Disparition de l'argent liquide ?
Encore une nouvelle atteinte à la démocratie ...
Disparition de l’argent liquide?
Encore une nouvelle atteinte à la démocratie
A force de vivre le nez sur l’événement, on en finit par perdre de vue le sens des valeurs et des proportions.
Le troupeau que l’on croit que nous sommes, décidément sujet plus que citoyen, en vient à considérer que jamais dangers n’ont été plus grands ni le monde plus scabreux.
On a oublié les grandes compagnies sillonnant la France à la fin du Moyen Age, hordes de soldats en rupture d’armée faisant régner la terreur dans les villages.
Oubliés les chauffeurs qui à la fin de l’Empire et la Restauration venaient chauffer les pieds des riches paysans afin de leur faire avouer la cachette de leurs trésors.
Oublié que sous la Régence, c’est à dire il y a cinq grands-pères, le bandit Cartouche mobilisait mille scélérats dans Paris qui pénétraient la nuit dans les maisons, oubliés les massacres de la Révolution, l’insécurité à Paris au début du XXème siècle, le Montmartre du crime où le bourgeois était suriné comme à la foire au sortir du restaurant.
La légende d’aujourd’hui veut que l’insécurité atteigne des hauteurs inégalées, alors qu’en termes statistiques jamais l’Europe n’a été aussi sûre. Et à la faveur de cette pathologie entretenue de la frousse, on inflige au quidam un recul insupportable de ses libertés domestiques. Celui que l’on dit encore citoyen et qui n’est plus qu’un valet de la société, se voit contraint de rendre des comptes sur tout. Ce qu’il fait de ses sous, des gens qu’il fréquente, des livres qu’il achète et même, et c’est nouveau, de ses idées politiques.
On supportait jadis que l’homme d’esprit puisse remettre en question la forme juridique du gouvernement. Il y avait des monarchistes, des anarchistes, des impérialistes, et tout ce monde avait droit de cité, écrivait, pérorait.
Aujourd’hui, qui ne professe pas son adulation de la République risque la prison, et plus encore son inscription sur des listes internationales d’indignes et réprouvés, promis immanquablement aux Guantanamos à faire et à parfaire.
Qu’en eût pensé Voltaire ?[1]
Mieux et pis encore : qu’eussent pensé les encyclopédistes de ceux qui nous dirigent ?
Comment dire à cette jeunesse qui monte dans le culte de la servitude volontaire qu’il y a de la noblesse à refuser tout licou, et qu’être homme en somme, n’est pas chercher la quiétude dans une bergerie.
Le dernier peuple du monde qui nous donne des leçons de maintien reste celui d’Albion, déjà premier à découvrir les Corses dans leur quête éperdue de liberté.
Comment tolérer cet entêtement tatillon et vétilleux qui vise à instaurer une surveillance permanente du comportement des hommes. On ira jusqu’à supprimer la monnaie pour asservir le peuple, avec son concours, en misant sur l’envie et la crainte.
N’est-il pas grand temps de chambouler la donne ?
Les élections vont peut-être nous en donner l’occasion.
Le Brexit en tout cas nous sonne comme un lexique. Découvrons-en les mots et parlons.
Quand je dis parlons, parlons net. La comédie animalière que nous joue le personnel politique de la droite comme de la gauche, si tant est que ceux qui se disent de droite le soient, comme la gauche de gauche, va nous révéler d’ici peu leur vide. En latin le vide se dit vacuum, d’où nous est venu le mot vacuité.
En anglais, le vacuum cleanerest un aspirateur.
Pourquoi ne pas utiliser l’opportunité que nous offre ce jeu de mots pour l’usage auquel se réfère l’objet en question : nettoyer.
Quelle réponse appropriée cela serait-il pour qui nous a tant gorgé de mirages, sottises et craintes ?
Gageons que la liberté passera dorénavant par le fait de regarder le réel avec un regard moins conformiste que celui qu’on nous a appris.
Lisons les anciens ; imagine-t-on un seul instant que Denis Diderot lui-même eut pu se faire questionner par un quelconque agent de service en ces termes : « Dites donc hé M’sieur Diderot, c’est pour quoi faire les cinq cents balles que vous avez dans la poche ? ».
Le citoyen rétrogradé sujet, puis mouton, deviendra-t-il bientôt larvule ?
La liberté de ton et de parole dont s’honoraient les fondateurs de la IIIème République serait interdite aujourd’hui et Clémenceau bâillonné.
Qu’en pensent ses soit-disant disciples ?
