• Le doyen de la presse Européenne

I puttachji di Carl' Antò

i Puttachji de la semaine
PUTTAGHJI


Conversation de comptoir

Trois personnes d’âge très murs conversent à l’heure du pastis dans mon bar préféré. L’alcool déliant les langues et conduisant à parler plus fort, rien de leurs petits secrets et confidences n’échappe aux autres clients. Pas même que selon l’un d’entre eux, dans son village adoré, la propriété du foncier et de l’immobilier de quelques uns, durant les deux siècles ayant précédé le 21ème, s’est constituée à partir d’une pratique ayant été celle d’un membre de sa famille. Un de ses aïeux, officier supérieur de son état, conseillé par un ami notaire, avait la bonne recette pour acquérir à bon marché terrains et maisons. Disposant d’un traitement élevé et assuré et donc de liquidités et d’épargne, il prêtait à des taux usuraires aux paesani ayant des difficultés financières. Et si le débiteur ne pouvait tenir ses engagements, il devait payer sa dette en cédant le plus souvent à vil prix sa maison ou un de ses terrains. Tempi fà, da veru, eramu tutti fratelli...


L’export c’est bien, mais …

Certains vignerons s’inquiètent de la menace d’une hausse des droits de douane que brandit Donald Trump. Si cela se produisait, le marché US serait de facto quasiment fermé à leurs vins. Ceci les conduit à envisager de se tourner vers d’autres marchés. Belle occasion de se rappeler que l’export c’est bien et peut être très juteux, mais reste toujours aléatoire. Sujet de méditation pour nos chambres consulaires qui ne cessent d’inciter leurs ressortissants à se tourner vers l’extérieur, et ne sont pas encore vraiment portées sur un véritable développement de l’économie circulaire.


Elle prend ses responsabilités

Élèves, syndicats, parents et agents de la cité technique de Montesoru, le lycée des quartiers sud de Bastia, dénoncent la vétusté des bâtiments et « l'incident de trop » qu’a représenté la panne électrique qui a récemment paralysé le fonctionnement de l'établissement. Près de 2000 élèves et 350 membres du personnel sont directement concernés. Tous appellent la Collectivité de Corse à « prendre ses responsabilités ». Si cela perdure, ils pourront prochainement demander que leur soient affectés les salons et tribunes couvertes en cours d’aménagement du stade Armand Cesari et plus tard, si elle se fait, la verrière devant couronner le théâtre de Bastia. Ils pourront ainsi constater que la Collectivité de Corse sait prendre ses responsabilités avec force millions d’euros.
Partager :