Art martial : L'aïkido pour affronter la maladie
Le centre culturel Una Volta à Bastia propose depuis quelques jours la pratique de l’aïkido à destination des malades.
Art martial : L’aïkido pour affronter la maladie.
Le centre culturel Una Volta à Bastia propose depuis quelques jours la pratique de l’aïkido à destination des malades. Un art martial dispensé par un expert en la matière Franck Molinari, lui-même rescapé de trois cancers.
Franck Molinari, 70 ans, pratique l’aïkido depuis plus de 60 ans. Il est titulaire d’un BEES de la discipline, 4e dan UFA, 5e dan aikikai, président de la ligue corse d’aïkido. Il est aussi un cadre de santé, à la retraite, et formateur en soins infirmiers, notamment en cancérologie. Atteint de 3 cancers, le sport et l’aïkido lui ont permis, l’ont aidé à traverser les épreuves. « J’ai été atteint d’un 1er cancer en 2017, après un arrêt de 6 mois j’ai repris l’aïkido. En 2020, une tumeur au cerveau me fait de nouveau mettre entre parenthèses le sport. C’est presque grabataire que j’ai pu reprendre, et cela m’a permis de retrouver l’équilibre ». Nouveau cancer en 2023. Apres une opération de la prostate, il reprend son activité sportive à l’aube de 2025. Un miraculé ? En tout cas, le sport est certainement à la base de sa renaissance. Aussi aujourd’hui souhaite-t-il apporter son expérience aux malades.
Une pratique souple et adaptée
« L’aïkido peut être un sport violent mais sa pratique peut aussi être souple » souligne F. Molinari. «Celui que je propose est adapté pour des gens malades. Les cancéreux par exemple ont souvent la particularité de la perte de l’estime de soi et l’aïkido aide à rattraper cela. Je pars des principes de son créateur, Maître Morihei Ueshiba, dans les années 1920, pour qui cette discipline était un principe de développement de soi. On ne travaille pas sur de la technique mais sur des principes et il y a plusieurs façons de les appliquer, plusieurs écoles ». De ses 60 ans de pratique Franck Molinari relève 2 particularités : « On travaille avec un partenaire et non pas contre. On cherche à appliquer des principes plus que de la technique. Ma façon d’enseigner s’inspire de celle qui m’a permis de surmonter mes propres difficultés physiques comme le diabète, les cancers, les problèmes cardiaques, tout en restant fidèle à l’esprit aïkido qui vise à l’amélioration de la personne tant sur le plan physique que mental». Dans ses cours les techniques ne sont pas appliquées jusqu’à la chute ni jusqu’à l’immobilisation de l’attaquant mais sont réalisées lentement avec amplification des déplacements et des déséquilibres. Elles nécessitent toutefois un travail important avec des ouvertures de hanches, une grande mobilisation des articulations et un travail sur les rythmes respiratoires. «Si en aïkido on travaille beaucoup avec les poignets, je propose un concept plus doux avec les paumes des mains qui se collent l’une contre l’autre ou avec les doigts. Outre l’aspect sportif je souhaite créer une dynamique collective au dojo, que tout le monde travaille dans le même sens. A travers le regard de l’autre on améliore l’image de soi. Je ne prends pas la place d’un club, c’est complémentaire, c’est une remise en forme physique et mentale collective car le travail collectif est important ». Depuis le 15 avril, Franck Molinari teste ses cours, à l’écoute des personnes pour savoir ce qu’elles en attendent, les mardis et vendredis de 17h à 18h30 afin de bien démarrer la saison en septembre dans le cadre associatif d’Una Volta.
Ph.J.
Photo : Ph.J
Contact : F. Molinari : 06.77.53.01.67 ou Una Volta 04.95.32.12.81.
Le centre culturel Una Volta à Bastia propose depuis quelques jours la pratique de l’aïkido à destination des malades. Un art martial dispensé par un expert en la matière Franck Molinari, lui-même rescapé de trois cancers.
Franck Molinari, 70 ans, pratique l’aïkido depuis plus de 60 ans. Il est titulaire d’un BEES de la discipline, 4e dan UFA, 5e dan aikikai, président de la ligue corse d’aïkido. Il est aussi un cadre de santé, à la retraite, et formateur en soins infirmiers, notamment en cancérologie. Atteint de 3 cancers, le sport et l’aïkido lui ont permis, l’ont aidé à traverser les épreuves. « J’ai été atteint d’un 1er cancer en 2017, après un arrêt de 6 mois j’ai repris l’aïkido. En 2020, une tumeur au cerveau me fait de nouveau mettre entre parenthèses le sport. C’est presque grabataire que j’ai pu reprendre, et cela m’a permis de retrouver l’équilibre ». Nouveau cancer en 2023. Apres une opération de la prostate, il reprend son activité sportive à l’aube de 2025. Un miraculé ? En tout cas, le sport est certainement à la base de sa renaissance. Aussi aujourd’hui souhaite-t-il apporter son expérience aux malades.
Une pratique souple et adaptée
« L’aïkido peut être un sport violent mais sa pratique peut aussi être souple » souligne F. Molinari. «Celui que je propose est adapté pour des gens malades. Les cancéreux par exemple ont souvent la particularité de la perte de l’estime de soi et l’aïkido aide à rattraper cela. Je pars des principes de son créateur, Maître Morihei Ueshiba, dans les années 1920, pour qui cette discipline était un principe de développement de soi. On ne travaille pas sur de la technique mais sur des principes et il y a plusieurs façons de les appliquer, plusieurs écoles ». De ses 60 ans de pratique Franck Molinari relève 2 particularités : « On travaille avec un partenaire et non pas contre. On cherche à appliquer des principes plus que de la technique. Ma façon d’enseigner s’inspire de celle qui m’a permis de surmonter mes propres difficultés physiques comme le diabète, les cancers, les problèmes cardiaques, tout en restant fidèle à l’esprit aïkido qui vise à l’amélioration de la personne tant sur le plan physique que mental». Dans ses cours les techniques ne sont pas appliquées jusqu’à la chute ni jusqu’à l’immobilisation de l’attaquant mais sont réalisées lentement avec amplification des déplacements et des déséquilibres. Elles nécessitent toutefois un travail important avec des ouvertures de hanches, une grande mobilisation des articulations et un travail sur les rythmes respiratoires. «Si en aïkido on travaille beaucoup avec les poignets, je propose un concept plus doux avec les paumes des mains qui se collent l’une contre l’autre ou avec les doigts. Outre l’aspect sportif je souhaite créer une dynamique collective au dojo, que tout le monde travaille dans le même sens. A travers le regard de l’autre on améliore l’image de soi. Je ne prends pas la place d’un club, c’est complémentaire, c’est une remise en forme physique et mentale collective car le travail collectif est important ». Depuis le 15 avril, Franck Molinari teste ses cours, à l’écoute des personnes pour savoir ce qu’elles en attendent, les mardis et vendredis de 17h à 18h30 afin de bien démarrer la saison en septembre dans le cadre associatif d’Una Volta.
Ph.J.
Photo : Ph.J
Contact : F. Molinari : 06.77.53.01.67 ou Una Volta 04.95.32.12.81.