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La COM.COM Pascal Paoli face à ses déchets

Francardo réunion agitée ce samedi 9 janvier à la Com.com Pascal Paoli. Cette jeune Com.Com avec près de 6000 habitants représente 42 communes. Début d’année stratégique concernant un centre d’enfouissement à Moltifao.
LA COM.COM PASCAL PAOLI FACE A SES DÉCHETS

Francardo réunion agitée ce samedi 9 janvier à la Com.com Pascal Paoli.
Cette jeune Com.Com avec près de 6000 habitants représente 42 communes. Début d’année stratégique concernant un centre d’enfouissement à Moltifao.
Parmi les présents, les acteurs communautaires, le président du Syvadec Don Georges Gianni, le bureau d’études EODD, les habitants nombreux des différentes communes opposés au projet. Dilemme, trop de monde. Le président François Sargentini propose au public d’assister au débat en visioconférence.

Polémiques et piques, personne ne descends. A bout d’arguments, il demande aux 59 conseillers présents de dédouaner la Com.com en cas de problème sanitaire vue la centaine de participants. Les fenêtres sont ouvertes, un « contre-virus », alors que dehors règne une température glaciale.

Bref ! une réunion très « spéc »
.
François Sargentini rappelle que ce dossier est en cours depuis plus de 15 mois et qu’en qualité de responsable de la com.com, il a tenu à cette concertation afin que toute la clarté soit faite sur ce projet. Il souligne par ailleurs que l’étude du bureau d’études EODD a coûté 250.000 € au Syvadec.

Les représentants de EODD passent un film sur les travaux du futur centre d’enfouissement. La localisation du centre de Moltifao se situant sur le site d’une ancienne carrière, toutes les précautions sont prises. Un casier de stockage des déchets fait d’un matériau géosynthétique sera installé en partie haute.
C’est également une barrière contre le confinement des déchets. Sa durée de vie est éternelle, c’est du matériau argileux. Capacité totale 635.000 m3 net ce qui représenterait 50.000 tonnes par an sur 13 années d’exploitation. Pour la biodiversité, la protection des différentes espèces est prise en compte. Au niveau risques inondations notamment la rivière Tartagine, les eaux souterraines seront contrôlées avant d’être relâchées et l’idée serait de construire un nouveau pont car l’actuel pourrait être submergé. Si les travaux démarrent rapidement la mise en service se fera en 2023-2024 au plus tard avec fermeture définitive en 2036.

Tous les maires du secteur sont fondamentalement opposés à ce projet, le maire de Canavaggia particulièrement, le pont qui devrait être construit se trouve sur sa commune et il n’a pas été consulté, c’est absolument anti démocratique. Maria Guidicelli expose son refus total. Sa grande crainte comme pour tous, c’est que la création du centre d’enfouissement ne devienne tôt ou tard une passerelle vers un projet d’incinérateur ou au pire, la poubelle de la Corse et ce, malgré les avis contraires du président du Syvadec. Paul Félix Benedetti note les incohérences de façon très pointue sur un sujet qu’il connaît bien.

En résumé, il met en garde tous les intervenants : « on parle de 50.000 tonnes de déchets alors que dans 6 mois la Corse n’aura plus droit à l’enfouissement ? Il faudra donc mettre les bouchées doubles et ce sont 100.000 tonnes qui seront déchargées à Moltifao ». Prudent, Jacques Costa maire de Moltifao demande des études plus poussées et des garanties compte tenu des oppositions. Cathy Cognetti rappelle que l’eau est précieuse, que nous nous devons de préserver l’or bleu du monde rural et penser aux générations futures.

Fin 2020 le président François Sargentini disait :
« il n’y a pas de retard, simplement des précautions ». En ce 9 janvier rien n’est moins sûr. Le projet est rejeté à l’unanimité dans l’attente d’une étude meilleure. Mais François Sargentini l’a bien dit, « il va falloir prendre une décision, sinon le dossier va échapper à notre compétence et sera réglé en haut lieu ».

A suivre……

Danielle Campinchi
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