La Collectivité de Corse prône l'égalité Femmes-hommes
Présentation d'un plan d'action pour la période 2021-2023 en faveur de l'égalité entre les sexes.
La Collectivité de Corse prône l’égalité femmes-hommes
Lauda Guidicelli, Conseillère exécutive en charge de la jeunesse, des sports , de l'égalité femmes-hommes, a présenté devant l’Assemblée de Corse un plan d’action pour la période 2021-2023 en faveur de l’égalité entre les sexes. Ce rapport a été adopté à l’unanimité lors de la séance du 25 février dernier.
Conformément à la loi 6 août 2019 concernant la transformation de la fonction publique, la Collectivité de Corse a eu pour mission mettre en oeuvre l’égalité entre les femmes et les hommes au sein de son administration. Le cheminement se poursuit comme en témoigne le plan d’action dévoilé par Lauda Giudicelli.
Les objectifs :
Dans son rapport, le Président du Conseil Exécutif de Corse détaille les mesures adoptées pour agir en faveur de la diffusion de cette culture de l’égalité sur le territoire.
Le but de ce programme :
• évaluer, prévenir et traiter les écarts de rémunération entre les femmes et les hommes ;
• garantir l’égal accès des femmes et des hommes aux cadres d’emploi de la fonction publique ;
• favoriser l’équilibre entre activité professionnelle et vie personnelle et familiale ;
• prévenir et traiter les discriminations, les actes de violence, de harcèlement moral ou sexuel, ainsi que les comportements sexistes.
Le texte se compose de deux volets distincts : un premier sur l’égalité professionnelle au sein même de la CDC et un autre sur l’intégration de cette thématique à travers diverses politiques publiques.
Trois grands points constituent le programme :
• la prise en compte de l’égalité femme-homme dans la gestion des ressources humaines et sa gouvernance ;
• la diffusion d’une culture d’égalité en interne ;
• des mesures pertinentes pour un meilleur équilibre vie privée/vie professionnelle.
Ainsi, ce sont 55 actions qui sont prévues sur trois ans.
La priorité est donnée aux points relevant de la législation en vigueur :
• rémunération pour réduire certains écarts observés ;
• déroulement de carrière pour garantir un égal accès à la promotion ;
• mise en place d’un dispositif pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles ;
• mise en place de mesures pour mieux articuler les temps de vie.
L’encadrement :
Concernant le pilotage, le suivi et l’évaluation des plans d’actions détaillés ci-dessus, le Président affirme qu’ils seront assuré par la Direction de la stratégie et de l’innovation (DSInnov) de la DGA Stratégie, Innovation et Transformation, en charge de la politique d’égalité femmes-hommes au sein de sa feuille de route.
Dans le cadre du plan d’action égalité professionnelle, le déploiement et le suivi opérationnel sera assuré conjointement par le pôle RH de la DGA Systèmes d'Information, Communication Interne et Ressources Humaines et la DSInnov, afin de faciliter la mise en œuvre du plan tout en y associant l’ensemble des services RH concernés.
Le suivi et l’évaluation des plans d’action seront opérés à la fois par un comité de suivi exécutif (CSE) composé d’élu(e)s des diverses instances (Conseil exécutif, Assemblée de Corse, CESEC, Assemblea di a Ghjuventù) et des directions générales adjointes concernées, et, parallèlement, par un comité de suivi technique (CST) associant les référents égalité et les services.
Le Président du Conseil Exécutif de Corse souligne également que ces instances seront appelées à se réunir à minima 2 et 3 fois dans l’année dans le but d’enrichir au maximum ces plans d’actions.
Lauda Giudicelli, Conseillère exécutive en charge de la jeunesse, des sports , de l'égalité femmes-hommes.
« Il faut lutter contre les discriminations, quelles qu’elles soient »
Quelle idéologie a guidé la création de ce plan d’action ?
C’est important que la Collectivité de Corse, qui est une belle institution de plus de 4000 agents, se saisisse de la question de l’égalité femmes-hommes. Ce document intègre deux plans d’actions en un : il propose un plan en interne mais aussi un deuxième volet à destination de la population civile, cela permet de tout mettre en oeuvre pour tenter de faire évoluer les consciences.
