Hippisme : Gilles Leca : " Malgré le Covid, nous gardons le moral ! "
Aprés Biguglia le 21 mars, l'hippodrome de Vignetta a organisé sa premièrec réunion hippique de l'année
Gilles Leca : "Malgré le Covid, nous gardons le moral ! »
Après Biguglia le 21 mars, l'hippodrome de Vignetta a organisé sa première réunion hippique de l'année dimanche dernier. Président de la société des courses d'Ajaccio, Gilles Leca revient sur cette journée de reprise à huis clos également marquée par deux hommages.
Dimanche 28 mars, la première réunion de l'année a eu lieu à Vignetta. Comment s'est-elle déroulée ?
En tant que président de société de courses, cette première réunion de l’année est toujours un peu stressante. Il y a toujours beaucoup de préparatifs et de choses à faire. L’année dernière, on courait déjà sans la présence du public ; on avait donc déjà mis tout en place pour appliquer les règles sanitaires et recevoir les professionnels dans les meilleures conditions. France Galop (instance nationale qui organise les courses, ndlr) nous soumet à des règles drastiques : nous devons respecter à la lettre un cahier des charges pour que les courses puissent avoir lieu.
Depuis l'an passé, les courses se déroulent sans public. Comment est le moral des acteurs de la filière en Corse ?
Malgré le Covid, nous le gardons car nous pouvons nous considérer comme des privilégies dans le sens où l’on peut quand même pratiquer notre sport. Les chevaux peuvent courir, les jockeys et les entraîneurs peuvent faire leur métier, et les propriétaires peuvent voir leurs chevaux en piste. Après, en tant que président de société de courses, c’est vrai que c’est embêtant car on n’a pas de rentrées, ce qui est un peu problématique. Néanmoins, France Galop nous a alloué une petite augmentation de l’enveloppe initiale pour payer tout le monde.
Cette réunion ajaccienne a été marquée par deux hommages, l'un à Jean-Charles Tomasi et l'autre à André Leonardi, deux personnes récemment décédées qui se sont investies dans les courses insulaires...
Jean-Charles Tomasi était mon ami. Il est venu dans les courses un peu par rapport à moi et s’est pris de suite de passion. A l’époque, son père avait aussi ses couleurs. Par la suite, il est devenu commissaire de courses. Il a fait ses classes là-dedans et se régalait à suivre les courses. Que ce soit ici, devant sa télé et même à Paris où il montait à Auteuil voir courir les chevaux de son grand ami Antoine Bardini. Il va beaucoup nous manquer. André Leonardi était également un personnage. Il avait été président de la société des courses d’Ajaccio pendant de nombreuses années. Il s’y était investi énormément avec mon père. Ce sont des gens qui ont compté et qui ont vraiment fait avancer les courses en Corse.
Cela permet de rappeler que derrière une réunion de courses, il y a toute une organisation bénévole…
Ce sont des heures, des jours et des semaines à mettre tout en place pour que pendant un après-midi, tout se passe bien. Et ce n’est pas toujours facile car nous sommes tributaires de pas mal de choses, notamment du temps pour arroser la piste ou pas. Il faut aussi s’occuper de celle d’entraînement que nous avons refaite. Il faut aussi jongler avec « les bras » car nous sommes tous bénévoles et les gens font ça uniquement par passion. Derrière, il y aussi toute une gestion administrative et beaucoup de règles à respecter, encore plus avec le Covid
Malgré ce contexte difficile, on sent une certaine dynamique au niveau des propriétaires. Vous confirmez ?
Actuellement, il y a une équipe de propriétaires qui s’entend très bien. Nous sommes très amis et nous sommes uniquement concurrents pendant les 2 minutes de la course. A la fin, celui qui a gagné vient embrasser l’autre. Ça crée une bonne ambiance et ça fait vivre les courses. Certains ont aussi étoffé leur effectif. C’est porteur d’espoir et ça prouve que le milieu est sain. Malgré le Covid, j’espère que cette saison marquera un nouveau départ et que tout le monde sortira son épingle du jeu et prendra du plaisir avant tout. Ce qui reste la chose essentielle avec les chevaux.
