Le boom de la télémédecine
Télé+médecine, c'est la médecine exercée au moyen des télécommunications.
Le boom de la télémédecine
Télé+médecine, c’est la médecine exercée au moyen des télécommunications.
Comme pour le télétravail, c’est une pratique d’une activité à distance utilisant les technologies de l'information et de la communication. La télémédecine ne saurait se réduire à un outil, c’est un acte médical.
La télésanté est-elle l’avenir de la consultation ? C’est en tout cas un sacré coup de main pour garder un réseau de soignants en rapport avec des patients géographiquement éloignés et éviter des ruptures dans les parcours des patients.
Au goût du jour
La pratique ne date pas d’hier. Elle est même pratiquée officiellement depuis 1920, année de la première licence pour radio de service médical aux bateaux publiée à New York.
Plus récemment, en 1994, a eu lieu la première démonstration de télémédecine : un examen scanner à rayons X avait été piloté depuis un hôpital au Canada sur un patient situé dans l'appareil de l'hôpital à Paris. La télémédecine consiste à mettre en rapport, entre eux ou avec un patient, un ou plusieurs professionnels de santé, apportant leurs soins au patient.
Elle permet d'établir un diagnostic, d'assurer, pour un patient à risque, un suivi à visée préventive ou un suivi post-thérapeutique, de requérir un avis spécialisé, de préparer une décision thérapeutique, de prescrire des produits, de prescrire ou de réaliser des prestations ou des actes, ou d'effectuer une surveillance de l'état des patients. La définition des actes de télémédecine ainsi que leurs conditions de mise en œuvre et de prise en charge financière sont fixées par décret, en tenant compte des déficiences de l'offre de soins dues à l'insularité et l'enclavement géographique (article L6316-1 du Code de la Santé).
Démocratiser la pratique
Pour de nombreux territoires, la télémédecine représente une façon de compenser les déserts médicaux, de rendre les soins de qualité accessibles à tous en dépit des carences et particularités de la démographie. En Corse, l’un des enjeux est de compenser l’inégale répartition des professionnels de santé sur le territoire et la non-représentation de certaines spécialités médicales. En 2019, selon les données du Conseil de l’ordre des médecins établissant la démographie médicale des régions, la Haute-Corse disposait de 382,6 médecins pour 100 000 habitants et la Corse-du-Sud, 454,30. La Corse manque de spécialistes, et les médecins généralistes en activité sont aussi vieillissants que la population.
L’ombre des déserts médicaux s’aggrave, faisant redouter le départ à la retraite des praticiens en exercice. La lutte contre les déserts médicaux est une des promesses de campagne d’Emmanuel Macron. Avec notamment l’accélération de l’installation de matériel de téléconsultation dans les Ephad et les maisons de santé. Une chose est sûre, c’est que la crise sanitaire et les épisodes de confinement ont fait connaître un boom à cette pratique, avec un triplement des téléconsultations pour les patients pendant le premier confinement.
Selon le dernier baromètre télémédecine de l’Agence du numérique en santé publié par Odoxa, la France est l’un des pays d’Europe les plus favorables à la télémédecine, avec 73 % de jugements positifs. À tel point que les Français sont le peuple européen réclamant le plus aux pouvoirs publics d’investir davantage pour développer l’usage de la télémédecine.
La télémédecine s’organise
La plate-forme numérique Alta-Strada, créée il y a un an par les médecins libéraux de Corse a ainsi connu un pic de fréquentation.
Outre les médecins généralistes et spécialistes, Alta-Strada compte 40 infirmières, une quinzaine de pharmaciens et une vingtaine de secrétaires médicales. Cette plate-forme est indépendante de l’Agence régionale de Santé. Celle-ci avait annoncé il y a un an, la création du groupement régional d'appui au développement de l'e-santé (GRADeS), baptisé Corse e-santé, afin de proposer des services numériques de santé facilitant la communication et la coordination entre tous les professionnels au bénéfice des usagers ainsi que de promouvoir l’utilisation de l’e-santé en région. Ce groupement d'intérêt public (GIP) est constitué de 46 membres, dont le groupe de coopération sanitaire (GCS) SIRS-Co (système d'information régional de santé de Corse). La esanté a été lancée, présentée comme un projet innovant intégré dans l’ambitieux programme « Ma Santé 2022 », pour transformer le système de santé et accélérer le virage numérique en santé, au profit des patients.
