de se lancer dans la grande aventure de l’agriculture. C’est histoire est celle de Romain Salasca, originaire de Peri et qui semblait promis à être enseignant en corse. « Après mon bac, souligne-t-il, j’ai poursuivi jusqu’à la licence. Je préparais un capes de corse. Et puis, j’ai découvert, chemin faisant, que cette voie ne m’était pas destiné. Je me devais d’exprimer d’une autre manière, mon « militantisme ».
D’études d’enseignant à l’agriculture
Sans avoir véritablement baigné dans l’univers du monde agricole, c’est vers cette voie que Romain Salasca se dirige à la fin des années 2000. « Comme beaucoup d’enfants, ajoute-t-il, les anciens pratiquaient de nombreuses activités au village. Mais à vrai dire, je n’ai pas réellement baigné dans ce domaine. Pour autant, je me suis dirigé dans cette voix, y trouvant un certain enracinement à nos valeurs. »
Le futur apiculteur suit donc une formation au lycée agricole de Borgu, s’installe en 2013 sur des terrains familiaux, loués ou achetés et débute son activité apicole avec une vingtaine de ruches. « A tarra di l’apa » est en route. Rapidement, l’exploitation se développe autour des six miels principaux : printemps, maquis de printemps, miellat du maquis, maquis d’automne, maquis d’été, châtaigneraie. Aujourd’hui, l’apiculteur dispose de 300 ruches qu’il fait transhumer durant l’été. « Ce n’est pas une activité facile, nous avons dû faire face à la sécheresse, aux conditions climatiques et même au cynips pour le miel de châtaignier. Pour s’en sortir et avoir une activité pérenne, il faut avoir un cheptel très important. »
Trois à quatre tonnes de miel par an
L’apiculteur travaille seul, de la récolte à la mise en pots et à la commercialisation. Il produit 3 à 4 tonnes de miel par an en AOP.
Dans les années 2015, et sur une commune où la vigne domine, Romain Salasca décide également, d’être vigneron, renouant, par là-même, avec une tradition chère à son grand-père. Au terme d’une nouvelle formation, il plante sept hectares de vigne dans les plaines de Peri et Carbuccia. Le domaine, qui porte le même nom, s’étend sur 25 hectares. Romain Salasca plante une première parcelle : u castedducciu. D’autres plantations suivront, « l’incalcinatu » et « Stagnolu » sur la commune de Peri. Et puis en 2018, le domaine prend une nouvelle dimension avec l’association de Laurent Canessa.
Viticulture : une production de 30000 bouteilles par an Entre 2019 et 2021, le domaine se développe également sur la plaine de Carbuccia avec six hectares supplémentaires. Le domaine « A tarra di l’apa » a pris une ampleur considérable. Le rouge et le rosé sont issus de la parcelle plantée de Sciacarellu, dans un terroir très réputé. « Au Moyen-Âge, se dressait un casteddu qui a donné son nom au lieu. »
Le blanc est issu d’une parcelle plantée de Vermentinu. « A tarra di l’apa », également en AOP, produit 30000 bouteilles par an et exporte sur le Continent, aux USA et même jusqu’en Corée. Pour le reste, la production est vendue sur place ou dans les commerces qui lui sont dédiés. Apiculture et vignoble, deux activités issues d’une même passion pour la terre. Une passion que Romain Salasca compte bien transmettre à ses enfants.
Philippe Peraut
Photos : Philippe Peraut
Domaine « Tarra di l’Apa »
Lieu-dit Albitronu, 20133, Carbuccia
Contact : 06-13-02-69-85