Ca chauffe contre le réchauffement
Les jeunes ont beau être mis à mal par la crise, ils restent mobilisés pour l'écologie.
Ça chauffe contre le réchauffement
Les jeunes ont beau être mis à mal par la crise, ils restent mobilisés pour l’écologie. Le printemps fait renaître la rage de vivre. Le 19 mars, les mouvements #FridaysForFuture et Youth For Climate ont appelé à la grève des étudiants dans le monde entier. Le 28 mars, c’est un appel à manifestations contre la nouvelle loi Climat et Résilience, jugée trop tiède, contrairement au réchauffement climatique.
À fond pour le climat
Le combat des jeunes ?
Faire en sorte que la planète reste habitable et soit plus équitable. « Non aux légumes qui voyagent plus que moi », « Ma jeunesse sacrifiée. Mon avenir : +7 degrés », « Nous séchons les cours, pas la planète », tels sont les slogans que l’on a pu lire dans les manifestations qui ont vu les jeunes défiler pour l’écologie le 19 mars dernier. Les pancartes reflétaient aussi les préoccupations de cette jeunesse en proie à la précarité depuis le début de la pandémie. Les jeunes sont loin d’être des victimes passives ou des militants passionnés.
Ils veulent juste faire prendre conscience aux « boomers » qu’il est plus que temps d’agir. À l’exemple de celle qui ne fait pas consensus, Greta Thunberg, cette jeune Suédoise qui, en 2018, a créé un mouvement mondial d’enfants et de jeunes d’âge scolaire qui exigent que les gouvernements intensifient leur action contre les changements climatiques. Des millions de jeunes manifestent maintenant pour exprimer leur soutien. Et obliger tout le monde à réfléchir à de nouvelles pistes de vivre ensemble, de consommer, de produire, de se soigner, d’inventer un art de vivre du 21e siècle.
L’écologie à la traine
À l’instar des 150 membres de la Convention citoyenne pour le climat (CCC) qui avaient fait des propositions, les ONG estiment que la réponse du gouvernement à ces avis manque d’ambition. Le projet de loi « Climat et résilience » à l’étude est déjà décevant avant même ses amendements et autres interventions des députés sur les six chapitres de la loi : consommer, produire et travailler, se déplacer, se loger, se nourrir et renforcer la protection judiciaire de l'environnement. Ces critiques viennent après le jugement du tribunal administratif de Paris qui a reconnu l'État responsable de manquements dans la lutte contre le réchauffement climatique, puisqu’il n’a pas respecté ses propres engagements en dépassant son budget carbone 2015-2018. Selon les derniers chiffres publiés, il y a du mieux pour 2019, avec une baisse des émissions de 1,7 %.
Pour le gouvernement, le confinement a représenté une aubaine, la baisse enregistrée s’élevant à 7 %. Même le Conseil économique, social et environnemental (Cese) a jugé que si les mesures présentées sont « en général pertinentes », elles sont souvent « limitées », « différées », et « soumises à des conditions telles qu'on doute de les voir mises en œuvre à terme rapproché ». Autant dire que tout le monde se montre bien sceptique sur la volonté réelle des instances officielles à agir. L’hémicycle devra se prononcer en avril. La parole est aux députés.
Une réalité toujours inquiétante
Une nouvelle étude menée par Météo France, l'institut scientifique Pierre Simon Laplace et un centre européen de recherche inquiète toujours autant : si rien n'est fait pour limiter nos émissions de gaz à effet de serre, la température moyenne pourrait grimper de 4 à 5 degrés en Corse d’ici la fin du siècle. Le monde scientifique estime qu'un réchauffement d'un degré n'est plus évitable d'ici 2040.
L’eau sera une denrée rare, les sécheresses et les canicules seront courantes. Selon les prévisions les plus pessimistes, sans politique climatique, on pourrait être confiné à cause des températures invivables, qui pourraient atteindre les 50 degrés en période de canicule. Ces modifications sont déjà à l’œuvre, comme sur le littoral, où l’érosion attaque les cordons lagunaires.
Côté agriculture, l’Inrae (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement) planche sur de nouvelles variétés pour survivre à la sécheresse et réduire la compétition pour l’eau entre l’agriculture, l’énergie, l’eau potable. Des restrictions sont déjà en cours tous les étés depuis plusieurs années. Selon les experts, les objectifs sont encore atteignables, à condition de s’y mettre rapidement.
Les émissions ont baissé en 2020 de 7 % à cause la crise, de quoi être optimiste, et indiquer la direction à suivre à la COP 26 prévue en décembre à Glasgow.