Maria Mariana
Télé+médecine, c’est la médecine exercée au moyen des télécommunications.
Comme pour le télétravail, c’est une pratique d’une activité à distance utilisant les technologies de l'information et de la communication. La télémédecine ne saurait se réduire à un outil, c’est un acte médical.
La télésanté est-elle l’avenir de la consultation ? C’est en tout cas un sacré coup de main pour garder un réseau de soignants en rapport avec des patients géographiquement éloignés et éviter des ruptures dans les parcours des patients.
Au goût du jour
La pratique ne date pas d’hier. Elle est même pratiquée officiellement depuis 1920, année de la première licence pour radio de service médical aux bateaux publiée à New York.
Plus récemment, en 1994, a eu lieu la première démonstration de télémédecine : un examen scanner à rayons X avait été piloté depuis un hôpital au Canada sur un patient situé dans l'appareil de l'hôpital à Paris. La télémédecine consiste à mettre en rapport, entre eux ou avec un patient, un ou plusieurs professionnels de santé, apportant leurs soins au patient.
Elle permet d'établir un diagnostic, d'assurer, pour un patient à risque, un suivi à visée préventive ou un suivi post-thérapeutique, de requérir un avis spécialisé, de préparer une décision thérapeutique, de prescrire des produits, de prescrire ou de réaliser des prestations ou des actes, ou d'effectuer une surveillance de l'état des patients. La définition des actes de télémédecine ainsi que leurs conditions de mise en œuvre et de prise en charge financière sont fixées par décret, en tenant compte des déficiences de l'offre de soins dues à l'insularité et l'enclavement géographique (article L6316-1 du Code de la Santé).
Démocratiser la pratique
Pour de nombreux territoires, la télémédecine représente une façon de compenser les déserts médicaux, de rendre les soins de qualité accessibles à tous en dépit des carences et particularités de la démographie. En Corse, l’un des enjeux est de compenser l’inégale répartition des professionnels de santé sur le territoire et la non-représentation de certaines spécialités médicales. En 2019, selon les données du Conseil de l’ordre des médecins établissant la démographie médicale des régions, la Haute-Corse disposait de 382,6 médecins pour 100 000 habitants et la Corse-du-Sud, 454,30. La Corse manque de spécialistes, et les médecins généralistes en activité sont aussi vieillissants que la population.
L’ombre des déserts médicaux s’aggrave, faisant redouter le départ à la retraite des praticiens en exercice. La lutte contre les déserts médicaux est une des promesses de campagne d’Emmanuel Macron. Avec notamment l’accélération de l’installation de matériel de téléconsultation dans les Ephad et les maisons de santé. Une chose est sûre, c’est que la crise sanitaire et les épisodes de confinement ont fait connaître un boom à cette pratique, avec un triplement des téléconsultations pour les patients pendant le premier confinement.
Selon le dernier baromètre télémédecine de l’Agence du numérique en santé publié par Odoxa, la France est l’un des pays d’Europe les plus favorables à la télémédecine, avec 73 % de jugements positifs. À tel point que les Français sont le peuple européen réclamant le plus aux pouvoirs publics d’investir davantage pour développer l’usage de la télémédecine.
La télémédecine s’organise
La plate-forme numérique Alta-Strada, créée il y a un an par les médecins libéraux de Corse a ainsi connu un pic de fréquentation.
Outre les médecins généralistes et spécialistes, Alta-Strada compte 40 infirmières, une quinzaine de pharmaciens et une vingtaine de secrétaires médicales. Cette plate-forme est indépendante de l’Agence régionale de Santé. Celle-ci avait annoncé il y a un an, la création du groupement régional d'appui au développement de l'e-santé (GRADeS), baptisé Corse e-santé, afin de proposer des services numériques de santé facilitant la communication et la coordination entre tous les professionnels au bénéfice des usagers ainsi que de promouvoir l’utilisation de l’e-santé en région. Ce groupement d'intérêt public (GIP) est constitué de 46 membres, dont le groupe de coopération sanitaire (GCS) SIRS-Co (système d'information régional de santé de Corse). La esanté a été lancée, présentée comme un projet innovant intégré dans l’ambitieux programme « Ma Santé 2022 », pour transformer le système de santé et accélérer le virage numérique en santé, au profit des patients.
Maria Mariana