A l'Accorta
Brèves de la semaine
Mission accomplie !
43 ans après avoir passé sa première écharpe de maire d’U Borgu, elle ne le fera pas une huitième fois. Mission accomplie ! Anne-Marie Natali a marqué la vie communale et le monde politique car elle ne s’est pas bornée à être l’héritière d’un oncle et d’un père qui ont administré U Borgu durant des décennies, et l’épouse de Paul Natali qui a présidé la Chambre de Commerce et d’Industrie 2B, le Conseil général 2B et le SCB, a été un talentueux chef d’entreprise, a siégé au Palais du Luxembourg et à l’Assemblée de Corse. Elle a exercé son pouvoir de maire avec exigence, élevant ainsi sa commune au rang de quatrième cité de Corse, ainsi qu’avec écoute et bienveillance pour les administrés. Elle a défendu ses convictions républicaines et libérales, tout en manifestant un esprit d’ouverture avec ses adversaires politiques. Elle a gardé son franc-parler. Elle a imprimé sa forte personnalité au sein de la Communauté de communes Marana-Golo dont elle a été la présidente. Elle a fait entendre sa voix à l’Assemblée de Corse. Qui conduira la majorité municipale en 2026 pour prendre la suite d’Anne-Marie Natali ? Le fils Pierre Natali, d’ailleurs déjà conseiller municipal, tiendrait la corde car son profil libéral (il serait proche d’Horizons, le parti de l’ancien Premier ministre et présidentiable Édouard Philippe) en fait un successeur plus probable que le gendre Jean Dominici qui, ces dernières années, a manifesté de la sympathie pour Gilles Simeoni.
Crédit photo : Ville de Borgo
Mauvaise joueuse ?
Paulu Santu Parigi, le sénateur Femu a Corsica de Haute-Corse, est mis en cause par Lauriane Josende, sénatrice Les Républicains des Pyrénées-Orientales, rapporteure de la Mission sénatoriale d’information sur l’avenir institutionnel de la Corse. Le comité de déontologie du Sénat aurait été saisi. L’intéressée reproche à notre honorable parlementaire d’avoir à maintes reprises, publiquement ou auprès de ses pairs, contesté la légitimité et la neutralité des travaux menés par la Mission et créé des tensions ayant retardé le déroulé de l’examen des travaux et le passage au vote. L’incriminé rétorque avoir uniquement usé de pédagogie et de sensibilisation pour contrer un manque d’objectivité dans la conduite et le rendu des travaux. Son rapport ayant été rejeté par la commission des lois, ce qui a représenté une première concernant un rapport défendu par la majorité sénatoriale, Lauriane Josende ne serait-elle pas tout simplement mauvaise joueuse ?
Tout le monde est content
La Chambre de Commerce et d’industrie (CCI) sera rattachée à la Collectivité de Corse. Un projet de loi en ce sens sera présenté ce mois-ci au Conseil d’État et en Conseil des ministres. S’il est validé, il sera soumis au vote des députés et des sénateurs avant l’été. François Rebsamen, le ministre de l’Aménagement du territoire, en a pris l’engagement. Invitée à se prononcer pour avis au plus vite, l’Assemblée de Corse l’a fait lors de sa récente session. L’accord a été unanime. Tout comme les élus consulaire et les 1019 salariés de l’institution, les élus politiques ont affiché leur satisfaction que le texte examiné prévoie que la CCI soit préservée de toute mise en concurrence de sa gestion, devienne un établissement public industriel et commercial et puisse conserver une maîtrise d’ouvrage publique, et que tout cela offre trois garanties : la sécurisation juridique, le respect du droit des agents, la qualité de service pour les usagers.
Pan sur la ruralité et la pulitichella !
Le Sénat a adopté une loi visant à renforcer la parité Hommes / Femmes dans les conseils municipaux des plus petites communes qui aura pour conséquences si elle entre en vigueur : la généralisation du vote pour une liste complète et bloquée et donc la suppression du panachage qui était autorisé dans les communes de moins de 1 000 habitants ; la cristallisation partisane. Les maires dont les communes sont concernées (plus des deux tiers chez nous) craignent que cela crée des tensions et dissuade nombre d’habitants de se porter candidats car ne souhaitant pas affirmer ou dévoiler leurs convictions idéologiques ou politiques ; et aussi que cela dépossède un peu plus encore le rural de son identité. Cela sera aussi ôter beaucoup d’attrait et de pouvoir à la pulitichella car il ne sera plus possible, discrètement et d’un coup de crayon, de contribuer à favoriser un parent ou un ami, ou de blackbouler un ennemi, un adversaire ou un concurrent.
