L'UNI réunit et réveille
La tentative d'implantation de l'UNI au sein de l'universté de Corse ,ne pouvait que susciter un grand trouble.....
L’UNI réunit et réveille
La tentative d’implantation de l’UNI au sein de l’Université de Corse ne pouvait que susciter un grand trouble et entraîner des réactions énergiques. Cela n’a pas manqué.
L’UNI (Union nationale inter-universitaire) est une organisation étudiante qui entend rassembler des lycéens, des étudiants et des enseignants. Bien qu’elle participe aux élections des représentants étudiants et s'implique dans les débats concernant l'évolution de l'université, elle refuse l'appellation de syndicat. Comme elle refuse l’étiquette d'extrême droite que lui attribuent ses nombreux ennemis politiques et la plupart des médias, et que suggèrent ses fondamentaux et son histoire ici rapidement évoqués. L’UNI annonce la couleur ou plutôt les couleurs : le bleu-blanc-rouge. L’UNI affirme clairement son positionnement : elle se situe sans le moindre complexe à droite. L’UNI affiche résolument ses fondamentaux ancrés dans les valeurs traditionnelles de la France profonde : la défense et la promotion de l’excellence, la reconnaissance du mérite, une système éducatif centré sur la transmission des savoirs, des valeurs et de l’héritage culturel et historique français et occidental. Tout cela se retrouve d’ailleurs dans l’histoire et les objectifs de l’organisation : « Profondément attachée à l’unité de la Nation, l’UNI s’est, dès sa création suite aux évènements de mai 68, opposée à toutes les idéologies qui visent à la fractionner. Ce combat n’a jamais cessé et aujourd’hui, les militants de l’UNI sont mobilisés contre les mouvements radicaux (décolonialistes, racialistes, islamogauchistes) qui utilisent les universités comme des bases-arrières ». La tentative d’implantation de cette organisation au sein de l’Université de Corse ne pouvait que susciter un grand trouble et entraîner des réactions passionnées. Cela n’a pas manqué. D’autant que son représentant n’est issu ni de la communauté de destin, ni de fraîchement débarqués. D’autant que ce dernier ne craint pas d’afficher, presque crânement, sa présence, celle de son organisation et ses objectifs. Il s’exprime dans les médias. Il revendique l’adhésion de 10 étudiants. Il indique avoir entamé des démarches afin que l’UNI soit reconnue et traitée comme une association légitime et à part entière au sein de l’université. C’est clair, Yan Boccheciampe-Mefettar ne rase pas les murs.
Un tabou a été violé
Les syndicats étudiants nationalistes, qui trustent la représentation des étudiants depuis l’ouverture de l’Université de Corse au début des années 1980, qui se réfèrent au drapeau et aux valeurs de la Corse et qui entendent porter un message de reconnaissance des droits nationaux du peuple corse, ont logiquement été les premiers à réagir. Et ils l’ont fait vivement, suggérant ou exprimant que l’organisation ces jours-ci nouveau-née soit, les jours prochains, une organisation avortée. Ghjuventù Paolina a fait savoir que les valeurs défendues par l’UNI allant à l’encontre de tout ce que les Corses ont toujours représenté, ses militants se placeront « entre elle et les étudiants afin qu’elle ne prenne pas le dessus ». Ghjuventù Independentista a qualifié l’UNI d’organisation portant « des valeurs droitardes et pro-françaises » allant à l’encontre de l’histoire de l’Université de Corse. Les deux syndicats ont conclu en invitant les étudiants de l’UNI à renoncer à leur démarche. En dehors de la sphère universitaire, le collectif Ghjuventù di Manca a réagi avec plus de virulence encore que les syndicats étudiants nationalistes. Dans un communiqué, il a dénoncé « une organisation portée par une idéologie hostile aux valeurs de liberté, de solidarité et d’ouverture qui font la richesse de notre île » qui « défend une Corse figée, réactionnaire et fermée ». Le collectif a aussi lancé une pétition en ligne intitulée « Contre l'implantation de l'extrême droite à l’Université de Corse » Difficile de savoir si l'UNI s’implantera. En revanche, une certitude : un tabou a été violé. En effet, jamais depuis l’ouverture de l'Université de Corse, un syndicat étudiant d'une mouvance autre que le nationalisme n’avait clairement affirmé sa volonté de s’implanter. Si l’UNI devait y parvenir, le tabou tombant après avoir été violé, cela pourrait donner des idées à d’autres, notamment à des étudiants de gauche qui pourraient entreprendre de mettre en place l'UNEF en se prévalant du droit à la liberté d’expression et d’organisation de toute mouvance réputée être respectueuse des valeurs d’humanisme, de liberté et de démocratie. Autre certitude, cela inquiète la sphère nationaliste bien au-delà de l’Université de Corse car cela confirme, après la percée électorale du Rassemblement National, qu’elle n’est plus en mesure de dissuader. Dernière certitude, alors que le syndicalisme étudiant nationaliste s’était divisé et s’endormait sur sa situation qu’il croyait acquise, l’UNI l’a réuni et réveillé.
