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Carpe Diem Café : "chaque café est un voyage"

Le seul torréfacteur artisanal de Corse-du-Sud y propose divers arômes et saveurs pour des expériences gustatives uniques. Située sur le cours Napoléon, la boutique Carpe Diem Café offre une large gamme de cette incontournable boisson.
Carpe Diem Café : « Chaque café est un voyage »

Située sur le cours Napoléon, la boutique Carpe Diem Café offre une large gamme de cette incontournable boisson.
Le seul torréfacteur artisanal de Corse-du-Sud y propose divers arômes et saveurs pour des expériences gustatives uniques.


Le café, il s’y connait.
Dès son plus jeune âge, Stéphane Michel a côtoyé l’univers de la torréfaction à travers l’entreprise familiale, la Brulerie DeCafes René située dans le quartier Sainte-Lucie. « À la fin des années 70, mon grand-père s’est associé avec un ami dans une entreprise de torréfaction. Puis mon père l’a rejoint. Ma mère, quant à elle, s’occupait de la comptabilité et du secrétariat. J’ai grandi dans la torréfaction », raconte Stéphane. Pour le commerçant de 39 ans, l’aspect artisanal de l’activité se doit de prospérer. « Je me suis dit qu’il fallait absolument créer une boutique visible de tous car ce métier est en train de mourir dans l’esprit des gens », explique-t-il. « À 16 ans, je donnais un coup de main à mes parents. Mais c’était avant tout pour l’argent de poche », confie-t-il en riant.
«Ça a duré jusqu’à mes 25 ans, puis j’ai décidé de partir de l’entreprise pour vivre une expérience à l’étranger. » C’est à son retour sur l’île que son père lui annonce son projet de vendre l’entreprise : « J’ai alors commencé à me passionner pour le produit, à faire des rencontres dans le milieu du café français. Ça m’a ouvert les yeux. » Un déclic qui le poussera même à participer en 2010 au concours du meilleur torréfacteur de France, qu’il remportera.

« La boutique est la vitrine de notre profession de torréfacteur »

En créant sa première boutique en 2012, la volonté de Stéphane était donc de mettre en avant la torréfaction. « Ce que mon père avait mis en place depuis 1980 était principalement développé à l’attention de bars et restaurants. De ce fait, nous n’existions presque plus au yeux des particuliers », constate le commerçant.

Délocalisée sur le cours napoléon depuis 2017, la boutique est avant tout un lieu de découverte et d’échange. « J’ai installé un comptoir pour permettre d’échanger avec les clients, de discuter et de les renseigner. » Et pour être au plus proche des produits, Stéphane n’hésite pas à donner de son temps et de son énergie. « Mon père est parti en Amérique centrale avec moi. On fait des voyages pour rencontrer les producteurs, c’est quelque chose que l’ancienne génération ne faisait pas. C’est important de rencontrer « l’humain » et de voir dans quelles conditions les cafés sont fabriqués. »


Variété, sélection et transmission

Pour Stéphane, décider quels cafés proposer à sa clientèle n’est pas un choix anodin. « J’ai au moins une dizaine de café. Pendant la période de Noël, j’en avais 12. J’essaye de ne pas en faire plus pour avoir une fraicheur de rotation. » Selon lui, c’est cette spécificité qui est difficile à faire comprendre aux consommateurs car « comme pour le vin, toutes les récoltes ne sont pas égales.» L’artisan l’affirme sans détours : chaque café est un voyage. « Chaque tasse nous transporte dans un terroir différent. Lorsqu’on boit un café d’Ethiopie, nous sommes indirectement transportés dans cette région. Qu’il s’agisse d’un café épicé comme en Indonésie ou bien équilibré comme en Amérique centrale, c’est un voyage spécifique. »

Quant à sa clientèle, elle est à l’image de sa gamme de café : diverse et variée. « Il y a beaucoup de gens curieux, lassés du système Nespresso et des capsules. Il y aussi des personnes qui rentrent ici par soucis écologique, qui veulent consommer de l’authentique. »

Pour satisfaire cette curiosité, le torréfacteur a décidé de mettre en place des ateliers au sein de sa boutique. Un projet avorté par la situation sanitaire, mais prometteur. « Le premier atelier a eu lieu en février dernier. C’est l’occasion de goûter et différencier les cafés. J’en sélectionne plusieurs, aux profils différents en terme de goût, de terroir, de vision du producteur. Malheureusement, les restrictions sanitaires ne permettent pas de poursuivre cette activité pour le moment. »

Une chose est sûre, CarpeDiem Café a été l’occasion pour l’artisan de remettre au goût du jour l’activité de torréfacteur au sein de la cité impériale. « J’ai éveillé un intérêt, j’ai réussi mon pari. »


adresse : 51 cours Napoléon, 20000 Ajaccio
site internet : carpe-diem-cafe.fr
@
Instagram carpediem_cafe_boutique
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