Vaccination : quand catholicisme rime avec pragmatiste et humanisme
Confrontés à un fléau majeur pour l’humanité, le Vatican et les médias catholiques acceptent que la science et le bien public l’emportent sur la doctrine.
Vaccination : quand catholicisme rime avec pragmatisme et humanisme
Confrontés à un fléau majeur pour l’humanité, le Vatican et les médias catholiques acceptent que la science et le bien public l’emportent sur la doctrine.
Quatre vaccins contre le Covid-19 sont désormais validés au sein de l’Union Européenne : le Pfizer, le Moderna, l’Astra-Zeneca, le Johnson & Johnson. Ils représentent à ce jour l’unique véritable espoir d’en finir avec la pandémie qui a déjà tué près de trois millions de fois dans le monde, près de 100 000 fois dans notre pays et près de 200 fois chez nous, et qui déstabilise l’ordre public, l’économie et la vie sociale.
Cependant, sur nôtre île comme dans le reste du pays, trop nombreux encore sont les individus qui refusent la vaccination car ils doutent de l’efficacité des vaccins ou craignent des effets secondaires.
Les refus peuvent aussi résulter de convictions religieuses. Ainsi, parmi les catholiques, certains dénoncent le recours à des lignées de cellules issues de fœtus avortés dans les processus de développement ou de fabrication des vaccins.
Heureusement l’Église oppose un positionnement pragmatique et humaniste à ces refus. Tout en précisant que cela ne constitue pas une légitimation de la pratique de l’avortement, la Congrégation pour la doctrine de la foi - instance majeure de la Curie romaine qui a pour mission de promouvoir et faire respecter partout dans le monde la doctrine et les mœurs conformes à la foi catholique - énonce que le recours à des vaccins conçus à partir de cellules de fœtus avortés est acceptable en cas de grave danger et que le devoir moral d’éviter cette catégorie de médication ne prévaut pas s’il s’agit de la seule façon d’éviter la propagation de la pandémie. Cela signifie que, même si des vaccins éthiquement irréprochables selon la doctrine catholique ne sont pas disponibles, la Congrégation estime qu’il relève du bien commun d’y avoir recours et de recommander la vaccination.
Médias catholiques contre la désinformation
Au sein du monde catholique, la prise de conscience qu’il s’agit de tout faire pour lutter contre la pandémie ne se limite pas à la Curie romaine.
Ces derniers jours, il s’est constitué un consortium international de médias catholiques pour lutter contre la désinformation sur les vaccins. Ce consortium entend démasquer et combattre les informations fausses ou confuses qui contribuent à une défiance à l’encontre de la vaccination. Il se donne aussi pour mission de rappeler que le Pape François, le Saint-Siège et les conférences épiscopales du monde entier ont rappelé que se vacciner est un devoir moral non seulement par respect pour sa propre vie mais également pour celle des autres.
Aleteia, un réseau social catholique international d’information, pilote ce groupe. La démarche est ouverte à tous les médias catholiques. S’ils y adhèrent, ils auront accès à de l’information vérifiée et aux avis d’experts d’un Comité Scientifique, et pourront s’en faire les relais. Ce Comité Scientifique qui est cours de constitution réunira des épidémiologistes, des médecins, des scientifiques, des bioéthiciens et des théologiens. Les démarches de la Congrégation pour la doctrine de la foi et du Consortium méritent d’être saluées car elles montrent qu’étant confrontés à un fléau majeur qui affecte l’humanité, le Vatican et les médias catholiques acceptent que la science, le bien public et la santé l’emportent sur la doctrine.
Catholicisme rime avec pragmatisme et humanisme ! Cette ouverture d’esprit me semble bien plus susceptible d’ouvrir les cœurs à la foi, et plus particulièrement ceux de la jeunesse, que le refus constaté ici et là, y compris chez nous, de renoncer provisoirement à l’expression de traditions aussi respectables et séculaires soient-elles.
Ce n’est toutefois que mon humble avis…
Alexandra Sereni
Confrontés à un fléau majeur pour l’humanité, le Vatican et les médias catholiques acceptent que la science et le bien public l’emportent sur la doctrine.
Quatre vaccins contre le Covid-19 sont désormais validés au sein de l’Union Européenne : le Pfizer, le Moderna, l’Astra-Zeneca, le Johnson & Johnson. Ils représentent à ce jour l’unique véritable espoir d’en finir avec la pandémie qui a déjà tué près de trois millions de fois dans le monde, près de 100 000 fois dans notre pays et près de 200 fois chez nous, et qui déstabilise l’ordre public, l’économie et la vie sociale.
Cependant, sur nôtre île comme dans le reste du pays, trop nombreux encore sont les individus qui refusent la vaccination car ils doutent de l’efficacité des vaccins ou craignent des effets secondaires.
Les refus peuvent aussi résulter de convictions religieuses. Ainsi, parmi les catholiques, certains dénoncent le recours à des lignées de cellules issues de fœtus avortés dans les processus de développement ou de fabrication des vaccins.
Heureusement l’Église oppose un positionnement pragmatique et humaniste à ces refus. Tout en précisant que cela ne constitue pas une légitimation de la pratique de l’avortement, la Congrégation pour la doctrine de la foi - instance majeure de la Curie romaine qui a pour mission de promouvoir et faire respecter partout dans le monde la doctrine et les mœurs conformes à la foi catholique - énonce que le recours à des vaccins conçus à partir de cellules de fœtus avortés est acceptable en cas de grave danger et que le devoir moral d’éviter cette catégorie de médication ne prévaut pas s’il s’agit de la seule façon d’éviter la propagation de la pandémie. Cela signifie que, même si des vaccins éthiquement irréprochables selon la doctrine catholique ne sont pas disponibles, la Congrégation estime qu’il relève du bien commun d’y avoir recours et de recommander la vaccination.
Médias catholiques contre la désinformation
Au sein du monde catholique, la prise de conscience qu’il s’agit de tout faire pour lutter contre la pandémie ne se limite pas à la Curie romaine.
Ces derniers jours, il s’est constitué un consortium international de médias catholiques pour lutter contre la désinformation sur les vaccins. Ce consortium entend démasquer et combattre les informations fausses ou confuses qui contribuent à une défiance à l’encontre de la vaccination. Il se donne aussi pour mission de rappeler que le Pape François, le Saint-Siège et les conférences épiscopales du monde entier ont rappelé que se vacciner est un devoir moral non seulement par respect pour sa propre vie mais également pour celle des autres.
Aleteia, un réseau social catholique international d’information, pilote ce groupe. La démarche est ouverte à tous les médias catholiques. S’ils y adhèrent, ils auront accès à de l’information vérifiée et aux avis d’experts d’un Comité Scientifique, et pourront s’en faire les relais. Ce Comité Scientifique qui est cours de constitution réunira des épidémiologistes, des médecins, des scientifiques, des bioéthiciens et des théologiens. Les démarches de la Congrégation pour la doctrine de la foi et du Consortium méritent d’être saluées car elles montrent qu’étant confrontés à un fléau majeur qui affecte l’humanité, le Vatican et les médias catholiques acceptent que la science, le bien public et la santé l’emportent sur la doctrine.
Catholicisme rime avec pragmatisme et humanisme ! Cette ouverture d’esprit me semble bien plus susceptible d’ouvrir les cœurs à la foi, et plus particulièrement ceux de la jeunesse, que le refus constaté ici et là, y compris chez nous, de renoncer provisoirement à l’expression de traditions aussi respectables et séculaires soient-elles.
Ce n’est toutefois que mon humble avis…
Alexandra Sereni