• Le doyen de la presse Européenne

François Chazot directeur de cabinet du préfet revient sur le protocole sanitaire entre la Corse et l'Italie

"Il n'y a pas de scénario arrêté. Nous étudions tous les cas de figure "
Il n’y a pas de scénario arrêté. Nous étudions tous les cas de figures »
Le directeur du cabinet du Préfet, François Chazot revient sur la mise en place du protocole sanitaire pour le transport maritime entre l’Italie et la Corse.
En effet, depuis mardi, les passagers sont dans l’obligation de présenter à l’embarquement une attestation sur l’honneur de la réalisation d’un test de dépistage négatif datant de trois jours avant le départ.


Lorsque la CdC avait proposé le green pass au printemps dernier, l’Etat n’était pas favorable.
Qu’est ce qui a changé aujourd’hui ?


Il n’y a pas de position arrêté sur le sujet. Simplement, nous faisons avec les moyens que l’on a aujourd’hui et au mieux pour les fêtes de fin d’années. Nous avons donc mis en place un système de réciprocité avec l’Italie. Puisque les Italiens demandent aux ressortissants français de présenter un test négatif à l’arrivée.

Depuis le 8 décembre, les passagers doivent présenter à l’embarquement une attestation sur l’honneur de la réalisation d’un test de dépistage négatif 72 heures avant le départ. Si ce test n’a pas été réalisé pour diverses raisons, ils devront dans ce cas se soumettre à ce test dans les 24 heures qui suivront leur arrivée sur le territoire. Après, je rappelle que c’est une attestation sur l’honneur, donc le transporteur, la compagnie maritime en l’occurrence ne demande pas la production du test, mais uniquement l’attestation comme il a bien été demandé.

C’est un dispositif qui repose donc sur la responsabilité des gens. Il se peut que ce ne soit pas respecté par certains. Seront-ils sanctionnés ?

Effectivement, il y aura des contrôles pour vérifier la bonne foi des gens, notamment lors du retour vers l’Italie pour constater si le test a été réalisé comme prévu. Ce sont des contrôles qui sont aléatoires et non systématiques, donc oui, malheureusement certains essaieront de transgresser les règles mais nous faisons malgré. Les contrevenants s’exposent à une amende de 135 euros.

Pensez-vous que ce dispositif peut également être mis en place avec le Continent ?

Nous avons démarré une constatation avec les acteurs locaux. Le préfet a rencontré la semaine dernière le président de l’Exécutif et nous devrons nous mettre d’accord cette semaine sur un éventuel protocole à mettre en place. Beaucoup d’indicateurs sont à prendre en compte. Nous savons que le flux de la période de Noël n’est pas le même que pendant la période estivale. Nous prenons également en compte les situations épidémiques aussi bien sur le Continent que sur l’île afin d’éviter une circulation plus active du virus après les fêtes.

Pour l’heure, il n’y a pas de scénario arrêté. Nous étudions tous les cas de figures. Mais si après tous les taux de contaminations ne sont pas différents entre le Continent et la Corse, inutile de rendre obligatoire des tests.



Quels test sont acceptés ? Uniquement les PCR ou un test sérologique est également possible ?

Le problème du test sérologique est qu’il ne dit pas si la personne est atteinte ou non du coronavirus. Il va seulement vous dire si vous l’avez eu, en montrant des anticorps.

Ce sont des tests PCR mais aussi antigéniques, ce que l’on appelle les tests rapides. La manière de prélever est la même, mais les résultats antigéniques arrivent bien plus rapidement. En 15 minutes, voire 30 minutes vous savez si vous êtes positifs ou négatifs.


Alexia Leonelli
Partager :