Vidéoprotection sous surveillance
En Corse, les systèmes de vidéoprotection se multiplient dans les communes ,..
Vidéoprotection sous surveillance
En Corse, les systèmes de vidéoprotection se multiplient dans les communes pour répondre aux besoins de sécurité et lutter contre la délinquance. Ce dispositif, parfois controversé, soulève des questions sur son efficacité et son acceptation par la population.
Un dispositif en expansion
La vidéoprotection connaît une montée en puissance en Corse. Des communes comme Ajaccio ou Bisinchi ont récemment renforcé leurs systèmes pour protéger les lieux publics et prévenir les incivilités. À Ajaccio, un centre moderne de supervision a été inauguré, répondant à une demande croissante des habitants pour davantage de sécurité. Si certains étaient initialement réticents, le sentiment d’insécurité a fini par convaincre la majorité des habitants. À Corte, où 154 caméras de vidéoprotection vont être installées dans certains secteurs d’ici la fin de l’année, la Mairie insiste sur le terme de « vidéoprotection », par opposition à vidéosurveillance.
Vidéo sécuritaire
Dans le débat sur l’installation de caméras en Corse, vidéoprotection, vidéosurveillance et vidéo-verbalisation sont souvent confondues. Pourtant, ils ont des fonctions distinctes. La vidéoprotection a pour objectif de sécuriser les espaces publics (rues, places, gares, écoles…) sous l’autorité des collectivités locales. Son installation nécessite une autorisation préfectorale. Les images enregistrées peuvent être utilisées pour prévenir ou élucider des actes de délinquance, tout en respectant des règles strictes sur la durée de conservation et la protection des données personnelles. La vidéosurveillance est utilisée dans le domaine privé (entreprises, commerces, particuliers) pour protéger les biens. Aucune autorisation préfectorale n’est requise si elle ne filme pas l’espace public. La vidéo-verbalisation est spécifique à la sécurité routière. Elle permet aux agents de constater en temps réel des infractions (non-respect des feux rouges, stationnement gênant) via des caméras installées dans l’espace public. Bien que ces dispositifs utilisent la même technologie de captation d’images, leurs usages et objectifs varient, ce qui est crucial pour comprendre leur déploiement en Corse.
Objectifs sécuritaires
Les dispositifs de vidéoprotection visent principalement à réduire la délinquance et les comportements incivils. Le bilan provisoire « Insécurité et délinquance » de l'année 2024 du ministère de l'Intérieur faisait état d’une baisse notable de faits de cambriolage enregistrés auprès des forces de sécurité, de 42 %. Certains, appelés home jacking, ont même lieu en présence des habitants. Des résultats qui ne dissuadent pas de nombreux propriétaires à s'équiper de systèmes anti-intrusion. Ces systèmes permettent également d’assurer la protection des monuments historiques. À Porto-Vecchio, la vidéo-verbalisation est expérimentée pour lutter contre les infractions routières telles que les stationnements gênants. À Ajaccio, où la vidéo-verbalisation est utilisée depuis 2018, l'objectif est de lutter contre des causes majeures d'insécurité routière, notamment en agglomération (arrêt ou stationnement gênant ou en double file, sur le trottoir, etc., non-respect des feux tricolores, utilisation des voies de bus), pour influer durablement sur le comportement des automobilistes en les incitant au respect strict des règles du Code de la route.
Défis actuels
Les pouvoirs publics n'ont pas toujours mené d'évaluations précises pour mesurer l'impact des dispositifs, ce qui alimente les débats sur leur réelle utilité. Même si leur efficacité est reconnue dans certains cas, les systèmes de vidéoprotection font face à plusieurs défis. Les principaux défis liés à l'installation de la vidéoprotection en Corse sont variés et touchent des aspects techniques, juridiques, économiques et sociaux. Le coût élevé des installations reste un frein pour certaines communes, comme à Bisinchi où le projet a nécessité 25 000 euros, un coût en partie financé par la préfecture de Haute-Corse. Par ailleurs, l’entretien des équipements est crucial pour garantir leur fonctionnement optimal, comme cela a été souligné lors de la refonte du système à Ajaccio. Une analyse d'impact sur la protection des données (AIPD) est parfois nécessaire pour évaluer la proportionnalité du dispositif par rapport aux objectifs poursuivis. Enfin, ces dispositifs suscitent des débats sur le respect de la vie privée et leur impact réel sur la réduction de la criminalité.