Crédit photo : Wikipedia commons / Autor : Rama
L’adieu surprise
Jean Biancucci a décidé de renoncer à son mandat de conseiller territorial avec effet immédiat. Le président du groupe Fà populu inseme l’a fait savoir en séance lors de la récente session de l’Assemblée de Corse en prononçant ces quelques mots : « J'ai pris la décision, à ce moment de ma vie, de rendre mon mandat. » Une figure du combat pour le Riacquistu et du nationalisme s’est donc effacée de la scène politique régionale. En effet, depuis le début des années 1970, Jean Biancucci a été : un acteur de la renaissance de l’artisanat traditionnel corse (notamment la coutellerie) ; un militant du contre-pouvoir nationaliste des commerçants et artisans ; un militant politique (prisonnier politique car probablement engagé dans la clandestinité, militant de différents contre-pouvoirs politiques de la Lutte de Libération Nationale, compagnon d’Edmond Simeoni au sein d’A Chjama Naziunale) ; un élu (25 ans dans l'hémicycle de l’Assemblée de Corse, de 1992 à 1998 sous les couleurs de Corsica Nazione, ensuite à partir de 2004 aux côtés d’Edmond puis de Gilles Simeoni ; maire de Cuttoli i Curtighjatu depuis 2011). L’adieu surprise à l’Assemblée de Corse ne signifie toutefois pas une retraite de la vie politique et de l’action culturelle. Jean Biancucci entend être réélu l’an prochain maire de Cuttoli i Curtighjatu et a affirmé vouloir continuer à défendre l’esprit et l’œuvre du Riacquistu et être réélu l’an prochain maire de Cuttoli i Curtighjatu.
Crédit photo : Communauté d’Agglomération du Pays Ajaccien
Pas de vagues ?
Trois hauts fonctionnaires dont deux étaient alors membres du cabinet du ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll, comparaîtrons devant la justice (deux pour détournement de fonds publics dans le cadre d’une mission de service public, un pour complicité) pour des fraudes aux aides agricoles européennes concernant la Corse. Ces fraudes auraient consisté en l’acceptation par les services de l’État, de surestimations de surfaces agricoles éligibles à des subventions. L’enquête aurait produit les éléments suivants. Tout aurait été verbalement décidé et acté lors d’une réunion organisée à Paris en 2016 avec des représentants de la profession agricole corse. Ni le ministre, ni son directeur de cabinet n’auraient été informés. Le contexte était alors explosif car des contrôles sur les exploitations pour vérifier la déclaration des surfaces éligibles aux aides, avaient révélé un décalage important entre les surfaces déclarées par les agriculteurs et les surfaces retenues par les agents de l’État ; et car des manifestations émaillées de violences avaient lieu pour refuser ou contester les contrôles. De nombreux agriculteurs de Haute-Corse auraient anticipé l’issue de la réunion en déclarant des surfaces « en majorant jusqu’à 100 % ». Des contrôles « intelligents » et « pédagogiques » auraient été mis en place pour, en apparence, répondre aux exigences de l’Union Européennes et, en réalité, à celles des agriculteurs. Enfin une partie des fraudes aurait profité à des agriculteurs liés au grand banditisme. Les trois fonctionnaires qui nient en bloc, n’auraient-ils pas succombé à un « pas de vagues » ou obéi à un ordre en ce sens ? Au vu des éléments de l’enquête, difficile de ne pas se poser la question.
AVA arrive, Rocca s'en va
Ava Destock a récemment ouvert ses portes à l’entrée sud de Bastia. Dans des locaux aux aménagement austères occupant une surface de 250 m², cette enseigne propose des produits alimentaires et d’hygiène à prix cassés. Une première chez nous ! Deux autres surfaces de vente de l’enseigne accueilleront prochainement les clients à A Ghisunaccia et à Calvi. Son nombre limité de références fait que cette enseigne n’est pas a priori une concurrente directe de la grande distribution traditionnelle, même si les produits présentés sont 25 à 45 % moins chers qu’en grande surface. Mais difficile de croire que ces ouvertures seront totalement indolores alors que la grande distribution traditionnelle traverse une passe difficile chez nous comme dans l’Hexagone. Pour preuve, alors qu’Ava arrive, Rocca s’en va probablement du fait de n’être pas en mesure d’assumer la reprise, en octobre dernier, de l’exploitation des surfaces de vente qui arboraient l’enseigne Casino. En effet, Auchan vient d’annoncer être entré « en négociations exclusives » avec le groupe Rocca pour prendre l’exploitation directe de ces magasins. Ceci inquiète beaucoup les 1200 collaborateurs concernés. En effet, qu’Auchan assure vouloir « la pérennité » et « le développement » des magasins et précise que l’opération de reprise « devrait intervenir après l’information et la consultation des instances représentatives du personnel et sous réserve de l’obtention de l’autorisation par les autorités de concurrence compétentes », ne peuvent suffire à faire oublier que la Corse, outre subir elle aussi la crise du pouvoir d’achat, est plus que dotée en grandes surfaces.
