Art Mouv' en Italie
À l’invitation de la Compagnie Twain, Art Mouv’, dirigée par Hélène Taddei-Lawson vient de se rendre en Italie, à Tuscania, dans le Latium
Art Mouv’ en Italie
« En attendant James B… » en streaming
À l’invitation de la Compagnie Twain, Art Mouv’, dirigée par Hélène Taddei-Lawson vient de se rendre en Italie, à Tuscania, dans le Latium. Confinement oblige le spectacle, « En attendant James B… », n’a pu être donné en public mais on l’a vu en streaming.
Une expérience inédite qu’a appréciée la troupe corse.
Le festival printanier, « Plateforme Danse », annulé en raison de la crise sanitaire, « En attendant James B… » avait été programmé à « Dissidance » comme en session de rattrapage !
La pièce chorégraphique est à la fois sensible et généreuse, ambitieuse et pleine de virtuosité. Le personnage attendu par le spectateur c’est évidemment James Brown, l’inventeur-prestidigitateur du funk, l’auteur-compositeur-performeur électrique et magnétique qui célébrait la fierté d’être noir, le sexe, l’entraide entre les gens sur une musique hyper-expressive chantant une joie sans pareille, une colère foudroyante, une sexualité exaltée.
Le spectacle imaginé par la chorégraphe et danseuse bastiaise ne distille pas la nostalgie des années 80, il est de notre temps et reflète nos problématiques. Son propos scénique joue sur des moments d’obscurité profonde et sur des fragments de points lumineux intenses ou discrets. Il déroule des solos qui renouent toujours avec le collectif.
Sur le plateau six danseurs à évoluer sur des géométries se déployant en lignes droites, en des cercles, en des diagonales, en des marches aux accents parfois cadencés, parfois fluides.
Importance des lumières qui sont bien plus que de jolies ponctuations mais s’intègrent dans la chair du récit ainsi lorsque se projettent les silhouettes des danseurs sur les murs latéraux de la scène comme si elles voulaient les repousser. Les effacer.
Rôle primordial de la musique naturellement qui emprunte aux standards du maître, à un panel métronomique et à un pulse authentique souffle vital. Irruption du langage, mots en italien, en français, en anglais, mots porteurs de sens.
De revendications. Tuscania, province de Viterbe, région du Latium, c’est en face de Bastia, à portée de main … sur la carte.
En période confinée c’est par la voie aérienne un détour par Paris pour rejoindre Rome, puis prendre une voiture afin d’arriver à destination. Sans omettre avant de s’envoler de Roissy : les répétitions, la paperasse consistant en attestations de déplacements professionnels, en tests à réaliser 72 heures avant de partir.
Tracas oubliés grâce à l’accueil de Loredana Parrella à la tête de la Compagnie Twain, qui fait partie du Centro di Residenza Multidisciplinare della Regio Lazio. Danser devant une salle vide, face seulement à une caméra. Impression étrange !... Pourtant ces contraintes nouvelles à surmonter ne manquèrent pas d’être sources d’enrichissements et de nouveaux acquis. Après un long premier confinement bouger - même pour un streaming – n’est-ce pas reprendre une bonne dose de vitalité ?
Malgré tout de septembre à octobre la compagnie de Bastia a réussi à se produire à Sassari et à animer une résidence à l’université de Corte, en plus de la manifestation, « Dissidanse ». Cependant durs ont été les renoncements auxquels elle a été confrontée, notamment l’impossibilité d’être présente au « Marché de la Danse de Düsseldorf » sous le coup d’une annulation. Or, ce « marché » est un must international en matière de rencontres et d’échanges artistiques.
• Michèle Acquaviva-Pache
À voir le teaser :
@lien vers la vidéo
Distribution
Danseurs : Alex Benth, Jean Claude Guilbert, Dominique Lisette, Dominique Lesdona. Juha-Pekka Marsalo.