Il faut lutter contre les discriminations, quelles qu’elles soient. Se rappeler qu’il n’y a pas si longtemps, on faisait disparaître des gens à cause de leur orientation sexuelle, et se dire que ce temps n’est malheureusement pas si lointain. Il faut qu’on cesse de laisser cette peur de l’autre gagner du terrain, il faut qu’on évolue. Ce plan doit permettre d’aller de l’avant en apportant des réponses. D’autant plus au regard de la situation actuelle, dont les conséquences vont être catastrophiques d’un point de vue social et économique.
La période de pandémie que nous traversons accentue en effet les inégalités déjà présentes avant la crise actuelle. Cela a-t-il eu un impact sur la mise en place de ce programme ?
Ce plan est la concrétisation de diverses actions menées auparavant. Il y a eu par exemple en 2018 la signature de la Charte européenne pour l’égalité des femmes et des hommes dans la vie locale. Ce plan matérialise le tout, bien que nous nous sommes rendu compte que la crise sanitaire a un réel impact sur la vie des jeunes femmes. Ces dernières sont par exemple plus éloignées que les hommes des activités sportives, et cela nous amène à penser que la crise aura un impact plus conséquent sur les femmes, notamment dans le domaine du travail. Donc même si nous n’avons évidemment pas attendu les complications actuelles liées au COVID pour agir, il est vrai que ce plan arrive au bon moment.
Ce plan est « flexible » pour lui permettre d’être enrichi. Quelles sont les mesures supplémentaires envisagées ?
Comme évoqué précédemment, je tiens préciser que des actions en faveur de l’égalité ont déjà été mises en place avant la création de ce plan. La mission d'ambassadrices et ambassadeurs sportifs créée en 2019, regroupe de jeunes sportifs. Parmi eux, Alexandra Ferracci (qui pratique le Karaté) et Laura Delogui (qui pratique le Kick Boxing), se déplacent dans les établissements scolaires pour promouvoir les valeurs du sport et présenter leurs parcours respectifs. Toutes les deux évoluent dans des disciplines qu’on a plutôt tendance à attribuer à des hommes, le but est de montrer qu’une femme peut avoir accès à n’importe quel sport.
Il y a également des actions qui sont en cours d’élaboration comme le dispositif de lutte contre la précarité menstruelle ou encore le déploiement de chartes dans le cadre de festival pour lutter contre les violences sexuelles et sexistes.
Nous nous concentrons sur des actions éducatives car la culture de l’égalité passe par l’éducation dès le plus jeune âge.
Et en terme de budget alloué, qu’est-il prévu ?
Au niveau du budget, nous disposons de 20.000 euros pour l’année 2021 concernant les actions de prévention , sensibilisation et formation.
On souhaite mettre, en interne, des référents et référentes de l’égalité afin de faire vivre au mieux cette culture.
Pour le reste nous disposons de 200.000 euros sur 3 ans, en plus des actions déjà mises en place qui sont déjà financées. On sait que le chemin va être long, mais il commence par un pas, et c’est l’un des premiers.
Qu’espérez vous accomplir grâce à ce plan ?
J’ai été élevée contre les discriminations, contre l’injustice. Petite, je ne supportais pas qu’on se moque de quelqu’un ou qu’on juge les gens sur leur apparence. Quand je vois l’actualité, je me dis que nous devons nous battre pour des droits pourtant acquis. Ce qui se passe en Pologne ou encore en Russie doit nous faire réaliser qu’il est important de faire évoluer les mentalités, éveiller les consciences. Je suis dans la critique constructive : tout n’est pas au beau fixe mais donnons nous les moyens de faire bouger les lignes. Il faut néanmoins souligner qu’à la CDC, nous avons un président qui est sensible à cette question et c’est vrai que cela facilite les choses.
