Volley : le GFCA dans la tourmente
Relégué en Ligue B , le GFCA est en proie à des remous interne
Le GFCA dans la tourmente
Relégué en Ligue B depuis sa défaite à Nantes il y a quinze jours, le GFCA est en proie à des remous en interne après l’éviction surprise d’Antoine Esiga son emblématique président. Au coeur du problème, des tensions notamment entre Jeff Exiga, coordinateur sportif et Fred Ferrandez, l’entraîneur…
Au GFCA, on s’a ttendait à tout sauf à ce que l’on a vécu depuis deux semaines. Sportivement, tout d’abord, la dernière échéance à Nantes est venue malheureusement confirmer ce que l’on craignait depuis des mois : la relégation du club en Ligue B la saison prochaine. Une page qui se tourne après une décennie ou les « rouge et bleu » ont accumulé les perfs : deux coupes de France, une Super Coupe, quatre demi-finales du championnat de France, cinq quarts de finales de Coupe d’Europe, des stars nationales et internationales, un Palatinu plein comme un œuf et bien souvent en folie, bref...Inutile de retourner le couteau dans la plaie.
Un bras de fer en interne
Et puis la baisse du budget ajoutée à la crise sanitaire est venue freiner ce bel élan. Du coup, des ambitions forcément moindres mais certainement pas au point de vivre une saison aussi catastrophique. Face à ce scénario incroyable, un autre, extra-sportif celui-là est venu se greffer avec la surprenante éviction d’Antoine Exiga emblématique président du GFCA et figure du volley insulaire depuis un demi-siècle. Le « sort » du dirigeant s’est joué lors de l’AG du club peu avant le déplacement à Nantes.
Sur les réseaux sociaux ainsi que dans la Cité Impériale, le soutien ne s’est guère fait attendre. Avec des mots durs- on a notamment parlé de trahison -, l’écho s’est fait très fort. Relayé dans la presse locale par Jeff Exiga, qui lui non plus n’y a pas été de main morte à l’égard de l’actuelle équipe dirigeante. Evoquant notamment « Une infamie alors que l’on aurait pu s’asseoir autour d’une table et discuter... » En face, la sentence aurait été justifiée par le fait que l’ancien président allait valider la demande de son fils d’occuper un poste important au sein du club... « Avec des conséquences bien plus préjudiciables que les mesures qui ont été prises... »
Quelle issue ?
Et voilà que dans la foulée, c’est Fred Ferrandez, entraîneur mythique du GFCA depuis plus de quinze ans, qui est, lui aussi, monté au créneau, dénonçant « un mal qui dure depuis deux ans. »
De fait, il est établi aujourd’hui que le mal profond qui a conduit à cette situation se situe dans une tension entre l’ancien international formé au club, lequel avait précisé « souhaiter mettre mon expérience au service de mon club et du volley insulaire) et l’actuel entraîneur qui se sentait menacé. Il avait du reste évoqué un possible départ dans les réseaux sociaux le jour même du déplacement à Nantes. Et reste, à ce jour, indécis quant à son avenir (rester au GFCA pour rebâtir ou quitter le club vraisemblablement pour Cannes où il a des contacts...)
Du coup, on aura vite compris qu’Antoine Exiga aura été une victime collatérale dans l’histoire. Sans bien sûr prendre partie pour l’un ou l’autre des protagonistes, on peut se demander toutefois si l’équipe dirigeante avait mesuré l’étendue des dégâts causés par le départ du président (il aurait démissionné pour certains mais n’aurait pas atteint quoiqu’il en soit le seuil éligible pour participer au nouveau vote…). Jeudi 25 mars, une centaine de personnes se sont rassemblées sur la place du Casone pour lui apporter leur soutien. Figure, non seulement du volley mais aussi du sport corse dans son ensemble, Antoine Exiga possédait sans doute mieux que quiconque cette capacité à fédérer, rassembler doublés d’un relationnel énorme surtout pour convaincre les sponsors, et un aura difficile à remplacer. À un point tel que l’on est en droit de se demander, aujourd’hui, si le club pourra s’en remettre.