Jean-François Marchi
]
Dépêchez- vous d’écouler vos accents circonflexes, ils seront bientôt interdits
Encore une nouvelle atteinte à la démocratie
A force de vivre le nez sur l’événement, on en finit par perdre de vue le sens des valeurs et des proportions.
Le troupeau que l’on croit que nous sommes, décidément sujet plus que citoyen, en vient à considérer que jamais dangers n’ont été plus grands ni le monde plus scabreux.
On a oublié les grandes compagnies sillonnant la France à la fin du Moyen Age, hordes de soldats en rupture d’armée faisant régner la terreur dans les villages.
Oubliés les chauffeurs qui à la fin de l’Empire et la Restauration venaient chauffer les pieds des riches paysans afin de leur faire avouer la cachette de leurs trésors.
Oublié que sous la Régence, c’est à dire il y a cinq grands-pères, le bandit Cartouche mobilisait mille scélérats dans Paris qui pénétraient la nuit dans les maisons, oubliés les massacres de la Révolution, l’insécurité à Paris au début du XXème siècle, le Montmartre du crime où le bourgeois était suriné comme à la foire au sortir du restaurant.
La légende d’aujourd’hui veut que l’insécurité atteigne des hauteurs inégalées, alors qu’en termes statistiques jamais l’Europe n’a été aussi sûre. Et à la faveur de cette pathologie entretenue de la frousse, on inflige au quidam un recul insupportable de ses libertés domestiques. Celui que l’on dit encore citoyen et qui n’est plus qu’un valet de la société, se voit contraint de rendre des comptes sur tout. Ce qu’il fait de ses sous, des gens qu’il fréquente, des livres qu’il achète et même, et c’est nouveau, de ses idées politiques.
On supportait jadis que l’homme d’esprit puisse remettre en question la forme juridique du gouvernement. Il y avait des monarchistes, des anarchistes, des impérialistes, et tout ce monde avait droit de cité, écrivait, pérorait.
Aujourd’hui, qui ne professe pas son adulation de la République risque la prison, et plus encore son inscription sur des listes internationales d’indignes et réprouvés, promis immanquablement aux Guantanamos à faire et à parfaire.
Qu’en eût pensé Voltaire ?[1]
Mieux et pis encore : qu’eussent pensé les encyclopédistes de ceux qui nous dirigent ?
Comment dire à cette jeunesse qui monte dans le culte de la servitude volontaire qu’il y a de la noblesse à refuser tout licou, et qu’être homme en somme, n’est pas chercher la quiétude dans une bergerie.
Le dernier peuple du monde qui nous donne des leçons de maintien reste celui d’Albion, déjà premier à découvrir les Corses dans leur quête éperdue de liberté.
Comment tolérer cet entêtement tatillon et vétilleux qui vise à instaurer une surveillance permanente du comportement des hommes. On ira jusqu’à supprimer la monnaie pour asservir le peuple, avec son concours, en misant sur l’envie et la crainte.
N’est-il pas grand temps de chambouler la donne ?
Les élections vont peut-être nous en donner l’occasion.
Le Brexit en tout cas nous sonne comme un lexique. Découvrons-en les mots et parlons.
Quand je dis parlons, parlons net. La comédie animalière que nous joue le personnel politique de la droite comme de la gauche, si tant est que ceux qui se disent de droite le soient, comme la gauche de gauche, va nous révéler d’ici peu leur vide. En latin le vide se dit vacuum, d’où nous est venu le mot vacuité.
En anglais, le vacuum cleanerest un aspirateur.
Pourquoi ne pas utiliser l’opportunité que nous offre ce jeu de mots pour l’usage auquel se réfère l’objet en question : nettoyer.
Quelle réponse appropriée cela serait-il pour qui nous a tant gorgé de mirages, sottises et craintes ?
Gageons que la liberté passera dorénavant par le fait de regarder le réel avec un regard moins conformiste que celui qu’on nous a appris.
Lisons les anciens ; imagine-t-on un seul instant que Denis Diderot lui-même eut pu se faire questionner par un quelconque agent de service en ces termes : « Dites donc hé M’sieur Diderot, c’est pour quoi faire les cinq cents balles que vous avez dans la poche ? ».
Le citoyen rétrogradé sujet, puis mouton, deviendra-t-il bientôt larvule ?
La liberté de ton et de parole dont s’honoraient les fondateurs de la IIIème République serait interdite aujourd’hui et Clémenceau bâillonné.
Qu’en pensent ses soit-disant disciples ?
Jean-François Marchi
]
Dépêchez- vous d’écouler vos accents circonflexes, ils seront bientôt interdits