43 ans après avoir passé sa première écharpe de maire d’U Borgu, elle ne le fera pas une huitième fois. Mission accomplie ! Anne-Marie Natali a marqué la vie communale et le monde politique car elle ne s’est pas bornée à être l’héritière d’un oncle et d’un père qui ont administré U Borgu durant des décennies, et l’épouse de Paul Natali qui a présidé la Chambre de Commerce et d’Industrie 2B, le Conseil général 2B et le SCB, a été un talentueux chef d’entreprise, a siégé au Palais du Luxembourg et à l’Assemblée de Corse. Elle a exercé son pouvoir de maire avec exigence, élevant ainsi sa commune au rang de quatrième cité de Corse, ainsi qu’avec écoute et bienveillance pour les administrés. Elle a défendu ses convictions républicaines et libérales, tout en manifestant un esprit d’ouverture avec ses adversaires politiques. Elle a gardé son franc-parler. Elle a imprimé sa forte personnalité au sein de la Communauté de communes Marana-Golo dont elle a été la présidente. Elle a fait entendre sa voix à l’Assemblée de Corse. Qui conduira la majorité municipale en 2026 pour prendre la suite d’Anne-Marie Natali ? Le fils Pierre Natali, d’ailleurs déjà conseiller municipal, tiendrait la corde car son profil libéral (il serait proche d’Horizons, le parti de l’ancien Premier ministre et présidentiable Édouard Philippe) en fait un successeur plus probable que le gendre Jean Dominici qui, ces dernières années, a manifesté de la sympathie pour Gilles Simeoni.
Crédit photo : Ville de Borgo
Mauvaise joueuse ?
Paulu Santu Parigi, le sénateur Femu a Corsica de Haute-Corse, est mis en cause par Lauriane Josende, sénatrice Les Républicains des Pyrénées-Orientales, rapporteure de la Mission sénatoriale d’information sur l’avenir institutionnel de la Corse. Le comité de déontologie du Sénat aurait été saisi. L’intéressée reproche à notre honorable parlementaire d’avoir à maintes reprises, publiquement ou auprès de ses pairs, contesté la légitimité et la neutralité des travaux menés par la Mission et créé des tensions ayant retardé le déroulé de l’examen des travaux et le passage au vote. L’incriminé rétorque avoir uniquement usé de pédagogie et de sensibilisation pour contrer un manque d’objectivité dans la conduite et le rendu des travaux. Son rapport ayant été rejeté par la commission des lois, ce qui a représenté une première concernant un rapport défendu par la majorité sénatoriale, Lauriane Josende ne serait-elle pas tout simplement mauvaise joueuse ?
Tout le monde est content
La Chambre de Commerce et d’industrie (CCI) sera rattachée à la Collectivité de Corse. Un projet de loi en ce sens sera présenté ce mois-ci au Conseil d’État et en Conseil des ministres. S’il est validé, il sera soumis au vote des députés et des sénateurs avant l’été. François Rebsamen, le ministre de l’Aménagement du territoire, en a pris l’engagement. Invitée à se prononcer pour avis au plus vite, l’Assemblée de Corse l’a fait lors de sa récente session. L’accord a été unanime. Tout comme les élus consulaire et les 1019 salariés de l’institution, les élus politiques ont affiché leur satisfaction que le texte examiné prévoie que la CCI soit préservée de toute mise en concurrence de sa gestion, devienne un établissement public industriel et commercial et puisse conserver une maîtrise d’ouvrage publique, et que tout cela offre trois garanties : la sécurisation juridique, le respect du droit des agents, la qualité de service pour les usagers.
Pan sur la ruralité et la pulitichella !
Le Sénat a adopté une loi visant à renforcer la parité Hommes / Femmes dans les conseils municipaux des plus petites communes qui aura pour conséquences si elle entre en vigueur : la généralisation du vote pour une liste complète et bloquée et donc la suppression du panachage qui était autorisé dans les communes de moins de 1 000 habitants ; la cristallisation partisane. Les maires dont les communes sont concernées (plus des deux tiers chez nous) craignent que cela crée des tensions et dissuade nombre d’habitants de se porter candidats car ne souhaitant pas affirmer ou dévoiler leurs convictions idéologiques ou politiques ; et aussi que cela dépossède un peu plus encore le rural de son identité. Cela sera aussi ôter beaucoup d’attrait et de pouvoir à la pulitichella car il ne sera plus possible, discrètement et d’un coup de crayon, de contribuer à favoriser un parent ou un ami, ou de blackbouler un ennemi, un adversaire ou un concurrent.
