Une planète mal en point
Une fin d'année constitue toujours un moment de bilan.
Une planète mal en point
Une fin d’année constitue toujours un moment de bilan. Avouons que celui de 2020 est catastrophique : pandémie, guerres, crise économique… L’humanité peut mieux faire assurément.
La fin d’une ère d’innocence infantile
La pandémie de Covid a été et reste une catastrophe sanitaire inédite depuis la Seconde Guerre mondiale. Mais contrairement à ce qui est seriné à longueur d’actualités sur les chaînes en continu, ça n’est pas le chiffre des décès qui est destructeur, mais l’hyper réaction des gouvernants. À l’heure où cet article est écrit, un million et demi de personnes ont perdu la vie à cause de la pandémie. La moyenne d’âge des personnes décédées est d’environ 80 ans.
Chaque année, il meurt dans le monde près de 65 millions de personnes. Il y a tout lieu de croire que la mortalité causée par le Covid sera invisible sur la courbe démographique. À l’inverse, ce que révèle la pandémie est terrible.
En premier lieu, elle a tué dans les couches les plus pauvres de l’humanité, celles qui n’avaient pas les ressources pour se confiner et celles qui étaient entassées dans des conditions d’insalubrité dignes de notre Moyen-Âge. Ensuite, elle a tracé une ligne de démarcation, presque un gouffre, entre les générations.
Les plus jeunes, peu touchées, ont donné le sentiment de faire peu de cas, de leurs aînés. Ne nous cachons pas la réalité. Dans les pays émergents, les moins de vingt ans sont largement majoritaires. Dans les pays les plus riches, les personnes âgées sont en nombre croissant et coûtent de plus en plus cher à une société abîmée par la crise. Il viendra un jour où être vieux reviendra tout simplement à être perçu comme inutile et coûteux. Mais la Covid n’a pas fait qu’accentuer ces traits existants de la société.
Elle a ouvert une brèche dans les croyances scientistes qui faisaient la force de l’Occident aristotélicien. La médecine s’était imposée, siècle après siècle, comme l’arme essentielle de la survie, voir la garantie d’une quasi-immortalité. Et c’est bien ce dogme, ce postulat, qui a été durement atteint dans des sociétés matérialistes où la simple idée du risque avait quasiment disparu. D’une certaine manière, la pandémie signale la fin d’une ère d’innocence infantile.
Sécuriser à tout prix
Les pouvoirs en place, d’abord cueillis de plein fouet par la pandémie, ont fini par en comprendre les avantages en renforçant la sécurisation des sociétés soudain perçues comme dangereuses parce qu’exigeantes en matière d’avantages acquis. Le phénomène a été évident dans les dictatures comme la Chine ou l’Iran et plus largement dans les pays théocratiques.
En Chine, lieu de naissance de la pandémie, tout ce qui était encore autorisé en matière d’opposition a été liquidé. À Hong Kong, haut lieu de la contestation contre la toute-puissance du parti communiste, les arrestations et les déportations se sont multipliées dans un silence international qui en dit long sur l’hypocrisie pseudo-humaniste de nos sociétés dites avancées.
Les mafias, depuis les cartels mexicains jusqu’aux organisations criminelles italiennes, ont largement renforcé leur pouvoir économique et financier sur des entrepreneurs, des commerçants et des artisans pris à la gorge par les banques.
Dans les pays dits démocratiques enfin, jamais les libertés n’ont autant été mises à mal au nom de la lutte contre le terrorisme islamiste, les violences de l’ultragauche et les nécessités sanitaires.
Le mot d’ordre est : « Sécuriser à tout prix » quitte à mordre dans les fondamentaux démocratiques. Jamais depuis la Seconde Guerre mondiale, une telle offensive n’avait eu lieu et, qui plus est, dans le plus grand désordre.
La presse a été stigmatisée sous tous les cieux y compris les nôtres alors même que 400 journalistes sont emprisonnés dans le monde avec une palme d’or pour la Chine suivie de près par notre alliée l’Arabie saoudite et l’Égypte. Trente-deux autres ont été tués.
Un environnement dévasté
L’année 2020 aura aussi été celle d’une prise de conscience des autorités internationales de la réalité climatique. Le président américain Trump niait la gravité de la situation.
Le président Biden semble comprendre que nous courons à la catastrophe. L’ONU a enfin lancé un appel de détresse. Le président Macron veut inscrire dans la Constitution la question écologique. Mais, pour l’heure, tout cela n’est que paroles. Coincés entre la volonté de relancer la consommation et un début de prise de conscience, les politiques restent tétanisés au milieu du gué tandis que le réchauffement continue de faire ses effets.
La plus dévastatrice des conséquences sera le tsunami migratoire qui ne peut manquer de submerger un Occident peu partageux dans le domaine des richesses.
Et personne ne peut prédire ce qui arrivera alors. Il devient urgent de ne plus attendre. C’est ce que nous pouvons souhaiter pour l’année 2021 : de l’action et du positif.