Pierre Corsi
crédit photo : Ghjuventu di manca
La tentative d’implantation de l’UNI au sein de l’Université de Corse ne pouvait que susciter un grand trouble et entraîner des réactions énergiques. Cela n’a pas manqué.
L’UNI (Union nationale inter-universitaire) est une organisation étudiante qui entend rassembler des lycéens, des étudiants et des enseignants. Bien qu’elle participe aux élections des représentants étudiants et s'implique dans les débats concernant l'évolution de l'université, elle refuse l'appellation de syndicat. Comme elle refuse l’étiquette d'extrême droite que lui attribuent ses nombreux ennemis politiques et la plupart des médias, et que suggèrent ses fondamentaux et son histoire ici rapidement évoqués. L’UNI annonce la couleur ou plutôt les couleurs : le bleu-blanc-rouge. L’UNI affirme clairement son positionnement : elle se situe sans le moindre complexe à droite. L’UNI affiche résolument ses fondamentaux ancrés dans les valeurs traditionnelles de la France profonde : la défense et la promotion de l’excellence, la reconnaissance du mérite, une système éducatif centré sur la transmission des savoirs, des valeurs et de l’héritage culturel et historique français et occidental. Tout cela se retrouve d’ailleurs dans l’histoire et les objectifs de l’organisation : « Profondément attachée à l’unité de la Nation, l’UNI s’est, dès sa création suite aux évènements de mai 68, opposée à toutes les idéologies qui visent à la fractionner. Ce combat n’a jamais cessé et aujourd’hui, les militants de l’UNI sont mobilisés contre les mouvements radicaux (décolonialistes, racialistes, islamogauchistes) qui utilisent les universités comme des bases-arrières ». La tentative d’implantation de cette organisation au sein de l’Université de Corse ne pouvait que susciter un grand trouble et entraîner des réactions passionnées. Cela n’a pas manqué. D’autant que son représentant n’est issu ni de la communauté de destin, ni de fraîchement débarqués. D’autant que ce dernier ne craint pas d’afficher, presque crânement, sa présence, celle de son organisation et ses objectifs. Il s’exprime dans les médias. Il revendique l’adhésion de 10 étudiants. Il indique avoir entamé des démarches afin que l’UNI soit reconnue et traitée comme une association légitime et à part entière au sein de l’université. C’est clair, Yan Boccheciampe-Mefettar ne rase pas les murs.
Un tabou a été violé
Les syndicats étudiants nationalistes, qui trustent la représentation des étudiants depuis l’ouverture de l’Université de Corse au début des années 1980, qui se réfèrent au drapeau et aux valeurs de la Corse et qui entendent porter un message de reconnaissance des droits nationaux du peuple corse, ont logiquement été les premiers à réagir. Et ils l’ont fait vivement, suggérant ou exprimant que l’organisation ces jours-ci nouveau-née soit, les jours prochains, une organisation avortée. Ghjuventù Paolina a fait savoir que les valeurs défendues par l’UNI allant à l’encontre de tout ce que les Corses ont toujours représenté, ses militants se placeront « entre elle et les étudiants afin qu’elle ne prenne pas le dessus ». Ghjuventù Independentista a qualifié l’UNI d’organisation portant « des valeurs droitardes et pro-françaises » allant à l’encontre de l’histoire de l’Université de Corse. Les deux syndicats ont conclu en invitant les étudiants de l’UNI à renoncer à leur démarche. En dehors de la sphère universitaire, le collectif Ghjuventù di Manca a réagi avec plus de virulence encore que les syndicats étudiants nationalistes. Dans un communiqué, il a dénoncé « une organisation portée par une idéologie hostile aux valeurs de liberté, de solidarité et d’ouverture qui font la richesse de notre île » qui « défend une Corse figée, réactionnaire et fermée ». Le collectif a aussi lancé une pétition en ligne intitulée « Contre l'implantation de l'extrême droite à l’Université de Corse » Difficile de savoir si l'UNI s’implantera. En revanche, une certitude : un tabou a été violé. En effet, jamais depuis l’ouverture de l'Université de Corse, un syndicat étudiant d'une mouvance autre que le nationalisme n’avait clairement affirmé sa volonté de s’implanter. Si l’UNI devait y parvenir, le tabou tombant après avoir été violé, cela pourrait donner des idées à d’autres, notamment à des étudiants de gauche qui pourraient entreprendre de mettre en place l'UNEF en se prévalant du droit à la liberté d’expression et d’organisation de toute mouvance réputée être respectueuse des valeurs d’humanisme, de liberté et de démocratie. Autre certitude, cela inquiète la sphère nationaliste bien au-delà de l’Université de Corse car cela confirme, après la percée électorale du Rassemblement National, qu’elle n’est plus en mesure de dissuader. Dernière certitude, alors que le syndicalisme étudiant nationaliste s’était divisé et s’endormait sur sa situation qu’il croyait acquise, l’UNI l’a réuni et réveillé.
Pierre Corsi
crédit photo : Ghjuventu di manca