Crédit photo : Wikipedia commons / Autor : Rama
L’adieu surprise
Jean Biancucci a décidé de renoncer à son mandat de conseiller territorial avec effet immédiat. Le président du groupe Fà populu inseme l’a fait savoir en séance lors de la récente session de l’Assemblée de Corse en prononçant ces quelques mots : « J'ai pris la décision, à ce moment de ma vie, de rendre mon mandat. » Une figure du combat pour le Riacquistu et du nationalisme s’est donc effacée de la scène politique régionale. En effet, depuis le début des années 1970, Jean Biancucci a été : un acteur de la renaissance de l’artisanat traditionnel corse (notamment la coutellerie) ; un militant du contre-pouvoir nationaliste des commerçants et artisans ; un militant politique (prisonnier politique car probablement engagé dans la clandestinité, militant de différents contre-pouvoirs politiques de la Lutte de Libération Nationale, compagnon d’Edmond Simeoni au sein d’A Chjama Naziunale) ; un élu (25 ans dans l'hémicycle de l’Assemblée de Corse, de 1992 à 1998 sous les couleurs de Corsica Nazione, ensuite à partir de 2004 aux côtés d’Edmond puis de Gilles Simeoni ; maire de Cuttoli i Curtighjatu depuis 2011). L’adieu surprise à l’Assemblée de Corse ne signifie toutefois pas une retraite de la vie politique et de l’action culturelle. Jean Biancucci entend être réélu l’an prochain maire de Cuttoli i Curtighjatu et a affirmé vouloir continuer à défendre l’esprit et l’œuvre du Riacquistu et être réélu l’an prochain maire de Cuttoli i Curtighjatu.
Crédit photo : Communauté d’Agglomération du Pays Ajaccien
Pas de vagues ?
Trois hauts fonctionnaires dont deux étaient alors membres du cabinet du ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll, comparaîtrons devant la justice (deux pour détournement de fonds publics dans le cadre d’une mission de service public, un pour complicité) pour des fraudes aux aides agricoles européennes concernant la Corse. Ces fraudes auraient consisté en l’acceptation par les services de l’État, de surestimations de surfaces agricoles éligibles à des subventions. L’enquête aurait produit les éléments suivants. Tout aurait été verbalement décidé et acté lors d’une réunion organisée à Paris en 2016 avec des représentants de la profession agricole corse. Ni le ministre, ni son directeur de cabinet n’auraient été informés. Le contexte était alors explosif car des contrôles sur les exploitations pour vérifier la déclaration des surfaces éligibles aux aides, avaient révélé un décalage important entre les surfaces déclarées par les agriculteurs et les surfaces retenues par les agents de l’État ; et car des manifestations émaillées de violences avaient lieu pour refuser ou contester les contrôles. De nombreux agriculteurs de Haute-Corse auraient anticipé l’issue de la réunion en déclarant des surfaces « en majorant jusqu’à 100 % ». Des contrôles « intelligents » et « pédagogiques » auraient été mis en place pour, en apparence, répondre aux exigences de l’Union Européennes et, en réalité, à celles des agriculteurs. Enfin une partie des fraudes aurait profité à des agriculteurs liés au grand banditisme. Les trois fonctionnaires qui nient en bloc, n’auraient-ils pas succombé à un « pas de vagues » ou obéi à un ordre en ce sens ? Au vu des éléments de l’enquête, difficile de ne pas se poser la question.
AVA arrive, Rocca s'en va
Ava Destock a récemment ouvert ses portes à l’entrée sud de Bastia. Dans des locaux aux aménagement austères occupant une surface de 250 m², cette enseigne propose des produits alimentaires et d’hygiène à prix cassés. Une première chez nous ! Deux autres surfaces de vente de l’enseigne accueilleront prochainement les clients à A Ghisunaccia et à Calvi. Son nombre limité de références fait que cette enseigne n’est pas a priori une concurrente directe de la grande distribution traditionnelle, même si les produits présentés sont 25 à 45 % moins chers qu’en grande surface. Mais difficile de croire que ces ouvertures seront totalement indolores alors que la grande distribution traditionnelle traverse une passe difficile chez nous comme dans l’Hexagone. Pour preuve, alors qu’Ava arrive, Rocca s’en va probablement du fait de n’être pas en mesure d’assumer la reprise, en octobre dernier, de l’exploitation des surfaces de vente qui arboraient l’enseigne Casino. En effet, Auchan vient d’annoncer être entré « en négociations exclusives » avec le groupe Rocca pour prendre l’exploitation directe de ces magasins. Ceci inquiète beaucoup les 1200 collaborateurs concernés. En effet, qu’Auchan assure vouloir « la pérennité » et « le développement » des magasins et précise que l’opération de reprise « devrait intervenir après l’information et la consultation des instances représentatives du personnel et sous réserve de l’obtention de l’autorisation par les autorités de concurrence compétentes », ne peuvent suffire à faire oublier que la Corse, outre subir elle aussi la crise du pouvoir d’achat, est plus que dotée en grandes surfaces.