GXC
Une fin d’année constitue toujours un moment de bilan. Avouons que celui de 2020 est catastrophique : pandémie, guerres, crise économique… L’humanité peut mieux faire assurément.
La fin d’une ère d’innocence infantile
La pandémie de Covid a été et reste une catastrophe sanitaire inédite depuis la Seconde Guerre mondiale. Mais contrairement à ce qui est seriné à longueur d’actualités sur les chaînes en continu, ça n’est pas le chiffre des décès qui est destructeur, mais l’hyper réaction des gouvernants. À l’heure où cet article est écrit, un million et demi de personnes ont perdu la vie à cause de la pandémie. La moyenne d’âge des personnes décédées est d’environ 80 ans.
Chaque année, il meurt dans le monde près de 65 millions de personnes. Il y a tout lieu de croire que la mortalité causée par le Covid sera invisible sur la courbe démographique. À l’inverse, ce que révèle la pandémie est terrible.
En premier lieu, elle a tué dans les couches les plus pauvres de l’humanité, celles qui n’avaient pas les ressources pour se confiner et celles qui étaient entassées dans des conditions d’insalubrité dignes de notre Moyen-Âge. Ensuite, elle a tracé une ligne de démarcation, presque un gouffre, entre les générations.
Les plus jeunes, peu touchées, ont donné le sentiment de faire peu de cas, de leurs aînés. Ne nous cachons pas la réalité. Dans les pays émergents, les moins de vingt ans sont largement majoritaires. Dans les pays les plus riches, les personnes âgées sont en nombre croissant et coûtent de plus en plus cher à une société abîmée par la crise. Il viendra un jour où être vieux reviendra tout simplement à être perçu comme inutile et coûteux. Mais la Covid n’a pas fait qu’accentuer ces traits existants de la société.
Elle a ouvert une brèche dans les croyances scientistes qui faisaient la force de l’Occident aristotélicien. La médecine s’était imposée, siècle après siècle, comme l’arme essentielle de la survie, voir la garantie d’une quasi-immortalité. Et c’est bien ce dogme, ce postulat, qui a été durement atteint dans des sociétés matérialistes où la simple idée du risque avait quasiment disparu. D’une certaine manière, la pandémie signale la fin d’une ère d’innocence infantile.
Sécuriser à tout prix
Les pouvoirs en place, d’abord cueillis de plein fouet par la pandémie, ont fini par en comprendre les avantages en renforçant la sécurisation des sociétés soudain perçues comme dangereuses parce qu’exigeantes en matière d’avantages acquis. Le phénomène a été évident dans les dictatures comme la Chine ou l’Iran et plus largement dans les pays théocratiques.
En Chine, lieu de naissance de la pandémie, tout ce qui était encore autorisé en matière d’opposition a été liquidé. À Hong Kong, haut lieu de la contestation contre la toute-puissance du parti communiste, les arrestations et les déportations se sont multipliées dans un silence international qui en dit long sur l’hypocrisie pseudo-humaniste de nos sociétés dites avancées.
Les mafias, depuis les cartels mexicains jusqu’aux organisations criminelles italiennes, ont largement renforcé leur pouvoir économique et financier sur des entrepreneurs, des commerçants et des artisans pris à la gorge par les banques.
Dans les pays dits démocratiques enfin, jamais les libertés n’ont autant été mises à mal au nom de la lutte contre le terrorisme islamiste, les violences de l’ultragauche et les nécessités sanitaires.
Le mot d’ordre est : « Sécuriser à tout prix » quitte à mordre dans les fondamentaux démocratiques. Jamais depuis la Seconde Guerre mondiale, une telle offensive n’avait eu lieu et, qui plus est, dans le plus grand désordre.
La presse a été stigmatisée sous tous les cieux y compris les nôtres alors même que 400 journalistes sont emprisonnés dans le monde avec une palme d’or pour la Chine suivie de près par notre alliée l’Arabie saoudite et l’Égypte. Trente-deux autres ont été tués.
Un environnement dévasté
L’année 2020 aura aussi été celle d’une prise de conscience des autorités internationales de la réalité climatique. Le président américain Trump niait la gravité de la situation.
Le président Biden semble comprendre que nous courons à la catastrophe. L’ONU a enfin lancé un appel de détresse. Le président Macron veut inscrire dans la Constitution la question écologique. Mais, pour l’heure, tout cela n’est que paroles. Coincés entre la volonté de relancer la consommation et un début de prise de conscience, les politiques restent tétanisés au milieu du gué tandis que le réchauffement continue de faire ses effets.
La plus dévastatrice des conséquences sera le tsunami migratoire qui ne peut manquer de submerger un Occident peu partageux dans le domaine des richesses.
Et personne ne peut prédire ce qui arrivera alors. Il devient urgent de ne plus attendre. C’est ce que nous pouvons souhaiter pour l’année 2021 : de l’action et du positif.
GXC