Quelle humanité pour demain ?
Les grands changements civilisationnels ont souvent été induits dans l'histoire par des évènements tragiques et subalternes - des épidémies, des guerres - par exemple qui se succèdent avec un sentiment de désordre catastrophique
Puis il apparaît en fait que les unes et les autres se suivent puis enfin apparaissent comme des causes et des effets logiques. La mort atroce de George Floyd a déclenché une vague mondiale contre le racisme et la violence policière au beau milieu de la crise engendrée par le Covid. Ce drame, survenu à Minneapolis, a, en définitive, mis en évidence les fractures de la société américaine et son racisme originel. L'écho amplifié de ce drame dans le monde répond à la crise générale qui sévissait de façon différente dans la plupart des pays où les peuples remettaient en cause l'ordre établi.
Un monde dévoilé par les réponses apportées au coronavirus
Aux États-Unis, la plus grande puissance économique de la planète, le plus grand nombre de victimes causées par le Covid appartenaient à la catégorie des pauvres, des handicapés ou des gens de couleur. La vidéo montre un policier de Minneapolis étouffant tranquillement George Floyd sous le regard neutre de ses collègues, est devenue le « détail » de trop. Des centaines de milliers de personnes jusque-là sidérées par le trumpisme, ont alors osé descendre dans la rue pour clamer que ce monde-là était détestable. Ils ont ressenti plus ou moins confusément le gouffre qui sépare le fameux rêve américain d'une réalité née d'un génocide (celui des Amérindiens) et nourrie à l'esclavagisme et au racisme. Il apparaît désormais que les combats contre les violences policières, contre le racisme, contre le dérèglement climatique ou pour une économie juste, sont indissociablement liés même si d'une façon tout américaine il a fallu assister à des scènes grotesques de repentance durant lesquelles des "blancs" à genoux lavaient les pieds de "noirs" en demandant pardon.
Un éternel recommencement
Le monde nouveau montrera-t-il des signes sérieux de changement ? Rien n'est moins sûr. Chaque fois qu’une catastrophe a frappé les États-Unis, elle a révélé les inégalités sociales. En 2005, le passage de l’ouragan Katrina ce sont majoritairement les Afro-Américains que l’on a laissés se noyer, dont les maisons étaient les plus vulnérables, et qui ont ensuite fait face à des violences policières. La même dynamique est à l’œuvre avec le Covid-19. Et pas grand-chose n'a changé. PIre encore, la population noire s'est sentie tellement exclue qu'elle ne s'est pas mobilisée contre le candidat Trump pourtant ouvertement raciste. Et cependant la pandémie semble avoir sonné l'heure du réveil. La pandémie est un événement "long" contrairement à une catastrophe climatique. Les pauvres sont donc ceux qui la subissent le plus douloureusement parce qu'ils vivent dans de mauvaises conditions et qu'ils doivent continuer à travailler dur. Or ce sont eux qui aux États-Unis ont payé le prix fort. Plusieurs catastrophes se sont donc surajoutées : celles causées par les inégalités structurelles, la pauvreté, le racisme, et enfin le coronavirus source de crise économique et sociale.
Utiliser le malheur pour faire de l'argent
La pandémie est aussi devenue une formidable opportunité pour faire du profit. C'est vrai pour la bourse qui se porte bien, pour les industries pharmaceutiques mais aussi celles qui vendent de la sécurité mêlant à dessein virus sanitaire et virus informatique, terrorisme islamiste et risque de terrorisme systémique. De plus les sociétés de services en ont profité pour développer le télétravail qui isole les employés, casse les solidarités syndicales. En exagérant jusqu'à l'absurde les risques de la maladie, les gouvernants ont à leur façon terroriser leur population. Parallèlement, ils confient désormais aux intervenants des technostructures le soin de construire le monde de demain toujours plus sécuritaire, toujours plus liberticide bref un monde dont les destinées échappent aux peuples.
Un monde dévoilé par les réponses apportées au coronavirus
Aux États-Unis, la plus grande puissance économique de la planète, le plus grand nombre de victimes causées par le Covid appartenaient à la catégorie des pauvres, des handicapés ou des gens de couleur. La vidéo montre un policier de Minneapolis étouffant tranquillement George Floyd sous le regard neutre de ses collègues, est devenue le « détail » de trop. Des centaines de milliers de personnes jusque-là sidérées par le trumpisme, ont alors osé descendre dans la rue pour clamer que ce monde-là était détestable. Ils ont ressenti plus ou moins confusément le gouffre qui sépare le fameux rêve américain d'une réalité née d'un génocide (celui des Amérindiens) et nourrie à l'esclavagisme et au racisme. Il apparaît désormais que les combats contre les violences policières, contre le racisme, contre le dérèglement climatique ou pour une économie juste, sont indissociablement liés même si d'une façon tout américaine il a fallu assister à des scènes grotesques de repentance durant lesquelles des "blancs" à genoux lavaient les pieds de "noirs" en demandant pardon.
Un éternel recommencement
Le monde nouveau montrera-t-il des signes sérieux de changement ? Rien n'est moins sûr. Chaque fois qu’une catastrophe a frappé les États-Unis, elle a révélé les inégalités sociales. En 2005, le passage de l’ouragan Katrina ce sont majoritairement les Afro-Américains que l’on a laissés se noyer, dont les maisons étaient les plus vulnérables, et qui ont ensuite fait face à des violences policières. La même dynamique est à l’œuvre avec le Covid-19. Et pas grand-chose n'a changé. PIre encore, la population noire s'est sentie tellement exclue qu'elle ne s'est pas mobilisée contre le candidat Trump pourtant ouvertement raciste. Et cependant la pandémie semble avoir sonné l'heure du réveil. La pandémie est un événement "long" contrairement à une catastrophe climatique. Les pauvres sont donc ceux qui la subissent le plus douloureusement parce qu'ils vivent dans de mauvaises conditions et qu'ils doivent continuer à travailler dur. Or ce sont eux qui aux États-Unis ont payé le prix fort. Plusieurs catastrophes se sont donc surajoutées : celles causées par les inégalités structurelles, la pauvreté, le racisme, et enfin le coronavirus source de crise économique et sociale.
Utiliser le malheur pour faire de l'argent
La pandémie est aussi devenue une formidable opportunité pour faire du profit. C'est vrai pour la bourse qui se porte bien, pour les industries pharmaceutiques mais aussi celles qui vendent de la sécurité mêlant à dessein virus sanitaire et virus informatique, terrorisme islamiste et risque de terrorisme systémique. De plus les sociétés de services en ont profité pour développer le télétravail qui isole les employés, casse les solidarités syndicales. En exagérant jusqu'à l'absurde les risques de la maladie, les gouvernants ont à leur façon terroriser leur population. Parallèlement, ils confient désormais aux intervenants des technostructures le soin de construire le monde de demain toujours plus sécuritaire, toujours plus liberticide bref un monde dont les destinées échappent aux peuples.