Je me réfère à Kofi Annan qui disait la chose suivante : « L’égalité des sexes est plus qu'un objectif en soi. C'est une condition préalable pour relever le défi de la réduction de la pauvreté, de la promotion du développement durable et de la bonne gouvernance. »
Lauda Guidicelli, Conseillère exécutive en charge de la jeunesse, des sports , de l'égalité femmes-hommes, a présenté devant l’Assemblée de Corse un plan d’action pour la période 2021-2023 en faveur de l’égalité entre les sexes. Ce rapport a été adopté à l’unanimité lors de la séance du 25 février dernier.
Conformément à la loi 6 août 2019 concernant la transformation de la fonction publique, la Collectivité de Corse a eu pour mission mettre en oeuvre l’égalité entre les femmes et les hommes au sein de son administration. Le cheminement se poursuit comme en témoigne le plan d’action dévoilé par Lauda Giudicelli.
Les objectifs :
Dans son rapport, le Président du Conseil Exécutif de Corse détaille les mesures adoptées pour agir en faveur de la diffusion de cette culture de l’égalité sur le territoire.
Le but de ce programme :
• évaluer, prévenir et traiter les écarts de rémunération entre les femmes et les hommes ;
• garantir l’égal accès des femmes et des hommes aux cadres d’emploi de la fonction publique ;
• favoriser l’équilibre entre activité professionnelle et vie personnelle et familiale ;
• prévenir et traiter les discriminations, les actes de violence, de harcèlement moral ou sexuel, ainsi que les comportements sexistes.
Le texte se compose de deux volets distincts : un premier sur l’égalité professionnelle au sein même de la CDC et un autre sur l’intégration de cette thématique à travers diverses politiques publiques.
Trois grands points constituent le programme :
• la prise en compte de l’égalité femme-homme dans la gestion des ressources humaines et sa gouvernance ;
• la diffusion d’une culture d’égalité en interne ;
• des mesures pertinentes pour un meilleur équilibre vie privée/vie professionnelle.
Ainsi, ce sont 55 actions qui sont prévues sur trois ans.
La priorité est donnée aux points relevant de la législation en vigueur :
• rémunération pour réduire certains écarts observés ;
• déroulement de carrière pour garantir un égal accès à la promotion ;
• mise en place d’un dispositif pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles ;
• mise en place de mesures pour mieux articuler les temps de vie.
L’encadrement :
Concernant le pilotage, le suivi et l’évaluation des plans d’actions détaillés ci-dessus, le Président affirme qu’ils seront assuré par la Direction de la stratégie et de l’innovation (DSInnov) de la DGA Stratégie, Innovation et Transformation, en charge de la politique d’égalité femmes-hommes au sein de sa feuille de route.
Dans le cadre du plan d’action égalité professionnelle, le déploiement et le suivi opérationnel sera assuré conjointement par le pôle RH de la DGA Systèmes d'Information, Communication Interne et Ressources Humaines et la DSInnov, afin de faciliter la mise en œuvre du plan tout en y associant l’ensemble des services RH concernés.
Le suivi et l’évaluation des plans d’action seront opérés à la fois par un comité de suivi exécutif (CSE) composé d’élu(e)s des diverses instances (Conseil exécutif, Assemblée de Corse, CESEC, Assemblea di a Ghjuventù) et des directions générales adjointes concernées, et, parallèlement, par un comité de suivi technique (CST) associant les référents égalité et les services.
Le Président du Conseil Exécutif de Corse souligne également que ces instances seront appelées à se réunir à minima 2 et 3 fois dans l’année dans le but d’enrichir au maximum ces plans d’actions.
Lauda Giudicelli, Conseillère exécutive en charge de la jeunesse, des sports , de l'égalité femmes-hommes.
« Il faut lutter contre les discriminations, quelles qu’elles soient »
Quelle idéologie a guidé la création de ce plan d’action ?
C’est important que la Collectivité de Corse, qui est une belle institution de plus de 4000 agents, se saisisse de la question de l’égalité femmes-hommes. Ce document intègre deux plans d’actions en un : il propose un plan en interne mais aussi un deuxième volet à destination de la population civile, cela permet de tout mettre en oeuvre pour tenter de faire évoluer les consciences.