Maria Mariana
Crédit photos
11468_2025-04-18_Panneaux de vidéoprotection Apr 18 2025.jpg : © DR
11468_2025-04-18_89024_DC Studio_FREEPIK.jpg : © DC Studio_FREEPIK
11468_2025-04-18_Vidéoprotection_RAWPIXEL_FREEPIK.jpg : © Rawpixel_FREEPIK
11468_2025-04-18_IMG-9.png : © DR
En Corse, les systèmes de vidéoprotection se multiplient dans les communes pour répondre aux besoins de sécurité et lutter contre la délinquance. Ce dispositif, parfois controversé, soulève des questions sur son efficacité et son acceptation par la population.
Un dispositif en expansion
La vidéoprotection connaît une montée en puissance en Corse. Des communes comme Ajaccio ou Bisinchi ont récemment renforcé leurs systèmes pour protéger les lieux publics et prévenir les incivilités. À Ajaccio, un centre moderne de supervision a été inauguré, répondant à une demande croissante des habitants pour davantage de sécurité. Si certains étaient initialement réticents, le sentiment d’insécurité a fini par convaincre la majorité des habitants. À Corte, où 154 caméras de vidéoprotection vont être installées dans certains secteurs d’ici la fin de l’année, la Mairie insiste sur le terme de « vidéoprotection », par opposition à vidéosurveillance.
Vidéo sécuritaire
Dans le débat sur l’installation de caméras en Corse, vidéoprotection, vidéosurveillance et vidéo-verbalisation sont souvent confondues. Pourtant, ils ont des fonctions distinctes. La vidéoprotection a pour objectif de sécuriser les espaces publics (rues, places, gares, écoles…) sous l’autorité des collectivités locales. Son installation nécessite une autorisation préfectorale. Les images enregistrées peuvent être utilisées pour prévenir ou élucider des actes de délinquance, tout en respectant des règles strictes sur la durée de conservation et la protection des données personnelles. La vidéosurveillance est utilisée dans le domaine privé (entreprises, commerces, particuliers) pour protéger les biens. Aucune autorisation préfectorale n’est requise si elle ne filme pas l’espace public. La vidéo-verbalisation est spécifique à la sécurité routière. Elle permet aux agents de constater en temps réel des infractions (non-respect des feux rouges, stationnement gênant) via des caméras installées dans l’espace public. Bien que ces dispositifs utilisent la même technologie de captation d’images, leurs usages et objectifs varient, ce qui est crucial pour comprendre leur déploiement en Corse.
Objectifs sécuritaires
Les dispositifs de vidéoprotection visent principalement à réduire la délinquance et les comportements incivils. Le bilan provisoire « Insécurité et délinquance » de l'année 2024 du ministère de l'Intérieur faisait état d’une baisse notable de faits de cambriolage enregistrés auprès des forces de sécurité, de 42 %. Certains, appelés home jacking, ont même lieu en présence des habitants. Des résultats qui ne dissuadent pas de nombreux propriétaires à s'équiper de systèmes anti-intrusion. Ces systèmes permettent également d’assurer la protection des monuments historiques. À Porto-Vecchio, la vidéo-verbalisation est expérimentée pour lutter contre les infractions routières telles que les stationnements gênants. À Ajaccio, où la vidéo-verbalisation est utilisée depuis 2018, l'objectif est de lutter contre des causes majeures d'insécurité routière, notamment en agglomération (arrêt ou stationnement gênant ou en double file, sur le trottoir, etc., non-respect des feux tricolores, utilisation des voies de bus), pour influer durablement sur le comportement des automobilistes en les incitant au respect strict des règles du Code de la route.
Défis actuels
Les pouvoirs publics n'ont pas toujours mené d'évaluations précises pour mesurer l'impact des dispositifs, ce qui alimente les débats sur leur réelle utilité. Même si leur efficacité est reconnue dans certains cas, les systèmes de vidéoprotection font face à plusieurs défis. Les principaux défis liés à l'installation de la vidéoprotection en Corse sont variés et touchent des aspects techniques, juridiques, économiques et sociaux. Le coût élevé des installations reste un frein pour certaines communes, comme à Bisinchi où le projet a nécessité 25 000 euros, un coût en partie financé par la préfecture de Haute-Corse. Par ailleurs, l’entretien des équipements est crucial pour garantir leur fonctionnement optimal, comme cela a été souligné lors de la refonte du système à Ajaccio. Une analyse d'impact sur la protection des données (AIPD) est parfois nécessaire pour évaluer la proportionnalité du dispositif par rapport aux objectifs poursuivis. Enfin, ces dispositifs suscitent des débats sur le respect de la vie privée et leur impact réel sur la réduction de la criminalité.
Maria Mariana
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11468_2025-04-18_Panneaux de vidéoprotection Apr 18 2025.jpg : © DR
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