Chorégraphe et danseuse : Hélène Taddei-Lawson.
Créations sonores : Tommy Lawson.
Lumières : Anouar Benali.
« En attendant James B… » en streaming
À l’invitation de la Compagnie Twain, Art Mouv’, dirigée par Hélène Taddei-Lawson vient de se rendre en Italie, à Tuscania, dans le Latium. Confinement oblige le spectacle, « En attendant James B… », n’a pu être donné en public mais on l’a vu en streaming.
Une expérience inédite qu’a appréciée la troupe corse.
Le festival printanier, « Plateforme Danse », annulé en raison de la crise sanitaire, « En attendant James B… » avait été programmé à « Dissidance » comme en session de rattrapage !
La pièce chorégraphique est à la fois sensible et généreuse, ambitieuse et pleine de virtuosité. Le personnage attendu par le spectateur c’est évidemment James Brown, l’inventeur-prestidigitateur du funk, l’auteur-compositeur-performeur électrique et magnétique qui célébrait la fierté d’être noir, le sexe, l’entraide entre les gens sur une musique hyper-expressive chantant une joie sans pareille, une colère foudroyante, une sexualité exaltée.
Le spectacle imaginé par la chorégraphe et danseuse bastiaise ne distille pas la nostalgie des années 80, il est de notre temps et reflète nos problématiques. Son propos scénique joue sur des moments d’obscurité profonde et sur des fragments de points lumineux intenses ou discrets. Il déroule des solos qui renouent toujours avec le collectif.
Sur le plateau six danseurs à évoluer sur des géométries se déployant en lignes droites, en des cercles, en des diagonales, en des marches aux accents parfois cadencés, parfois fluides.
Importance des lumières qui sont bien plus que de jolies ponctuations mais s’intègrent dans la chair du récit ainsi lorsque se projettent les silhouettes des danseurs sur les murs latéraux de la scène comme si elles voulaient les repousser. Les effacer.
Rôle primordial de la musique naturellement qui emprunte aux standards du maître, à un panel métronomique et à un pulse authentique souffle vital. Irruption du langage, mots en italien, en français, en anglais, mots porteurs de sens.
De revendications. Tuscania, province de Viterbe, région du Latium, c’est en face de Bastia, à portée de main … sur la carte.
En période confinée c’est par la voie aérienne un détour par Paris pour rejoindre Rome, puis prendre une voiture afin d’arriver à destination. Sans omettre avant de s’envoler de Roissy : les répétitions, la paperasse consistant en attestations de déplacements professionnels, en tests à réaliser 72 heures avant de partir.
Tracas oubliés grâce à l’accueil de Loredana Parrella à la tête de la Compagnie Twain, qui fait partie du Centro di Residenza Multidisciplinare della Regio Lazio. Danser devant une salle vide, face seulement à une caméra. Impression étrange !... Pourtant ces contraintes nouvelles à surmonter ne manquèrent pas d’être sources d’enrichissements et de nouveaux acquis. Après un long premier confinement bouger - même pour un streaming – n’est-ce pas reprendre une bonne dose de vitalité ?
Malgré tout de septembre à octobre la compagnie de Bastia a réussi à se produire à Sassari et à animer une résidence à l’université de Corte, en plus de la manifestation, « Dissidanse ». Cependant durs ont été les renoncements auxquels elle a été confrontée, notamment l’impossibilité d’être présente au « Marché de la Danse de Düsseldorf » sous le coup d’une annulation. Or, ce « marché » est un must international en matière de rencontres et d’échanges artistiques.
• Michèle Acquaviva-Pache
À voir le teaser :
@lien vers la vidéo
Distribution
Danseurs : Alex Benth, Jean Claude Guilbert, Dominique Lisette, Dominique Lesdona. Juha-Pekka Marsalo.
Chorégraphe et danseuse : Hélène Taddei-Lawson.
Créations sonores : Tommy Lawson.
Lumières : Anouar Benali.