Un tour de france des traditions de Noël
Les fêtes de fin d'année donnent lieu à de nombreux rites
Un tour de France des traditions de Noël
Ô combien symboliques, les fêtes de fin d'année donnent lieu à de nombreux rites qui varient en fonction des régions. Très connues ou largement ignorées, ces traditions apportent leur lot de magie à ces réjouissances. L'idéal pour organiser un Noël pas comme les autres !
Des objets de décoration aux personnages symboliques, en passant par les mets sur la table, bon nombre des éléments qui constituent le folklore des fêtes de fin d'année sont issus de traditions plus ou moins locales. Et il n'est pas besoin de franchir les frontières nationales pour se plonger dans d'incroyables histoires de Noël ! Tour d'horizon des rites de nos régions.
Dans la nuit du 5 au 6 décembre, il est alors de coutume de déposer devant la porte de la maison une boisson pour le saint et une carotte pour son âne.
Si la composition exacte varie d'un département à l'autre, on retrouve la pompe à huile (un gâteau brioché à la fleur d'oranger), trois types de nougat (blanc, noir et rouge), des calissons (un dessert typique de Provence), des dattes, quatre mendiants (amandes, figues, noisettes ou noix et raisins secs), des fruits de saison (oranges, clémentines, pommes ou poires), de la pâte de coing et du melon d'eau.
« bourde », une pâtisserie locale offerte par le parrain ou la marraine et qui ressemble à une longue brioche fendue. En Savoie, ce sont plutôt les beignets fourrés à la compote de coing ou de pomme qui sont à l'honneur !
De nos jours, cette tradition ludique ne se limite d'ailleurs pas à trois coupelles et peut alterner blé et lentilles appréciées pour leurs tiges bouclées.
Z.P.
Credits photo : : Shutterstock / City Presse
iStock / City Presse
Ô combien symboliques, les fêtes de fin d'année donnent lieu à de nombreux rites qui varient en fonction des régions. Très connues ou largement ignorées, ces traditions apportent leur lot de magie à ces réjouissances. L'idéal pour organiser un Noël pas comme les autres !
Des objets de décoration aux personnages symboliques, en passant par les mets sur la table, bon nombre des éléments qui constituent le folklore des fêtes de fin d'année sont issus de traditions plus ou moins locales. Et il n'est pas besoin de franchir les frontières nationales pour se plonger dans d'incroyables histoires de Noël ! Tour d'horizon des rites de nos régions.
L'incontournable Saint-Nicolas
Inspiré d'un ecclésiastique du IIIe siècle avant J.C., Saint-Nicolas est non seulement célébré en Allemagne et en Belgique mais aussi dans l'est de la France, et plus particulièrement en Alsace et en Lorraine. Se déplaçant à dos d'âne dans la nuit du premier week-end de décembre, il récompense les bambins qui ont été sages, tandis que son antagoniste, le terrifiant Père Fouettard, punit ceux qui ont été désobéissants.Dans la nuit du 5 au 6 décembre, il est alors de coutume de déposer devant la porte de la maison une boisson pour le saint et une carotte pour son âne.
Non pas 1 mais 13 desserts !
Tradition provençale réputée, les 13 desserts font à l'origine référence aux 12 apôtres réunis autour de Jésus lors du repas de la Cène. Au-delà de la référence religieuse, c'est surtout l'occasion de partager des douceurs de saison qui devront rester sur la table durant les trois jours qui suivent Noël.Si la composition exacte varie d'un département à l'autre, on retrouve la pompe à huile (un gâteau brioché à la fleur d'oranger), trois types de nougat (blanc, noir et rouge), des calissons (un dessert typique de Provence), des dattes, quatre mendiants (amandes, figues, noisettes ou noix et raisins secs), des fruits de saison (oranges, clémentines, pommes ou poires), de la pâte de coing et du melon d'eau.
Une bûche dans la cheminée
À l'origine, la bûche de Noël ne se dégustait pas au dessert, elle était brûlée dans l'âtre ! Or, la Normandie a justement conservé cette tradition, du moins dans les foyers qui ont encore une cheminée. Lors de la veillée de Noël, il est ainsi de coutume de placer une grande souche de bois dans la cheminée (aussi appelée chuquet), avec les restes de celle de l'an passé, pour qu'elle y brûle pendant trois jours. Cette flambée est alors l'occasion de se rassembler pour raconter des contes et légendes en famille.Les feux de Noël
Plusieurs régions allument traditionnellement des feux à Noël. Ces rites ancestraux visaient ainsi à célébrer le solstice d'hiver et à protéger les maisons et les champs agricoles des mauvais esprits. En Corse, le feu de Noël u focu natalescu est ainsi allumé le 24 décembre devant l'église à la sortie de la messe de minuit, avant que les cendres du bûcher ne soient redistribuées le lendemain dans chaque maison. Dans les Landes aussi on se réunit autour d'un grand brasier (en principe fait d'une gerbe de paille et de feuilles de maïs) le 24 décembre pour chasser les sorcières et les esprits malins. C'est ce qu'on appelle le « Lo Halha de Nadau ».Tante Arie et Père Janvier
Certains personnages de Noël moins connus sont attachés à des régions spécifiques. En Franche-Comté, et plus particulièrement dans le pays de Montbéliard, les enfants attendent par exemple avec impatience la venue de la tante Arie (ou Eris), une bonne fée vêtue en paysanne qui se déplace avec son âne pour apporter cadeaux et friandises. De son côté, la Bourgogne célèbre le Père Janvier, chargé de déposer les étrennes dans les sabots laissés par les enfants au pied de l'âtre dans la nuit du 31 décembre. Et en Savoie, c'est le Père Chalande qui passe par la cheminée !Plutôt gaufres ou beignets ?
Les fêtes de fin d'année font la part belle aux gourmandises ! En Champagne-Ardenne, la tradition veut ainsi qu'on déguste des gaufres avant la messe de minuit. Il est également courant d'offrir aux enfants une« bourde », une pâtisserie locale offerte par le parrain ou la marraine et qui ressemble à une longue brioche fendue. En Savoie, ce sont plutôt les beignets fourrés à la compote de coing ou de pomme qui sont à l'honneur !
Du blé pour la prospérité
Le 4 décembre, jour de la Sainte-Barbe, les Provençaux plantent des graines de blé dans trois coupelles recouvertes de coton humide. Elles seront ensuite disposées sur la table de Noël, puis près de la crèche jusqu'à l'Épiphanie, avant que le blé ne soit planté en pleine terre. L'objectif ? Attirer la prospérité sur la famille ! Car, comme le dit l'adage : « Quand lou blad vèn bèn, tout vèn bèn ! » Autrement dit : « Quand le blé va bien, tout va bien ! »De nos jours, cette tradition ludique ne se limite d'ailleurs pas à trois coupelles et peut alterner blé et lentilles appréciées pour leurs tiges bouclées.
Z.P.
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