Il faut lutter contre les discriminations, quelles qu’elles soient. Se rappeler qu’il n’y a pas si longtemps, on faisait disparaître des gens à cause de leur orientation sexuelle, et se dire que ce temps n’est malheureusement pas si lointain. Il faut qu’on cesse de laisser cette peur de l’autre gagner du terrain, il faut qu’on évolue. Ce plan doit permettre d’aller de l’avant en apportant des réponses. D’autant plus au regard de la situation actuelle, dont les conséquences vont être catastrophiques d’un point de vue social et économique.
La période de pandémie que nous traversons accentue en effet les inégalités déjà présentes avant la crise actuelle. Cela a-t-il eu un impact sur la mise en place de ce programme ?
Ce plan est la concrétisation de diverses actions menées auparavant. Il y a eu par exemple en 2018 la signature de la Charte européenne pour l’égalité des femmes et des hommes dans la vie locale. Ce plan matérialise le tout, bien que nous nous sommes rendu compte que la crise sanitaire a un réel impact sur la vie des jeunes femmes. Ces dernières sont par exemple plus éloignées que les hommes des activités sportives, et cela nous amène à penser que la crise aura un impact plus conséquent sur les femmes, notamment dans le domaine du travail. Donc même si nous n’avons évidemment pas attendu les complications actuelles liées au COVID pour agir, il est vrai que ce plan arrive au bon moment.
Ce plan est « flexible » pour lui permettre d’être enrichi. Quelles sont les mesures supplémentaires envisagées ?
Comme évoqué précédemment, je tiens préciser que des actions en faveur de l’égalité ont déjà été mises en place avant la création de ce plan. La mission d'ambassadrices et ambassadeurs sportifs créée en 2019, regroupe de jeunes sportifs. Parmi eux, Alexandra Ferracci (qui pratique le Karaté) et Laura Delogui (qui pratique le Kick Boxing), se déplacent dans les établissements scolaires pour promouvoir les valeurs du sport et présenter leurs parcours respectifs. Toutes les deux évoluent dans des disciplines qu’on a plutôt tendance à attribuer à des hommes, le but est de montrer qu’une femme peut avoir accès à n’importe quel sport.
Il y a également des actions qui sont en cours d’élaboration comme le dispositif de lutte contre la précarité menstruelle ou encore le déploiement de chartes dans le cadre de festival pour lutter contre les violences sexuelles et sexistes.
Nous nous concentrons sur des actions éducatives car la culture de l’égalité passe par l’éducation dès le plus jeune âge.
Et en terme de budget alloué, qu’est-il prévu ?
Au niveau du budget, nous disposons de 20.000 euros pour l’année 2021 concernant les actions de prévention , sensibilisation et formation.
On souhaite mettre, en interne, des référents et référentes de l’égalité afin de faire vivre au mieux cette culture.
Pour le reste nous disposons de 200.000 euros sur 3 ans, en plus des actions déjà mises en place qui sont déjà financées. On sait que le chemin va être long, mais il commence par un pas, et c’est l’un des premiers.
Qu’espérez vous accomplir grâce à ce plan ?
J’ai été élevée contre les discriminations, contre l’injustice. Petite, je ne supportais pas qu’on se moque de quelqu’un ou qu’on juge les gens sur leur apparence. Quand je vois l’actualité, je me dis que nous devons nous battre pour des droits pourtant acquis. Ce qui se passe en Pologne ou encore en Russie doit nous faire réaliser qu’il est important de faire évoluer les mentalités, éveiller les consciences. Je suis dans la critique constructive : tout n’est pas au beau fixe mais donnons nous les moyens de faire bouger les lignes. Il faut néanmoins souligner qu’à la CDC, nous avons un président qui est sensible à cette question et c’est vrai que cela facilite les choses.
Je me réfère à Kofi Annan qui disait la chose suivante : « L’égalité des sexes est plus qu'un objectif en soi. C'est une condition préalable pour relever le défi de la réduction de la pauvreté, de la promotion du développement durable et de la bonne gouvernance. »