Une page se referme, une autre va s’ouvrir en octobre prochain en espérant que, moindre mal, Fred Ferrandez reste aux commandes. Souhaitons en tout cas au GFCA, la même réussite que celle de celle de la décennie écoulée…
Philippe Peraut
Relégué en Ligue B depuis sa défaite à Nantes il y a quinze jours, le GFCA est en proie à des remous en interne après l’éviction surprise d’Antoine Esiga son emblématique président. Au coeur du problème, des tensions notamment entre Jeff Exiga, coordinateur sportif et Fred Ferrandez, l’entraîneur…
Au GFCA, on s’a ttendait à tout sauf à ce que l’on a vécu depuis deux semaines. Sportivement, tout d’abord, la dernière échéance à Nantes est venue malheureusement confirmer ce que l’on craignait depuis des mois : la relégation du club en Ligue B la saison prochaine. Une page qui se tourne après une décennie ou les « rouge et bleu » ont accumulé les perfs : deux coupes de France, une Super Coupe, quatre demi-finales du championnat de France, cinq quarts de finales de Coupe d’Europe, des stars nationales et internationales, un Palatinu plein comme un œuf et bien souvent en folie, bref...Inutile de retourner le couteau dans la plaie.
Un bras de fer en interne
Et puis la baisse du budget ajoutée à la crise sanitaire est venue freiner ce bel élan. Du coup, des ambitions forcément moindres mais certainement pas au point de vivre une saison aussi catastrophique. Face à ce scénario incroyable, un autre, extra-sportif celui-là est venu se greffer avec la surprenante éviction d’Antoine Exiga emblématique président du GFCA et figure du volley insulaire depuis un demi-siècle. Le « sort » du dirigeant s’est joué lors de l’AG du club peu avant le déplacement à Nantes.
Sur les réseaux sociaux ainsi que dans la Cité Impériale, le soutien ne s’est guère fait attendre. Avec des mots durs- on a notamment parlé de trahison -, l’écho s’est fait très fort. Relayé dans la presse locale par Jeff Exiga, qui lui non plus n’y a pas été de main morte à l’égard de l’actuelle équipe dirigeante. Evoquant notamment « Une infamie alors que l’on aurait pu s’asseoir autour d’une table et discuter... » En face, la sentence aurait été justifiée par le fait que l’ancien président allait valider la demande de son fils d’occuper un poste important au sein du club... « Avec des conséquences bien plus préjudiciables que les mesures qui ont été prises... »
Quelle issue ?
Et voilà que dans la foulée, c’est Fred Ferrandez, entraîneur mythique du GFCA depuis plus de quinze ans, qui est, lui aussi, monté au créneau, dénonçant « un mal qui dure depuis deux ans. »
De fait, il est établi aujourd’hui que le mal profond qui a conduit à cette situation se situe dans une tension entre l’ancien international formé au club, lequel avait précisé « souhaiter mettre mon expérience au service de mon club et du volley insulaire) et l’actuel entraîneur qui se sentait menacé. Il avait du reste évoqué un possible départ dans les réseaux sociaux le jour même du déplacement à Nantes. Et reste, à ce jour, indécis quant à son avenir (rester au GFCA pour rebâtir ou quitter le club vraisemblablement pour Cannes où il a des contacts...)
Du coup, on aura vite compris qu’Antoine Exiga aura été une victime collatérale dans l’histoire. Sans bien sûr prendre partie pour l’un ou l’autre des protagonistes, on peut se demander toutefois si l’équipe dirigeante avait mesuré l’étendue des dégâts causés par le départ du président (il aurait démissionné pour certains mais n’aurait pas atteint quoiqu’il en soit le seuil éligible pour participer au nouveau vote…). Jeudi 25 mars, une centaine de personnes se sont rassemblées sur la place du Casone pour lui apporter leur soutien. Figure, non seulement du volley mais aussi du sport corse dans son ensemble, Antoine Exiga possédait sans doute mieux que quiconque cette capacité à fédérer, rassembler doublés d’un relationnel énorme surtout pour convaincre les sponsors, et un aura difficile à remplacer. À un point tel que l’on est en droit de se demander, aujourd’hui, si le club pourra s’en remettre.
Une page se referme, une autre va s’ouvrir en octobre prochain en espérant que, moindre mal, Fred Ferrandez reste aux commandes. Souhaitons en tout cas au GFCA, la même réussite que celle de celle de la décennie écoulée…
Philippe Peraut