Savoir tirer le meilleur du pire ......
Bon c'est entendu Donald trump est un traître prêt à s'entendre avec les Chinois et les Russes pour redéfinir un monde soumis à la botte des derniers empires .
Savoir tirer le meilleur du pire…
Bon c’est entendu Donald Trump est un traître prêt à s’entendre avec les Chinois et les Russes pour redéfinir un monde soumis à la botte des derniers empires. Peu importe pour lui la catastrophe climatique, les risques sociaux. Il veut son Prix Nobel de la paix, une paix qu’il imposera quoi qu’il en coûte. Et tant pis pour le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, tant pis pour la justice sociale. Ses colistiers qui comptent parmi les hommes les plus riches de la planète, considèrent le Vivant comme une marchandise bonne à mettre sur le marché.
Quand Trump sacrifie la science
Qui aurait pu prévoir que ce poussah infantile marquerait l’histoire de l’humanité par la pire régression culturelle et scientifique que l’Occident ait jamais connue ? Car aujourd’hui nous affrontons une multitude d’obscurantismes. On trouve en premier lieu celui des intégrismes religieux avec une palme d’or à l’islamisme. Il y a désormais l’idéologie du talon de fer libertarien incarné par Trump, Bolsonaro ou Milei. Surtout ne pas oublier les avatars communistes, chinois, coréens ou vietnamiens. Mais on aurait tort de négliger le wokisme qui a assurément été le marchepied de la contre-révolution conservatrice. Difficile pour l’intelligence de se frayer un chemin de raison dans un pareil maquis. Mais c’est ainsi. Les Américains ou plutôt 54 % des Américains ont élu à leur tête un Néron moderne pour reprendre l’allégorie du sénateur Malhuret et c’est le vaste monde qui est devenu son cirque. Yalta est très loin et le monde adopte désormais un multilatéralisme qui en vient à nier le vieux continent, là où est née et a grandi la civilisation occidentale. Ce qu’on a longtemps appelé le Nouveau Monde prend se revanche de la pire façon qui soit. Et il se trouve des peuples qu’on dit appartenir au sud global, un concept qui ne signifie strictement rien pour s’accrocher à ces nouveaux maîtres qui ne convoitent que leurs richesses.
Peut-être une chance pour l’Europe
L’Europe a connu une histoire tourmentée et un schisme après la Seconde Guerre mondiale qui continue d’imprégner les esprits. Les anciens communistes tirent vers la Russie et l’extrême droite mettant en porte à faux, l’Europe occidentale qui avait pris la regrettable habitude de s’abriter sous le parapluie états-unien. Maintenant que Trump se positionne à l’ouest face à la puissance chinoise, il délaisse l’Europe. À nous désormais de démontrer que nous ne sommes pas les valets de pied de l’Amérique. Trump est en train de tuer les sciences dans son pays. Accueillons tous ces grands esprits qui vont fuir le nouveau maccarthysme. Mettons-nous en ordre de bataille pour gagner notre indépendance continentale. Mais peut-être faudrait-il que chez nous, ceux qui apportent le savoir et le transmettent soient correctement traités. C’est aujourd’hui que se joue le futur des générations à venir. La véritable révolution à accomplir est celle-ci : créer les outils nécessaires à l’éducation c’est-à-dire offrir aux enseignants, aux chercheurs les moyens de travailler sans toujours devoir utiliser des bouts de ficelle. La force de la France a été son école, son université quand celles des États-Unis étaient son argent. Un pays qui croit en lui est un pays invincible. Mais pour croire en soi, il faut offrir des raisons de s’aimer soi-même. Et cela est valable à tous les échelons du pays. Sachons transformer l’adversité en un tremplin de réussite.
L’indépendance à tous les niveaux
Un pays, un continent sont formés de sous-ensembles qui ont chacun intérêt à viser la plus grande autonomie possible vis-à-vis du tout. De cette façon naît une solidarité heureuse qui n’est pas bâtie sur la crainte d’un danger, mais sur l’envie de faire toujours mieux pour le collectif. Notre civilisation est différente de celle construite depuis peu sur le continent nord-américain. Notre perception de la culture, de l’espace, du temps c’est-à-dire de l’histoire sont aux antipodes. Puisse l’épreuve que l’Europe traverse devenir la matrice d’une nouvelle fierté. Et un jour il apparaîtra qu’en définitive, la Russie et son immense culture sont complémentaires de l’Europe millénaire.
Une Europe de la civilisation et non du mercantilisme
Les deux travers essentiels de la construction européenne ont été d’abord de naître pour des raisons industrielles en pensant que cela éviterait un nouveau conflit. Ensuite, les instances bureaucratiques et technocratiques de l’Europe n’ont eu de cesse d’en vanter les mérites concurrentiels face aux autres puissances mondiales. On a encensé les avantages matériels sans réussir à faire naître un véritable sentiment d’appartenance. Voilà que se présente l’occasion de rattraper ce retard. Les défis sont immenses et ils ne seront remportés que si les gouvernements cessent se raisonner en boutiquiers et offrent aux peuples plus de justice sociale.
GXC
Photo: D.R