Un vendredi noir
Le " black Friday "prévu ce vendredi 27 novembre, prévoit de grandes promotions sur tous les sites marchands.
Un vendredi noir
Le « Black Friday », prévu ce vendredi 27 novembre, prévoit de grandes promotions sur tous les sites marchands. Cette opération venue des Etats-Unis présente cette année un énorme risque pour les commerçants « non essentiels ». Déplacement de la date, annulation ou maintien de l’événement ?
Avant Noël, l’événement le plus important en terme de ventes est bien celui du « Black Friday ». Aux Etats-Unis, cette opération de soldes est programmée le lendemain de Thanksgiving et prendrait ses origines sur fond de grande dépression, celle des années 1930, alors une occasion de redynamiser l’économie. Importé en France, il est plutôt question ici de commerce en ligne, avec des promotions massives sur tous les sites marchands.
Ce mois de novembre 2020 ouvre de nouveaux débats autour de cette journée. Les commerces « non essentiels » fermés, de nombreuses associations appellent au boycott, pour ne pas encore affaiblir la santé des commerçants en difficulté versus les puissances du web. Ce mouvement a été notamment enclenché par le collectif « Make Friday Green Again », constitué d’enseignes comme Faguo, Nature et Découvertes ou Aigle, qui luttait déjà contre cette opération pour des questions de surconsommation, entre autres.
Au niveau du gouvernement, personne ne peut décider d’annuler cet événement en dehors des marques elles-mêmes, car cette opération relève du domaine privé.
En face, les associations des commerçants appellent alors à une réouverture juste à temps pour ce vendredi 27 novembre, échéance cruciale avant les fêtes. Surtout que quelques jours après le « Black Friday » est prévu le « Cyber Monday », une deuxième couche de soldes en ligne, cette fois-ci le lundi.
Du côté d’Amazon, pomme de discorde en France, la communication et la publicité autour de ses offres de Noël ont été suspendues, tout comme celles du « Vendredi Noir », mais pas question de faire une croix sur cet événement.
Une proposition est sur la table, celle de déplacer ledit vendredi au 1er décembre 2020, une solution de secours, à condition d’une réouverture assurée pour les commerces physiques à cette date.
Pour ce faire, les commerçants sont prêts à mettre en place un protocole sanitaire drastique, encore plus sévère qu’avant le confinement. Pour beaucoup, les horaires pourraient être étendus dans la journée, pour ouvrir plus tôt et fermer plus tard. Aussi, la capacité d’accueil des clients pourrait se limiter à une ou deux personnes à la fois, pas plus.
Ce week-end d’achats et de prix cassés est un enjeu majeur pour l’économie. En 2019, les records de ventes ont été battus, avec 56 millions de transactions bancaires, soit 6 millions de plus qu’en 2018, d'après le groupement Cartes bancaires.
En 2020, selon Adobe Analytics, les ventes durant le « Black Friday » et le « Cyber Monday » devraient être presque 20% supérieures à celles de l’année dernière.
www.makefridaygreenagain.com/
J.S.
Le « Black Friday », prévu ce vendredi 27 novembre, prévoit de grandes promotions sur tous les sites marchands. Cette opération venue des Etats-Unis présente cette année un énorme risque pour les commerçants « non essentiels ». Déplacement de la date, annulation ou maintien de l’événement ?
Avant Noël, l’événement le plus important en terme de ventes est bien celui du « Black Friday ». Aux Etats-Unis, cette opération de soldes est programmée le lendemain de Thanksgiving et prendrait ses origines sur fond de grande dépression, celle des années 1930, alors une occasion de redynamiser l’économie. Importé en France, il est plutôt question ici de commerce en ligne, avec des promotions massives sur tous les sites marchands.
Ce mois de novembre 2020 ouvre de nouveaux débats autour de cette journée. Les commerces « non essentiels » fermés, de nombreuses associations appellent au boycott, pour ne pas encore affaiblir la santé des commerçants en difficulté versus les puissances du web. Ce mouvement a été notamment enclenché par le collectif « Make Friday Green Again », constitué d’enseignes comme Faguo, Nature et Découvertes ou Aigle, qui luttait déjà contre cette opération pour des questions de surconsommation, entre autres.
Au niveau du gouvernement, personne ne peut décider d’annuler cet événement en dehors des marques elles-mêmes, car cette opération relève du domaine privé.
En face, les associations des commerçants appellent alors à une réouverture juste à temps pour ce vendredi 27 novembre, échéance cruciale avant les fêtes. Surtout que quelques jours après le « Black Friday » est prévu le « Cyber Monday », une deuxième couche de soldes en ligne, cette fois-ci le lundi.
Du côté d’Amazon, pomme de discorde en France, la communication et la publicité autour de ses offres de Noël ont été suspendues, tout comme celles du « Vendredi Noir », mais pas question de faire une croix sur cet événement.
Une proposition est sur la table, celle de déplacer ledit vendredi au 1er décembre 2020, une solution de secours, à condition d’une réouverture assurée pour les commerces physiques à cette date.
Pour ce faire, les commerçants sont prêts à mettre en place un protocole sanitaire drastique, encore plus sévère qu’avant le confinement. Pour beaucoup, les horaires pourraient être étendus dans la journée, pour ouvrir plus tôt et fermer plus tard. Aussi, la capacité d’accueil des clients pourrait se limiter à une ou deux personnes à la fois, pas plus.
Ce week-end d’achats et de prix cassés est un enjeu majeur pour l’économie. En 2019, les records de ventes ont été battus, avec 56 millions de transactions bancaires, soit 6 millions de plus qu’en 2018, d'après le groupement Cartes bancaires.
En 2020, selon Adobe Analytics, les ventes durant le « Black Friday » et le « Cyber Monday » devraient être presque 20% supérieures à celles de l’année dernière.
www.makefridaygreenagain.com/
J.S.