Maria Mariana
Les jeunes ont beau être mis à mal par la crise, ils restent mobilisés pour l’écologie. Le printemps fait renaître la rage de vivre. Le 19 mars, les mouvements #FridaysForFuture et Youth For Climate ont appelé à la grève des étudiants dans le monde entier. Le 28 mars, c’est un appel à manifestations contre la nouvelle loi Climat et Résilience, jugée trop tiède, contrairement au réchauffement climatique.
À fond pour le climat
Le combat des jeunes ?
Faire en sorte que la planète reste habitable et soit plus équitable. « Non aux légumes qui voyagent plus que moi », « Ma jeunesse sacrifiée. Mon avenir : +7 degrés », « Nous séchons les cours, pas la planète », tels sont les slogans que l’on a pu lire dans les manifestations qui ont vu les jeunes défiler pour l’écologie le 19 mars dernier. Les pancartes reflétaient aussi les préoccupations de cette jeunesse en proie à la précarité depuis le début de la pandémie. Les jeunes sont loin d’être des victimes passives ou des militants passionnés.
Ils veulent juste faire prendre conscience aux « boomers » qu’il est plus que temps d’agir. À l’exemple de celle qui ne fait pas consensus, Greta Thunberg, cette jeune Suédoise qui, en 2018, a créé un mouvement mondial d’enfants et de jeunes d’âge scolaire qui exigent que les gouvernements intensifient leur action contre les changements climatiques. Des millions de jeunes manifestent maintenant pour exprimer leur soutien. Et obliger tout le monde à réfléchir à de nouvelles pistes de vivre ensemble, de consommer, de produire, de se soigner, d’inventer un art de vivre du 21e siècle.
L’écologie à la traine
À l’instar des 150 membres de la Convention citoyenne pour le climat (CCC) qui avaient fait des propositions, les ONG estiment que la réponse du gouvernement à ces avis manque d’ambition. Le projet de loi « Climat et résilience » à l’étude est déjà décevant avant même ses amendements et autres interventions des députés sur les six chapitres de la loi : consommer, produire et travailler, se déplacer, se loger, se nourrir et renforcer la protection judiciaire de l'environnement. Ces critiques viennent après le jugement du tribunal administratif de Paris qui a reconnu l'État responsable de manquements dans la lutte contre le réchauffement climatique, puisqu’il n’a pas respecté ses propres engagements en dépassant son budget carbone 2015-2018. Selon les derniers chiffres publiés, il y a du mieux pour 2019, avec une baisse des émissions de 1,7 %.
Pour le gouvernement, le confinement a représenté une aubaine, la baisse enregistrée s’élevant à 7 %. Même le Conseil économique, social et environnemental (Cese) a jugé que si les mesures présentées sont « en général pertinentes », elles sont souvent « limitées », « différées », et « soumises à des conditions telles qu'on doute de les voir mises en œuvre à terme rapproché ». Autant dire que tout le monde se montre bien sceptique sur la volonté réelle des instances officielles à agir. L’hémicycle devra se prononcer en avril. La parole est aux députés.
Une réalité toujours inquiétante
Une nouvelle étude menée par Météo France, l'institut scientifique Pierre Simon Laplace et un centre européen de recherche inquiète toujours autant : si rien n'est fait pour limiter nos émissions de gaz à effet de serre, la température moyenne pourrait grimper de 4 à 5 degrés en Corse d’ici la fin du siècle. Le monde scientifique estime qu'un réchauffement d'un degré n'est plus évitable d'ici 2040.
L’eau sera une denrée rare, les sécheresses et les canicules seront courantes. Selon les prévisions les plus pessimistes, sans politique climatique, on pourrait être confiné à cause des températures invivables, qui pourraient atteindre les 50 degrés en période de canicule. Ces modifications sont déjà à l’œuvre, comme sur le littoral, où l’érosion attaque les cordons lagunaires.
Côté agriculture, l’Inrae (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement) planche sur de nouvelles variétés pour survivre à la sécheresse et réduire la compétition pour l’eau entre l’agriculture, l’énergie, l’eau potable. Des restrictions sont déjà en cours tous les étés depuis plusieurs années. Selon les experts, les objectifs sont encore atteignables, à condition de s’y mettre rapidement.
Les émissions ont baissé en 2020 de 7 % à cause la crise, de quoi être optimiste, et indiquer la direction à suivre à la COP 26 prévue en décembre à Glasgow.
Maria Mariana