• Le doyen de la presse Européenne

2025 , année de transformation

Chacun ses préoccupations.

2025, année de transformation

Certains se demandent s’il y aura de la dinde à Noël ou de la neige sur les pistes, d’autres attendent une stabilité gouvernementale. Chacun ses préoccupations. Pour autant, indépendamment des régimes alimentaires, du climat qui varie et des Premiers ministres qui valsent, même si le budget 2025 nest pas voté, plusieurs changements vont être adoptés le 1er janvier 2025, que vous ayez pris ou non des bonnes résolutions.


Du mieux…

Les retraites, dossier brûlant s’il en est un sous la présidence Macron, font partie des zones d’ombre de cette incertitude politique. La revalorisation des pensions de retraite de base devait être de 0,8 %, soit la moitié de l’inflation estimée en 2024. Or, si le budget 2025 n’est pas voté, le Code de la Sécurité sociale mentionne que les pensions seront revalorisées au 1er janvier 2025 en fonction de l’évolution annuelle des prix à la consommation hors tabac sur la période novembre 2023-octobre 2024 par rapport à la même période un an plus tôt. Soit une revalorisation des pensions de base de 2,2 % en 2025, bien supérieure à ce qui avait été décidé par le gouvernement Barnier. Le SMIC est un autre sujet brûlant. Il doit être revalorisé de 2 %, portant le salaire minimum net mensuel à environ 1 426 euros. De plus, le taux de TVA sur certains produits de première nécessité devrait passer de 5,5 % à 2,1 %. Par ailleurs, le gouvernement mettra en place un nouveau système de bonus-malus sur les véhicules polluants, visant à encourager l'achat de voitures moins polluantes. Selon le ministère de l'Économie, ces mesures visent à soutenir le pouvoir d'achat des ménages.

Ça augmente

S’il reste des incertitudes sur l’augmentation du prix du gaz (promesse que la fiscalité demeure inchangée, mais aucune garantie sur les tarifs, et encore moins sur les prix sur les marchés), celui sur le tabac (pour lequel la date n’a pas encore été fixée), ce qui est sûr c’est que la carte grise, les assurances automobile et habitation augmenteront. La Corse ne sera plus la région ayant la carte grise la moins chère de France, puisqu’elle passera de 27 € à 43 € par cheval fiscal, soit une hausse de 59,3 %. Dès 2025, les véhicules roulant au super, au GPL ou au GNV, et même les véhicules hybrides devront payer le plein tarif de la carte grise. Côté assurances, les experts prévoient une hausse de l’ordre de 4 à 6 % pour les automobiles, et de 8 à 12 % pour les assurances habitation, liée à l’inflation des coûts de réparation et à la contribution obligatoire plus importante au régime d’indemnisation des catastrophes naturelles. Les automobilistes verront aussi le contrôle technique se renforcer, pour lutter contre les fraudes techniques et les manipulations des systèmes antipollution comme le démontage des filtres à particules.

Écologie toujours

Le plan de structuration des filières agricoles corses pour 2021-2025 entre dans sa dernière année. Ce plan, doté de 42 millions d'euros, vise à répondre aux défis de l'agriculture corse, notamment la souveraineté alimentaire, l'adaptation au changement climatique et la gestion de l'eau. Les acteurs du secteur devront redoubler d'efforts pour atteindre les objectifs fixés. Dans le cadre des objectifs européens, la France vise une réduction d'au moins 55 % des émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030 par rapport aux niveaux de 1990. Les nouvelles réglementations pour 2025 s'inscrivent dans cette trajectoire, avec notamment un renforcement des quotas d'émissions de CO2 pour les grandes entreprises des secteurs de l'énergie, de l'industrie et de l'aviation, et aussi de l’immobilier, avec la réglementation environnementale 2020 (RE2020) qui imposera des seuils carbone plus stricts pour les constructions neuves, poussant le secteur du bâtiment à adopter des matériaux et techniques de construction plus durables. En Corse, les enjeux de ces réformes peuvent être particulièrement sensibles. L'augmentation du SMIC pourrait avoir des répercussions sur le marché du travail local, déjà fragilisé par le chômage. De plus, la modification des taux de TVA pourrait influencer le secteur du tourisme, essentiel pour l'économie insulaire. Les acteurs économiques craignent que ces changements ne viennent alourdir la fiscalité locale, compliquant encore davantage la situation pour les petites entreprises. Ces évolutions, jugées nécessaires, soulèvent des questions cruciales sur l'équité sociale et l'avenir économique de l'île, alors à un tournant.

Maria Mariana
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