Après Biguglia le 21 mars, l'hippodrome de Vignetta a organisé sa première réunion hippique de l'année dimanche dernier. Président de la société des courses d'Ajaccio, Gilles Leca revient sur cette journée de reprise à huis clos également marquée par deux hommages.
Dimanche 28 mars, la première réunion de l'année a eu lieu à Vignetta. Comment s'est-elle déroulée ?
En tant que président de société de courses, cette première réunion de l’année est toujours un peu stressante. Il y a toujours beaucoup de préparatifs et de choses à faire. L’année dernière, on courait déjà sans la présence du public ; on avait donc déjà mis tout en place pour appliquer les règles sanitaires et recevoir les professionnels dans les meilleures conditions. France Galop (instance nationale qui organise les courses, ndlr) nous soumet à des règles drastiques : nous devons respecter à la lettre un cahier des charges pour que les courses puissent avoir lieu.
Depuis l'an passé, les courses se déroulent sans public. Comment est le moral des acteurs de la filière en Corse ?
Malgré le Covid, nous le gardons car nous pouvons nous considérer comme des privilégies dans le sens où l’on peut quand même pratiquer notre sport. Les chevaux peuvent courir, les jockeys et les entraîneurs peuvent faire leur métier, et les propriétaires peuvent voir leurs chevaux en piste. Après, en tant que président de société de courses, c’est vrai que c’est embêtant car on n’a pas de rentrées, ce qui est un peu problématique. Néanmoins, France Galop nous a alloué une petite augmentation de l’enveloppe initiale pour payer tout le monde.
Cette réunion ajaccienne a été marquée par deux hommages, l'un à Jean-Charles Tomasi et l'autre à André Leonardi, deux personnes récemment décédées qui se sont investies dans les courses insulaires...
Jean-Charles Tomasi était mon ami. Il est venu dans les courses un peu par rapport à moi et s’est pris de suite de passion. A l’époque, son père avait aussi ses couleurs. Par la suite, il est devenu commissaire de courses. Il a fait ses classes là-dedans et se régalait à suivre les courses. Que ce soit ici, devant sa télé et même à Paris où il montait à Auteuil voir courir les chevaux de son grand ami Antoine Bardini. Il va beaucoup nous manquer. André Leonardi était également un personnage. Il avait été président de la société des courses d’Ajaccio pendant de nombreuses années. Il s’y était investi énormément avec mon père. Ce sont des gens qui ont compté et qui ont vraiment fait avancer les courses en Corse.
Cela permet de rappeler que derrière une réunion de courses, il y a toute une organisation bénévole…
Ce sont des heures, des jours et des semaines à mettre tout en place pour que pendant un après-midi, tout se passe bien. Et ce n’est pas toujours facile car nous sommes tributaires de pas mal de choses, notamment du temps pour arroser la piste ou pas. Il faut aussi s’occuper de celle d’entraînement que nous avons refaite. Il faut aussi jongler avec « les bras » car nous sommes tous bénévoles et les gens font ça uniquement par passion. Derrière, il y aussi toute une gestion administrative et beaucoup de règles à respecter, encore plus avec le Covid
Malgré ce contexte difficile, on sent une certaine dynamique au niveau des propriétaires. Vous confirmez ?
Actuellement, il y a une équipe de propriétaires qui s’entend très bien. Nous sommes très amis et nous sommes uniquement concurrents pendant les 2 minutes de la course. A la fin, celui qui a gagné vient embrasser l’autre. Ça crée une bonne ambiance et ça fait vivre les courses. Certains ont aussi étoffé leur effectif. C’est porteur d’espoir et ça prouve que le milieu est sain. Malgré le Covid, j’espère que cette saison marquera un nouveau départ et que tout le monde sortira son épingle du jeu et prendra du plaisir avant tout. Ce qui reste la chose essentielle avec les chevaux.
